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Section Thématique 32

Des mouvements en changement : autonomisation, institutionnalisation, professionnalisation et transnationalisation des associations LGBT
Autonomisation, institutionnalisation, professionnalisation and transnationalisation of contemporary LGBT movements

Responsables

David PATERNOTTE (Fonds national de la recherche scientifique / Université libre de Bruxelles) dapatern@ulb.ac.be
Massimo PREARO (Université de la Rochelle / University of Sussex) massimo.prearo@gmail.com

Présentation scientifique Dates des sessions Programme Résumés Participants

 

Présentation scientifique

Les mouvements sociaux sont l’objet d’une très vaste littérature en sciences sociales et politiques. De la théorie des nouveaux mouvements sociaux au modèle du processus politique, en passant par l’approche en termes de cadrage ou les remises en cause culturalistes, ces travaux ont contribué à définir un champ de recherche inclusif et homogène. Comme l’ont montré, en France, les travaux pionniers d’Olivier Fillieule, Christophe Broqua ou Jan Willem Duyvendak et ceux de chercheuses comme Mary Bernstein et Elizabeth Armstrong aux Etats-Unis, les mouvements gays et lesbiens ont constitué un vivier de réflexion particulièrement fertile. Toutefois, ils occupent encore souvent une place marginale au sein de cette discipline ainsi que, plus largement, en science politique. En 2009, David Paternotte et Bruno Perreau avaient organisé une section thématique sur le thème « Politique et sexualités en francophonie ». Cette initiative ne se concentrait cependant pas sur l’analyse des mouvements, mais embrassait un maximum de sous-disciplines dans une volonté de présenter un état des lieux des recherches en français.
 
Cette section thématique entend poursuivre ces travaux tout en se concentrant sur le cas des mouvements LGBT (lesbien, gais, bi et trans). Il y a en effet aujourd’hui un nombre important de chercheur-e-s en France et à l’étranger actifs sur ces thématiques et demandeurs d’espaces de rencontre et de débat. En outre, les mouvements LGBT constituent un angle privilégié mais trop rarement exploré pour interroger les travaux sur les mouvements sociaux.
Dans cette section thématique, nous souhaitons poser de nouveaux jalons pour l’étude des politiques sexuelles tout en dialoguant et en enrichissant la littérature sur les mouvements sociaux. Il s’agit plus précisément d’examiner les conditions et les causes des transformations récentes des mouvements LGBT. En effet, à la faveur, notamment, d’une intensification du débat public et d’une reconnaissance croissante de leurs demandes par les pouvoirs publics, les mouvements LGBT se sont profondément transformés au cours des dernières années. Ces transformations sont concomitantes avec l’adoption, entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, à une échelle internationale, du « label » LGBT.
 
Nous proposons d’explorer les dynamiques contemporaines d’autonomisation, d’institutionnalisation, de professionnalisation et de transnationalisation des mouvements LGBT. L’objectif sera plus précisément, à travers une comparaison entre cas français et étrangers, de les désarticuler et de préciser leur définition et leur mode de fonctionnement. Cet effort contribuera à la compréhension plus globale des transformations des mouvements sociaux aujourd’hui.

 
Social movements have been widely studied in social and political sciences. As shown by groundbreaking publications by Olivier Fillieule, Christophe Broqua and Jan Willem Duyvendak in France or Dennis Altman, Mary Bernstein and Elizabeth Armstrong in the United States, the study of LGBT mobilisations offers new insights, and enriches the understanding of collective action.
This thematic section examines the circumstances and the causes of recent transformations within lesbian and gay movements. Indeed, thanks to an increasing social debate and a wider recognition by political authorities, these movements have dramatically altered. However, reasons for change are still poorly known, and the mechanisms through which they occur must be explored. Will be studied in detail the processes of autonomisation, institutionnalisation, professionnalisation and transnationalisation of contemporary LGBT movements Through a comparison between France and foreign cases, this thematic section will further define these processes, and contributes to a better understanding of change within social movements.


