Section thématique 51

Penser à nouveau l’anthropologie politique de la démocratie

f Responsables

Claudine Haroche (Centre Edgar Morin, Institut anthropologie du contemporain (IIAC/EHESS) clharoche@aol.com
Paul Zawadzki (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Centre de Recherches, Sens, Ethique, Société (CERSES) paul.zawadzki@orange.fr   

Présentation scientifique

Dates des sessions

Programme Résumés Participants

 

f Présentation scientifique

Cette section thématique se propose d’explorer les contours et les perspectives d’une « anthropologie politique de la démocratie ».
Il nous semble en effet qu’un niveau de réflexion majeur dans les années 70/80 tend à s’effacer de l’enseignement et de la recherche en science politique.  Pourtant, nos sociétés sont travaillées par des questions étonnamment radicales et souvent inédites que la science politique à visée anthropologique peut contribuer à mettre à jour, à qualifier et à nommer de manière rigoureuse.  Radicales, en ce sens qu’elles portent souvent sur les fondements de ce qui fait de nous des sujets et de ce qui nous constitue comme société (lien social, institutions, subjectivité, temporalité, rapport à l’espace…), ce que l’on peut nommer à juste titre le politique. Notre situation  historique – chacun choisira de la nommer post-moderne, sur-moderne, hypermoderne, ou relevant de la modernité tardive…-  se caractérise par des bouleversements en profondeur, souvent silencieux, accomplis au nom des principes qui ne sont autres que ceux de la démocratie. L’une des perspectives qui s’ouvre ici à la recherche porte ainsi sur les nombreux enjeux de civilisation que l’approfondissement des processus de démocratisation font aujourd'hui paradoxalement surgir et qui sont peut-être insuffisamment nommées dans les analyses universitaires et les débats politiques contemporains.
 « Rendre à la pensée la liberté qui naît de l’interrogation des choses mêmes. Figures inédites du social, inconnues de l’histoire, visage bouleversé de l’homme : tout reste à penser de ce que notre temps amène à jour »  tel était, à titre d’exemple  la visée de la revue Libre – politique, anthropologie, philosophie - dans les années 70. Il nous semble qu’elle n’a rien perdu de sa pertinence.
On voudrait réunir, quelques uns des chercheurs qui situent leur travail dans le cadre de « l’anthropologie politique de la démocratie » et qui partagent l’ambition : 
1. de garder voire de restituer à la recherche sur la politique une épaisseur historique, philosophique, psychologique…, ainsi que de retrouver  et de cultiver le sens du questionnement fondamental. Telle qu’elle est entendue ici, la visée « anthropologique » traduit cette orientation. Elle peut s’inscrire dans les traditions anthropologiques stricto sensu, celles notamment qui permettent la rencontre avec l’histoire et qui ouvrent sur l’étude des sociétés modernes elles mêmes. Elle peut plus largement s’autoriser de l’inspiration des classiques : Pierre  Clastres faisait par exemple de la Boétie le fondateur de l’anthropologie de l’homme moderne. 
2. de réduire l’écart entre théorique et empirique par l’élaboration d’une connaissance en profondeur de la politique à partir de différents niveaux de la réalité et  par un aller et retour constant entre un niveau de théorie générale de la société et l'expérience  historique. 
3. d’accorder l’importance qu’ils méritent aux systèmes de significations et aux contenus de pensées, aux mythes politiques et à l’imaginaire, sans les dissocier de l’expérience historique.

Deux  types de  communications complémentaires sont envisagées :  
* d’une part, celles qui mettent l’accent sur les aspects théoriques, épistémologiques  d’une telle démarche, et qui s’efforcent d’en préciser les finalités comme les limites.  
* d’autre part, celles qui  explorent des terrains empiriques, avec le souci de ne pas perdre de vue les problématiques et les catégories fondamentales.

