Accueil

Inscriptions

Programme

Sessions
(CP, ST, MPP, MTED)

Evénements

Index

Partenaires

Infos pratiques
(accès, transports, hébergement)

Contacts

Congrès organisé en partenariat avec

Section Thématique 37

Groupes d’intérêt et Think tanks pendant les campagnes électorales. Qui intervient ? Comment ? Avec quels effets politiques ?
Interest Groups and Think Tanks on the Campaign Trail. Who Steps in? How? With what Political Outcomes?

Responsables

Guillaume COURTY (IEP de Lille, CERAPS / UMR 8026 Lille 2) courty.guillaume@neuf.fr
Julie GERVAIS (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CESSP / UMR 8209) gervais_julie@yahoo.fr

Présentation scientifique Dates des sessions Programme Résumés Participants

 

Présentation scientifique

La littérature disponible sur les groupes d’intérêt livre une surprise de taille. Dans les travaux consacrés aux groupes d’intérêt dans les systèmes politiques européens ou dans celui de l’Union européenne, contrairement aux enquêtes menées aux États-Unis, les élections ne sont quasiment jamais abordées, la seule exception étant l’ouvrage coordonné par Farrell et Schmitt-Beck (2008). Comment ce cadre d’analyse de la science politique américaine a-t-il été adopté « en bloc » avec ses concepts (groupes d’intérêt, influence, agenda, réseaux…), avec ses points de passage obligés (les points d’accès suivant les différents pouvoirs avec des entrées particulières consacrées aux médias et aux tribunaux) en ignorant les élections ?
Dans les premiers ouvrages classiques consacrés à la France (Meynaud, 1958 ; Wilson 1987), l’opinion est isolée comme cible de l’action des groupes mais les élections ne font pas l’objet de développements. Avec le renouveau de ces études tant dans l’Union européenne que dans certains pays européens, les très nombreuses enquêtes se focalisent sur leur place et leur rôle dans l’élaboration des politiques publiques, dans certaines arènes institutionnelles, et plus rarement dans le contentieux communautaire. L’élection reste un angle mort, une conjoncture laissée de côté quand ce n’est pas un impensé de l’action des représentants d’intérêt. Les trois ouvrages de synthèse disponibles montrent chacun à leur manière ce vide : au silence de l’un (Grossman, Saurruger 2012) répondent les développements américano-centrés (Courty, 2006) ou le caractère allusif (Offerlé, 1998) des autres. Qu’on ne se méprenne pas, cette cécité est celle de l’ensemble des politistes et non uniquement celle des spécialistes des groupes d’intérêt. Les travaux des électoralistes témoignent également de ce manque d’intérêt. Certaines enquêtes abordent la mise sur agenda mais les analyses du « vote sur enjeux » ne disent rien des éventuelles interventions de groupes d’intérêt. Tout se passe comme si les groupes d’intérêt n’étaient pas des acteurs de la campagne et ne participaient pas à l’élaboration des choix électoraux.
 
L’état de la recherche est tout autre aux États-Unis et il serait facile de congédier ces travaux en arguant de la spécificité de la politique américaine. En rouvrant les « classiques » américains, l’indifférence des Européens ─ qui pourtant les ont lus ─ interroge. Il n’y a pratiquement pas une monographie ou une étude de cas qui n’aborde le moment électoral. Depuis l’avènement des néo-pluralistes (McFarland, 2004) et le suivi régulier des élections à partir des années 1990, une tradition d’enquête a même émergé faisant des groupes d’intérêt pendant les élections un thème à part entière suscitant suivi longitudinal, retours historiques et formulation d’un cadre d’analyse original (Herrnson et al. 1998 ; Hrebenar et al. 1999). Ces spécialistes considèrent que les campagnes électorales récentes sont caractérisées par la participation massive d’acteurs « non politiques » ouvrant la perspective sur ce qu’ils appellent les outside campaigns (Magleby, 2003), soit des élections faites en partie par des acteurs ne détenant pas de postes dans le champ politique et ne cherchant généralement pas à en obtenir. C’est cette perspective que nous souhaitons introduire pour analyser les élections présidentielle et législatives françaises de 2012 et, partant de cette attention nouvelle, interroger ce qui est à l’œuvre dans d’autres pays européens grâce à ces deux catégories d’acteurs « non politiques » participant à l’élection que sont les groupes d’intérêt et les think tanks.
 