Sessions

Les travaux de la Section Thématique se dérouleront sur les sessions suivantes :
Session 2 : 10 juillet 2013 14h-16h45
Voir planning général...

Lieu : Batiment B (56 rue des Saints-Pères), salle B 403


Programme


Résumés des contributions

Mickael Chacha Enriquez (Université du Québec à Montréal / UQAM)

Influence de l’institutionnalisation et de la professionnalisation des mouvements sociaux sur l’émergence de la militance trans au Québec

La militance trans est en plein essor au Québec depuis ces vingt dernières années. Cela se voit par la création ou l’essor d’organismes trans, de projets trans au sein d’organismes de santé ou au sein d’organismes LGBTQ (lesbiens, gais, bis, trans, queers). Ces organismes appartiennent au secteur communautaire qui regroupe des milliers de groupes à l’échelle du Québec, emploie des milliers de personnes et est largement financé par l’État. Le secteur communautaire a ainsi connu une importante institutionnalisation et professionnalisation au cours des années.
Douze entrevues semi-structurées ont été réalisées en  2010 avec des militants et militantes trans québécois appartenant à trois générations. Trois axes d’analyse ont été privilégiés : 1. Les dynamiques de la militance trans; 2. Les sens que les militants et militantes donnent à leurs actions; 3. Les liens entre cette militance et d'autres militances.
En utilisant d’une part la sociologie des mouvements sociaux, d’autre part les études féministes, queers, et trans, l’objectif de cette présentation sera d’explorer les dynamiques d’émergence de la militance trans au Québec, afin de mettre en lumière l’influence de l’institutionnalisation et de la professionnalisation des mouvements sociaux dans ce contexte. À partir du point de vue des militants rencontrés, nous analyserons quelle est la structure de la militance trans ? En quoi celle-ci est influencée par l’existence du secteur communautaire ? Quelles places tiennent les subventions et la professionnalisation au sein de cette militance ? Par quels moyens, les militants trans ont obtenus une reconnaissance par les institutions gouvernementales ?

The influence of the institutionalization and the professionalization of social movements on the emergence of trans activism in Quebec

In Quebec, trans activism has soared over the past twenty years as attested by the creation and the rise of trans organizations, and of trans projects within health and LGBTQ (lesbian, gay, bi, trans, queer) organizations. These organizations are part of the community sector, which gathers thousands of groups within Quebec, employs thousands of people and is largely subsidized by the State. Over the past years, an important institutionalization and professionalization has restructured the community sector.
 Twelve semi-structured interviews were conducted in 2010 with trans activists from Quebec spanning three generations. Three dimensions of analysis were favoured: (1) how did the dynamics of trans activism evolve; (2) what meanings do activists give to their actions; (3) what are the links between trans activism and other forms of activism?
 By referring, on the one hand, to the sociology of social movements and on the other, to queer, trans and feminist studies, this presentation will explore how trans activism emerged in Quebec in order to highlight how the institutionalization and the professionalization of social movements influenced the dynamics of trans activism. We will analyze several questions from the point of view of the interviewed activists. What is the structure of trans activism? How is it influenced by the existence of the community sector? What role do subsidies and professionalization play within trans activism? How did trans activists obtained recognition from institutions of the State?

 
 
Isabelle Côté (Université du Québec en Outaouais / UQO), Kevin Lavoie (Univeristé du Québec en Outaouais / UQO)

La reconnaissance juridique de l’homoparenté au Québec : lorsque les stratégies de mobilisation de la communauté rencontrent l’avant-gardisme de l’État