Reconsidering Political Anthropology of Democracy

This thematic section intends to explore the frames and perspectives of « a political anthropology of democracy ».
It seems that a specific level of reflection, quite important in the seventies and eigthies, tends to disappear from teaching and research in political science, while radical and often new issues appear in our societies. A political and anthropological science might shed light on those radical issues, explain and elucidate them in a rigorous way : they often concern the bases of the way we are structured as subjects and societies ( social link, institutions, subjectivity, temporality issue…), what we rightly call “the politics” (le politique).
Our historical situation -qualified as post modernist, hypermodernist, or resulting from late modernity -, is characterized by deep, often silent metamorphosis, achieved in the very name of democratic principles. One  new perspective of research bears on numerous civilization principles at stake in the very processes of democratization : those might not be focused enough in academic studies and contemporary democratic debates. « To find again freedom which  raises from questionning the very things. New social and human patterns, unknown in history : everything has to be thought about those new issues » was precisely what the journal Libre intended to focus on in the seventies. It seems to us taht this aim has not lost any of its relevance.
This section intends to gather some of the researchers who place their work in the perspective of « political anthropology of democracy » and who want :

1/ to keep or indeed to restore in the field of research in politics a historical, philosophical, psychological depth, and to develop and encourage a fundamental questionning. As defined here, the « anthropological » goal is intended to reflect this orientation. It may also reflect the strictly anthropological traditions, those especially which take into account history and give way to  the study of modern societies themselves. It may at last find inspiration in classics : Pierre Clastres for example considered La Boëtie as the first to set the anthropology of modern man.

2/ to reduce the gap between theory and empirical studies through a deep knowledge of politics from various levels of reality and constant back and forth between general theory of society and historical experience.  
3. to recognize the dimension of meaning systems and thought contents, of political myths and of imagination, without dissociating them from historical experience.
 Two kinds of contributions will be considered :
* First those who insist on theoretical, epistemological dimensions of such an approach, trying to precise their goals as well as their limits.
 * On another hand, those exploring empirical studies and taking as well into account fundamental issues and categories.


f Sessions

Les travaux de la Section Thématique se dérouleront sur les sessions suivantes :
Session 3 : 8 septembre 2009 9h-11h20
Session 4 : 8 septembre 2009 16h-18h20
Voir planning général...

Lieu : IEP (salle 21)


f Programme

Axe 1

Discutant : Philippe De Lara (Université de Paris 2 - Droit public et de science politique/ Institut Michel Villey)

Paul Zawadzki (Université de Paris1- Science politique / Centre de Recherches, Sens, Ethique, Société, CERSES), Introduction

Axe 2

Discutant : Eugène Enriquez (Université de Paris 7, Sociologie)

Claudine Haroche (CNRS, Centre Edgar Morin, Institut anthropologie du contemporain), Conclusion


f Résumés des contributions

Axe 1

Couture Yves (UQAM, Science politique)

L’homme moderne selon Nietzsche comparé à l’âme démocratique selon Platon

Dans les débats sur la modernité, ses dimensions démocratiques et pluralistes sont parfois jugées solidaires, parfois jugées distinctes, voire opposées. Nous chercherons ici à éclairer la portée et le sens de cette tension en confrontant les analyses platoniciennes de l’homme démocratique avec les analyses nietzschéennes de l’homme moderne. Platon trace deux portraits de l’âme démocratique : i- elle tend à être dominée par les passions sensibles ; ii- privée d’un principe architectonique, elle se laisse aller tour à tous les désirs, y compris ceux de la raison. Dans la Deuxième inactuelle, Nietzsche trace le portrait d’un homme moderne héritier de toutes les influences historiques, et qui dès lors est lui-même à la fois tout et rien. Mais il en viendra peu à peu à le voir aussi comme l’homme d’un ethos singulier, égalitaire. Notre premier objectif sera de prendre la mesure de cette tension similaire, mais aussi des différences qui viennent en nuancer la signification. Nous tâcherons ensuite de faire ressortir cet étrange paradoxe : malgré un parti pris hiérarchique commun, les points de vue platonicien et nietzschéen peuvent respectivement s’accuser l’un l’autre d’être la source ou le résultat de l’esprit démocratique.