Nous ne retiendrons pas des travaux américains menés dans cette logique la thématique, pourtant la plus courante, de la contribution financière électorale de ces groupes. Inadaptée au cas français, elle est de fait quasiment impossible à explorer en raison des règles juridiques en vigueur. En revanche, la question de la participation des think tanks et des groupes d’intérêt à l’élaboration des enjeux des campagnes électorales s’avère particulièrement stimulante. S’il faut prendre garde à ne pas tomber dans un usage immodéré du cas américain où ces acteurs jouent un « rôle central » (Bigelow, Hernson, 2008, p.46 ; Stone, 1996, p.38 et sq.), trouver la place qu’ils occupent dans cette élaboration en Europe n’est pas un exercice académique classique. La seule recherche disponible (Farrell et Schmitt-Beck 2008) montre que les groupes d’intérêt et les think tanks ne sont pas uniquement associés à l’écriture des premières versions des programmes de candidat(e)s en vue de capter les voix des ONG considérées comme les plus puissantes. Reste à découvrir comment ils participent par d’autres logiques et d’autres contributions à la mise en agenda des enjeux électoraux.
« La » grande question devient celle de la concurrence des gatekeepers du champ politique pour rendre saillante une information. Comment les groupes d’intérêt et les think tanks participent-ils à la mise en agenda d’un ensemble d’enjeux « auxquels tout le monde [finit par] pense[r] » (Ainsworth, 2002, p.170) ? La question rejoint cette veine de travaux novateurs et importants qui entendent mettre de côté la problématique de l’influence pour privilégier l’étude des processus qui contribuent à rendre une information prioritaire au sein d’une arène décisionnelle (Baumgartner, Jones, 2005).
Nous entendons donc mettre au jour des pratiques qui tendent à informer les équipes de campagne directement (lettres, questionnaires, courriers) ou indirectement (presse, site internet, sondages) et à comprendre comment ces équipes analysent, cadrent, hiérarchisent ces informations et les intègrent ou non dans un discours, une réponse ou un entretien avec des journalistes.
 
La seconde problématique que nous proposons de tirer des recherches américaines est plus rare (Franz, 2008) mais tout aussi pertinente : étudier la participation de ces organisations au déroulé d’une campagne électorale. Les formes de participation les plus soulignées dans la littérature américaine sont à nouveau les plus difficiles à explorer dans le cas français. Ces organisations ne participent pas avec la même intensité et les mêmes règles du jeu à la présélection des candidats en amont de l’ouverture de la campagne officielle (Norris, 1997). En revanche, nous pouvons regarder comment ils participent au soutien, à la mise en valeur et aux logiques de sélection des candidat(e)s à la candidature, puis des candidat(e)s à l’élection. En dehors de cette présélection, ces organisations participent à leur manière au jeu électoral. Elles fournissent des biens symboliques, des moyens logistiques, du matériel de campagne, de la main d’œuvre, de l’achat d’espaces dans les médias, voire elles assurent une partie du « sale boulot », ces groupes prenant parfois en charge des tâches que les candidat(e)s laissent à leur bon soin (comme prendre position à leur place sur un enjeu jugé politiquement sensible). Certaines commandent des sondages, d’autres organisent des meetings, écoutent et reçoivent des candidat(e)s ou leurs représentant(e)s. Sur ce point également, la concurrence entre gatekeepers est ouverte. Ces organisations partagent avec les journalistes l’art de soumettre les candidat(e)s à la question et de publier leurs réponses sous forme de tableaux récapitulatifs. Certaines d’entre elles en tirent des consignes de vote dont les formules sont rarement des incitations précises et claires à choisir tel ou telle candidat(e).
 
L’objectif de cette section thématique est donc de découvrir les pratiques ordinaires, quasi rituelles pour certaines, improvisées, rares ou très récentes pour d’autres qui, toutes, « font » également les campagnes électorales. Dans le même temps, nous souhaitons saisir tant les autocensures que les acteurs s’imposent que les pratiques qu’ils considèrent comme impossibles à mettre en place dans ce contexte.
Les campagnes électorales permettent aux groupes d’intérêt et aux think tanks de faire différentes « performances » (Tilly, 2008) en utilisant de nombreuses pièces de répertoires d’actions collectives. Ont-ils inventé un répertoire d’actions électives en France ? La synchronisation des élections présidentielle et législatives a-t-elle imposé d’improviser de nouvelles pratiques ? Est-on en présence au contraire d’une tradition électorale de plus longue durée qui, depuis longtemps méconnue, montrerait comment le processus électoral minimise, voire rend invisible, l’action d’organisations censées demeurer hors du jeu électoral ?

 
The panel deals with interest groups and think tanks’ involvement in French 2012 election campaigns. It aims at bridging a gap in the European literature related to interest groups. in which electoral campaigns do not appear as far as European countries’ or even the EU’s political systems are concerned (with only one exception in the volume edited by Farrell and Schmitt-Beck - 2008). As far as the main French classical publications concerning interest groups are concerned, i.e. Meynaud (1958) and Wilson (1987), elections do not enter their scope. More recently, the revival of French academic research concerning interest groups did not open the electoral activities’ black box either. The first book, though written by a specialist of voting and electoral history, only quickly alludes to elections (Offerlé, 1994), while the other two do not deal with the electoral question at all (Grossman, Saurugger, 2012) or only marginally so (Courty, 2006). As if interest groups and think tanks did not intervene in electoral campaigns and did not participate in electoral decision making.
On the contrary, all the American studies on interest groups and think tanks broach the subject of elections. Authors consider that one of the recent election campaigns’ distinctive features lies in the massive involvement of “non-political” actors (what David Magleby calls “outside campaigns” -2003). In this perspective, elections are understood to be partly determined by actors who do not hold any position within the political field and do not usually seek any. This is the approach we will take in order to explore think tanks and interest groups’ involvement in the electoral process by working on the following enigma: how do interest groups play this part of the political game? The first question that will be broached in the panel is interest groups and think tanks’ impact on issue framing in election campaigns. We will analyse the various ways in which they intend to inform campaign staffs directly (letters, questionnaires, mails and emails) or indirectly (media, internet, surveys) and we will try to understand how these electoral staffs study, frame and prioritise these information and use them or not in a speech, an answer or an interview with a journalist. Our second main question which stems from American studies is less central (Franz, 2008) but as relevant: how are these organisations involved in election campaigns’ sequences of events? In other words, we would like to explore the role interest groups and think tanks play in election campaigns, as well as the components of their involvement: how do they effectively participate in the electoral game? What do they do not do and why? How do they advocate their themes? Have they invented a new repertoire of electoral actions?