Les droits des gais et des lesbiennes sont ceux qui ont le plus progressé au Québec depuis l’inclusion, en 1977, de l’orientation sexuelle à titre de motif prohibé de discrimination dans la Charte des droits et libertés de la personne (Commission des droits de la personne et de la jeunesse, 2007). De fait, l’égalité juridique est atteinte et, s’il reste du chemin à parcourir pour combattre l’homophobie (Gouvernement du Québec, 2009), il n’en reste pas moins que le Québec chemine favorablement vers l’égalité sociale des personnes de minorités sexuelles. L’adoption, en juin 2002, de la Loi instituant l’union civile et les nouvelles règles de filiation, témoigne particulièrement de cette reconnaissance juridique et sociale puisqu’elle accorde les mêmes droits et responsabilités à toutes les familles, quelle que soit l’orientation sexuelle des parents (Bureau, 2009). Qui plus est, la filiation des enfants nés dans les familles homoparentales est consacrée de la même façon que ceux nés dans les familles hétéroparentales c’est-à-dire qu’elle peut découler du mariage, être établie par présomption ou encore, résulter de l’adoption.
La Coalition des familles homoparentales (CFH) est l’une des organisations ayant joué un rôle de premier plan pour la reconnaissance juridique de l’homoparenté au Québec (Herbrand, 2011). Si les actions de la CFH se sont transformées au fil des années, c’est néanmoins grâce à une stratégie axée sur le lobbying auprès des instances politiques et la création d’alliances formelles avec différents acteurs publics qu’elle a pu inscrire au programme politique ses préoccupations quant à la reconnaissance des familles homoparentales (Bureau & Papy, 2006). Selon Côté et Boucher (2008 : 97), cela s’inscrit dans « une stratégie d’utilisation des filières institutionnelles en vue de sortir de la marginalisation et d’accéder à la normalité ainsi qu’à la reconnaissance sociale ». Cette communication vise à présenter la dynamique d’institutionnalisation et de professionnalisation des mouvements LGBT au Québec, telle qu’exemplifiée par la Coalition des familles homoparentales, un organisme à but non lucratif (OBNL) fondé à Montréal en 1998 par des mères lesbiennes. L’évolution de la mission, des buts et des objectifs de la CFH sera mise en lumière à travers les moyens d’action privilégiés par ses membres, et ce, parallèlement aux avancées sur le plan juridique survenues au Québec au cours des quinze dernières années.
 
Legal recognition of homoparental family in Quebec : when community mobilization strategies meet the enlightenment of the State

Gay and lesbian rights have considerably improved in Quebec since 1977, when sexual orientation was included as a prohibited ground of discrimination in the Charter of Rights and Freedoms. Legal equality has now been reached and, if homophobia has not disappeared, the province of Quebec is gradually achieving social equality for sexual minorities. The 2002 Civil Union Act, which establishes new régulations around kinship, mirrors this progress: it grants the same rights and responsibilities to all families, regardless of the parents’ sexual orientation. Moreover, children born in same-sex families families are equally recognised as those born in heterosexual families.
The LGBT Family Coalition is an organization that played a leading role in the legal recognition of homoparentality in Quebec. Although the actions of the association have changed over the years, it has been able to set the agenda through a lobbying strategy and formal alliances with various kinds of actors. This paper aims to present the dynamics of institutionalization and professionalization of the LGBT movement in Quebec, as exemplified by the LGBT Family Coalition, a non-profit organization established in 1998 in Montreal. The evolution of the mission, goals and objectives of the association will be highlighted through a study of the répertoire of action favored by its members.

Gwenola Ricordeau (Université Lille 1)