Nietzsche’s understanding of Modern man compared to Plato’s view of the democratic soul

In the debates on the nature of modernity, its democratic and pluralist dimensions are sometimes considered to be strongly related, sometimes considered distinct or even opposed. We will try here to shed light on the scope and the meaning of this tension through a confrontation between Plato’s analysis of the democratic soul and Nietzsche’s description of modern man. Plato offer two different portraits of the democratic soul: i- it tends to be dominated by lower passions related to the senses; ii- without a real architectonic principal, it has no direction and will follow alternatively all desires, including ones rooted in Reason. In the second Untimely Meditation, Nietzsche pictures modern man as the result of a plurality of historical influences. Modern man is thus altogether everything and nothing. But Nietzsche will also tend, later, to see him as the product of a specific egalitarian ethos. Our first objective will be to stress the similarities in this tension (in both Plato and Nietzsche descriptions) but also to identify the differences that may change its meaning. We will then stress a strange paradox. Plato and Nietzsche share a hierarchical take on human nature and politics. But both perspectives can nonetheless be used to critique the other as being the source or the result of a more democratic, egalitarian ethos.

Froidevaux-Metterie Camille (Université de Paris 2 - Droit public et de science politique)

Anthropologie de la femme en modernité

Après des siècles de sujétion aux impératifs physiologiques, les femmes s'en émancipent pour découvrir un nouveau pouvoir qui s'applique au corps dans toutes ses dimensions, des plus visibles aux plus intimes, de l'esthétique à la procréation, du culte de la féminité à l'exigence de maternité. Aujourd'hui, ni père, ni mari, ni enfants, aucun de ces référents traditionnels ne donne plus sens à l'existence féminine. Qu'elle soit mère de famille ou pas ne change rien à la place de la femme dans le monde ; ce qui la définit désormais, c'est la maîtrise de son destin, tant sur le plan biologique du contrôle de son corps que sur le plan social de sa participation à la vie économique et politique. Notre postulat est qu'il existe un noyau anthropologique féminin dont la nature duale permet de comprendre, d'une part, pourquoi la femme s'est longtemps définie par la dépendance et, d'autre part, comment elle a pu s'affranchir de cette condition en un laps de temps remarquablement court. Sans nier la fécondité des approches en termes de "construction sociale du genre", nous voudrions les compléter en essayant de montrer comment les femmes ont pu participer à leur histoire, en tant que sujets anthropologiquement fondés à s'accommoder d'une certaine position d'exclusion. Ce que cette exploration révélera, c'est que la dualité anthropologique qui a sous-tendu la minoration séculaire des femmes est aujourd'hui la condition et le moteur même de leur émancipation définitive.

Anthropology of the contemporary woman

After centuries of submission to physiological requirements, women are liberating themselves while discovering a new power over their body in all its dimensions, from the most visible to the most intimate, from aesthetic to procreation, from femininity to maternity. Nowadays, neither the father, nor the husband or the children, none of these traditional means of definition give sense to the female existence. Being a mother or not does not change anything to the worldly place of women; having control of their fate, both on the biological and social levels, is the only way to define themselves. We postulate that there is something such as a feminine anthropological core whose dual nature allows us to understand, first, the reasons of the long-lasting imprisonment of women in the private sphere and, secondly, the motives of their sudden emancipation in the second half of the 20th century. Without denying the relevance of “socially constructed” genders’ approaches, we would like to add an analysis which postulates that women may have participate to the history of their social exclusion, as being anthropologicaly justified in accommodate themselves to a minor position. What could be shown is that the anthropological duality which has sustained the age-old dependency of women is the condition and the driving force of their final emancipation.

Ménissier Thierry (Université Pierre Mendès France - Grenoble 2, Philosophie)

La gloire peut-elle être démocratique ?