Les effets de la transnationalisation du mouvement LGBT aux Philippines

Avec la création, au début des années 1990, de deux importantes associations (Lesbian Collective Can't Live in the Closets et Lesbians Advocates Philippines), les femmes ont eu une part considérable dans la constitution du mouvement LGBT aux Philippines. La Gay March de 1994 (la première en Asie), puis l'établissement d'une Pride March annuelle, ont non seulement permis la visibilité des nombreuses organisations LGBT qui se créaient alors, mais aussi leur collaboration. En 2005, la tenue de la deuxième conférence de la branche Asie de l’International Lesbian and Gay Association aux Philippines, à Cebu, a montré non seulement le dynamisme du mouvement LGBT dans l’archipel, mais aussi son insertion dans les réseaux internationaux.
Au cours des vingt dernières années, les catégories LGBT se sont largement imposées, dans l’espace public, pour traduire, du filipino, les termes baklas et tomboy. Ceux-ci désignent traditionnellement des identités de genre (distinctes des identités « homme » et « femme ») articulées à une orientation sexuelle. Les baklas et les tomboys sont des hommes ayant une apparence féminine et des femmes ayant une apparence masculine, recherchant, respectivement, des hommes (et non des baklas) et des femmes (et non des tomboys) comme partenaires.
Ma communication rendra compte des effets, depuis une vingtaine d’années, de la transnationalisation du mouvement LGBT aux Philippines, en développant tout particulièrement la concurrence entre catégories indigènes et LGBT d’une part, et les rapports entre le mouvement LGBT et les dynamiques de l’agenda politique.

The transnationalisation of the LGBT movement: Insights from the Philippines

Women’s contribution to the creation of the LGBT movement in the Philippines was decisive. In the early 1990s, they established two important organisations (Lesbian Collective Can’t Live in the Closets and Lesbians Advocates Philippines). The 1994 Gay March, which was the first one in Asia, and the establishment of a yearly Pride March did not only increase the visibility of many LGBT organizations, but also urged to collaborate. In 2005, the second conference of the Asian branch of the International Lesbian and Gay Association held in the Philippines (in Cebu) confirmed not only the dynamism of the LGBT movement in the archipelago, but also its insertion in international networks.
During the last twenty years, LGBT categories have been widely adopted to translate “baklas” and “tomboys”. These words in Filippino traditionally referred to gender identities (which were distinct from “man” and “woman” identities), and emphasized their connection to specific sexual preferences. Baklas and tomboys are biological men with a feminine appearance and biological women with a masculine appearance whose partners are, respectively, men (and not baklas) and women (and not tomboys).
This paper describes the effects of the transnationalisation of the LGBT movement in the Philippines, and studies how, through a competition between indigenous and LGBT categories, the LGBT movement is shaped by the global and local political agendas.

Michael Stambolis-Ruhstorfer (University of California, Los Angeles (UCLA) / EHESS)

La construction de « l’expertise » dans les débats sur le mariage et la filiation pour les couples de même sexe en France et aux États-Unis

 Tout comme le cadrage spécifique au contexte culturel et historique d’un débat politique, les genres de savoir utilisés par les acteurs politiques comme expertise varient lorsque l’on traverse les frontières nationales. Qui sont les « experts » qui participent aux débats législatifs et judiciaires sur les questions du mariage et de la filiation pour les couples homosexuels en France et aux États-Unis et que disent-ils? Qu’est-ce qui explique des différences nationales? Afin d’y répondre, je analyse les débats sur ces lois et ces procès dans les deux pays depuis 1990 dans : 1) les retranscriptions des débats parlementaires ; 2) les opinions des juges et les arguments des avocats ; et 3) la couverture dans Le Monde et le New York Times. J’identifie les personnes qui interviennent en tant qu’« expert » dans les débats, je trace leurs origines institutionnelles et militantes, et j’examine leurs propos. Alors qu’aux États-Unis les biologistes, économistes, et psychologues interviennent dans le débat, en France les psychanalystes et les philosophes dominent. Les responsables religieux sont importants mais légitimés différemment dans les deux cas. Ces particularités nationales s’expliquent par des legal opportunity structures qui centralisent la question de la parenté en France et de la discrimination aux États-Unis et par la plus importante institutionnalisation et professionnalisation aux États-Unis de la production du savoir au sein des think tanks liés aux mouvements sociaux.  
 