Cette intervention s’inscrit dans une recherche portant sur l'anthropologie politique de la corruption, et concerne l'examen de la conduite du leader démocratique. Le processus de l'élection repose notamment sur l’influence de la réputation d'excellence du candidat sur les conduites de ses concitoyens. Si la corruption, au sens juridique, désigne l'amoindrissement de la frontière entre l'espace public et les intérêts privés, dans le cadre de nouvelles formes d'appropriation du pouvoir, il se produit un phénomène comparable de brouillage des limites entre les qualités privées et l'excellence supposée de l'homme d'Etat. Quelle anthropologie convient pour analyser et pour évaluer le type de phénomène de la surpersonnalisation du pouvoir, paradoxalement contemporain de la crise de la représentation en démocratie ? Une ressource intellectuelle est fournie, dans le répertoire des idées romaines, par le thème ambigu de la « gloire » : il semble permettre de qualifier les phénomènes liés à ce que, faute de mieux, on peut identifier comme la « corruption morale » de leaders démocratiques responsables de confondre l'ordre privé et la sphère publique. Mon intervention propose également de réfléchir à la pertinence de cette catégorie pour une théorie normative de la démocratie.

Can glory be democratic?

This paper deals with a research about politic anthropology of corruption, and concerns the democratic leader’s behavior analysis. The election process lies in particular in the influence on the candidate excellent reputation upon the fellow citizens. If corruption, in the legal meaning of the word, refer to a reduction of the limit between public space and private interests, within the framework of news forms of power appropriation, take place a comparable phenomenon of limits confusion between private virtues and claimed excellence of statesman. What anthropology is suitable for analysis and evaluation of power excessive personalization, paradoxically contemporary of representations crisis in democracy? Intellectually recourse is provided, in the ancient roman ideas repertory, with the ambiguous theme of “glory”: seems allow describing phenomenon like the “moral corruption” of the democratic leaders responsible of the confusion between private order and public sphere. My talk proposes also thinking about the pertinence of this category for a normative theory of democracy.

Axe 2

Le Dévédec Nicolas (Université de Rennes 1, Science politique et Université de Montréal, sociologie)

La démocratie à l’épreuve du posthumain : médicalisation de la société, dépolitisation de la perfectibilité

Valeur fondatrice de l’humanisme moderne forgée en 1755 par Rousseau, l’idée de perfectibilité humaine revêt une importance primordiale pour la pensée politique. Visant l’arrachement de l’homme aux déterminismes d’ordre naturel ou divin, elle désigne dans la pensée des Lumières une perfectibilité de l’homme dans et par la société. Elle est cette quête d’autonomie sociale et politique, s’inscrivant à ce titre au cœur de l’idéal démocratique. Or cette conception humaniste de la perfectibilité montre aujourd’hui des signes d’effritement. Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la quête de la santé et la volonté de prolonger l’espérance de vie vont progressivement supplanter la quête de la justice sociale, confinant ainsi la perfectibilité à l’amélioration de la vie en soi. Symptomatique de cette mutation est le passage d’une médecine dévolue à la guérison à une médecine désormais centrée sur l’optimisation. Sur son versant utopique, cet imaginaire de la bioperfectibilité va jusqu’à véhiculer le fantasme d’un complet dépassement technoscientifique de l’être humain, comme en témoignent les militants du posthumain. Bien loin d’émanciper l’être humain cependant, cette dépolitisation de la perfectibilité ouvre selon nous à une biologisation massive de la société, par la médicalisation croissante de l’existence. Le contrôle social et biomédical est l’envers d’une société qui perd de vue le fait qu’il n’est d’autonomie que sociale et politique.

Democracy put to the test of the posthuman: medicalizing society and depoliticizing perfectibility

As the founding value of modern humanism coined in 1755 by Rousseau, the idea of human perfectibility is of primary importance to political thinking. Aiming at wrenching man away from natural or divine determinisms, it designates in Enlightenment thought a perfectibility of man in and through society. It is the quest for social and political autonomy which in itself is at the core of the democratic ideal. Today, however, this humanist conception of perfectibility is showing signs of erosion. Ever since the World War 2, the quest for health and the will to prolong life expectancy have gradually superseded the quest for social justice, thus confining the role of perfectibility to the sole improvement of life per se. Quite symptomatic of this evolution is the transformation of medicine from one that is dedicated to curing to one that is now focused on optimizing. Taken from its utopian side, the imaginative world of bioperfectibility goes as far as to convey the fantasy of a total technoscientific surpassing of the human being, as witness militants of the posthuman. Very far from freeing the human being however, the depoliticizing of perfectibility paves the way for a massive biologization of society, through the ever increasing medicalization of existence. This biomedical and social control is the other side of a society that is losing sight of the fact that there can be no autonomy but a social and political one.

Zambiras Ariane (EHESS/CEIFR et IEP de Toulouse/ LaSSP)

Entre Dieu et science : Concurrence et hybridation de deux systèmes d’explication du monde en modernité

Le thème de la perte de la religion dans les sociétés modernes a constitué, pendant des années, le fil conducteur des théories de la sécularisation. Ce mouvement de sortie du religieux a longtemps été pensé comme postulat préalable à l’avènement de la modernité – modernité définie comme un mode de civilisation proprement Occidental s’opposant au mode de la tradition. Dans cette lecture, la sécularisation est caractérisée par le remplacement de la religion comme explication du monde par d’autres systèmes d’explication ou réservoirs de sens pour l’individu moderne. L’un des systèmes qui semble avoir remplacé et évidé le croire religieux est celui de l’explication par la rationalité scientifique.
Contrairement à une lecture qui identifie le remplacement de l’un par l’autre, notre contribution se propose d’apporter un éclairage sur la reconfiguration entre ces deux systèmes d’explication du monde, les modes de subjectivité sur lesquels ils reposent et qu’ils contribuent à créer en retour. L’étude s’appuie sur une enquête de terrain réalisée sur une année aux Etats-Unis dans deux congrégations protestantes et une paroisse catholique, toutes trois situées en Californie du nord. Loin d’être simplement de l’ordre du discours, nous prêterons attention à l’inscription des imaginaires dans la matérialité des dispositifs, et à leur capacité à modeler le rapport des individus à leur corps et aux choses qui les entourent.

God vs. Science. Tension and Hybridization of two Systems of Meaning in Modernity

The theory of secularization has been central for several years to explain the loss of religion in modern societies. The movement of extraction from religion has long been thought of as a necessary step before the transition to modernity – a modernity defined as a type of civilization opposed to tradition, and mainly based on its western expression. According to this reading, secularization is characterized as the replacement of religion as a source of meaning by other systems of meaning for the modern individual. One of the prominent systems which seems to have replaced religion is that of scientific rationality.
Against a reading which sees the replacement of one by another, our paper seeks to explore the reconfiguration of those two systems of meaning (religious and scientific) and the modes of subjectivity they are grounded on. The study is based on a one-year ethnographic fieldwork in two Presbyterian congregations and one Catholic parish located in Northern California. We pay particular attention to the way those imaginaires are transcribed into materiality, and their capacity to shape the relationship of individuals to their body and to the objects that surround them.


f Participants

Antoine Agnès aantoine@ehess.fr
Birman Joël livrariamuseu@uol.com.br
Couture Yves couture.yves@uqam.ca
De Lara Philippe philippe.delara@gmail.com
Enriquez Eugène elsabidron@club-internet.fr
Froidevaux-Metterie Camille cfroidevaux.metterie@free.fr
Haroche Claudine clharoche@aol.com
Le Dévédec Nicolas ledevedec_nicolas@yahoo.fr
Ménissier Thierry thierry.menissier@wanadoo.fr
Rabinovitch Gérard gerard.rabinovitch@orange.fr
Zambiras Ariane azambiras@gmail.com
Zawadzki Paul paul.zawadzki@orange.fr