The Construction of “Expertise” in Debates on Marriage and Kinship for Same-Sex Couples in France and the United States
 
Just like the culturally and historically specific framing of a political debate, the kinds of knowledge used by political actors as “expertise” varies cross-nationally. Who are the “experts” that participate in legislative and judicial debates on marriage and kinship for same-sex couples in France and the United States and what do they say? What explains national differences? To answer these questions, I analyze the debates on such laws and legal cases in both countries since 1990 in: 1) transcriptions of debates in the legislature, 2) opinions of judges and arguments of lawyers; and 3) media coverage in the Le Monde and the New York Times. I identify the people who participate as “experts” in the debates, trace their institutional and activist origins, and examine their statements. While in the United States biologists, economists, and psychologists take part in the debate, in France psychoanalysts and philosophers dominate. Religious representatives are important in both cases but legitimated differently. These national specificities are explained by legal opportunity structures that centralize the question of kinship in France and discrimination in the United States and by more extensive institutionalization and professionalization of knowledge production in the United States within think tanks tied to social movements.

 
 
Michael Voegtli (Universidad Autónoma Metropolitana, Mexico D.F.)
 
Marcher pour la diversité : transformations du « mouvement LGBTTTI » dans la ville de Mexico (1978-2011)

A partir d’une étude des gay pride, l’objectif est de montrer les modifications de l’identité collective du « mouvement LGBTTTI » dans la ville de Mexico entre 1978 et 2011. La notion d’identité collective vise a mettre au jour les transformations internes et externes du mouvement social, en considérant, premièrement, l’évolution des caractéristiques sociales des acteurs sociaux engagés dans les différents collectifs en lutte, deuxièmement le contexte de la mobilisation et, troisièmement, les modalités de constitution de l’attachement au groupe.
Il s’agit de proposer une grille de lecture des formes de la participation à la manifestation et du travail stratégique réalisé par le mouvement de la diversité sexuelle : de la contreculture a la subculture ; du mouvement « révolutionnaire » au « mouvement identitaire », voire « hybride » ou « postgay ». L’hypothèse centrale est que la transformation des pride et l’augmentation du nombre de participants sont liés à – et nécessitent – une dépolitisation des participants et des mouvements. Cette dépolitisation s’explique à son tour par plusieurs transformations récentes: impact de la lutte contre le vih/sida; accroissement de la scène commerciale ; avancées législatives; routinisation des manifestations comme forme légitime de participation politique; diffusion d’un modèle normatif de la vie homosexuelle.
L’étude se base sur des documents d’archives de collectifs homosexuels, des sources de presse entre 1978 et 2011, des entretiens semi-directifs et une observation ethnographique des pride de 2010 et 2011.
 
Fighting for sexual diversity: the transformations of the "LGBTTTI movement" in Mexico City (1978-2011)

The purpose of this paper is to analyze the collective identity processes in the “LGBTTTI movement" in Mexico City between 1978 and 2011. The concept of collective identity aims to uncover the internal and external transformations of this social movement, considering, first, the evolution of the social characteristics of social actors involved in the collective struggle, secondly the context of mobilization and third, the way that commitment to the group is formed.
With a study of Pride Marches between 1978 and 2011, we suggest a reading grid of the forms of participation in the event and of the strategic work in the movement of sexual diversity: from counterculture to subculture; from "revolutionary movement" to "identity movement", or even "hybrid" or "postgay". The central hypothesis is that the transformation of prides and the increase of the number of participants are related to – and need – a depoliticization of participants and movements.
The study is based on records of homosexual associations, semi-structured interviews with gays and lesbians activists and ethnographic observation of the 2010 and 2011 Prides marches.


Participants

CHACHA ENRIQUEZ Mickael m.chacha.enriquez@gmail.com
CÔTÉ Isabelle isabel.cote@uqo.ca
LAVOIE  Kevin kevin.lavoie@me.com
PATERNOTTE David david.paternotte@ulb.ac.be
PREARO Massimo massimo.prearo@gmail.com
RICORDEAU Gwenola ricordeaugwen@yahoo.fr
STAMBOLIS-RUHSTORFER Michael mstambolis@ucla.edu
VOEGTLI Michael michael.voegtli@gmail.com

 

12ème Congrès de l’AFSP à Paris du 9 au 11 juillet 2013 à Sciences Po

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