 
Bibliographie
 
Ainsworth Scott H., Analysing Interest Groups. Group Influence on People and Policies, New York, W. W. Norton and company, 2002.
Baumgartner Frank R., Jones Bryan D., The Politics of Attention. How Government Prioritizes Problems, Chicago, Chicago University Press, 2005.
Courty Guillaume, Les groupes d’intérêt, Paris, La Découverte, Coll. Repères, 2006.
Farrell David M., Schmitt-Beck Rüdiger (dir.), Non-Party Actors in Electoral Politics. The Role of Interest Groups and Independent Citizens in Contemporary Election Campaigns, Baden-Baden, Nomos, 2008.
Franz M. M., Choices and Changes. Interest Groups in the Electoral Process, Philadelphia, Temple University Press, 2008.
Gais Thomas, Improper Influence. Campaign Finance Law, Political Interest Groups, and the Problem of Equality, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 1996.
Grossman Emiliano, Saurugger Sabine, Les groupes d’intérêt, Action collective et stratégie de représentation, Paris, A. Colin, 2012 [2006 pour la première édition].
Herrnson Paul S., Shaiko Ronald G., Wilcox Clyde (dir.), The Interest Group Connection. Electioneering, Lobbying and Policymaking in Washington, Chatham, Chatham House Publishers, 1998.
Hrebenar Ronald J., Burbank Matthew J., Benedict Robert C., Political Parties, Interest Groups, and Political Campaigns, Boulder, Westiview press, 1999.
Magleby David (dir.), The Other Campaign: Soft Money and Issue Advocacy in the 2000 Congressional Elections, Lanham, Rowman and Littlefield, 2003.
McFarland Andrew S., Neopluralism. The Evolution of Political Process Theory, Lawrence, University of Kansas, 2004.
Meynaud Jean, Les groupes de pression en France, Paris, A.Colin, Cahiers de la FNSP n°95, 1958.
Michel Hélène (dir.), Lobbyistes et lobbying de l’Union européenne. Trajectoires, formations et pratiques des représentants d’intérêt, Strasbourg, PUS, coll. « Sociologie politique européenne », 2005.
Norris Pippa (dir.), Passages to Power. Legislative Recruitment in Advanced Democracies, Cambridge, Cambridge University Press, 1997.
Offerlé Michel, Sociologie des groupes d'intérêt, Paris, Montchrestien, [Clefs], 1998 [1994 pour la première édition].
Rozell Mark J., Wilcox Clyde, Interest Groups in American Campaigns. The New Face of Electioneering, Washington, CQ press, 1999.
Stone Diane, Capturing the Political Imagination. Think Tanks and the Policy Process, Londres, Frank Cass, 1996.
Wilcox Clyde, Lida Rentaro, « Interest groups in American Elections », in Maisel L. Sandy et Berry Jeffrey M. (dir.), The Oxford Handbook of American Political Parties and Interest Groups, Oxford, Oxford, University Press, 2010, p.552-567.
Wilson F. L., Interest Group Politics in France, Cambridge, Cambridge University Press, 1987.
Wright John R., Interest Groups and Congress. Lobbying, Contributions, and Influence, New York, Longman, 2003.


Sessions

Les travaux de la Section Thématique se dérouleront sur les sessions suivantes :
Session 1 : 9 juillet 2013 14h-16h45
Session 2 : 10 juillet 2013 14h-16h45

Voir planning général...

Lieu : Batiment J (13 rue de l'Université), salle J S11


Programme

Axe 1 / L’élaboration des enjeux des campagnes électorales

Axe 2 / La participation des organisations au déroulé d’une campagne électorale

Discutant-e-s :
Le principe retenu pour cette section thématique est la discussion croisée des communications par les intervenant-e-s selon la répartition suivante :
Frédéric Sawicki / Sophie Béroud et Anne-France Taiclet
Corinne Delmas / Dorota Dakowska
Pierre-Yves Baudot et Anne Revillard / Jérémie Sidy Cissokho
Rafaël Cos / Philippe Aldrin et Stéphanie Dechezelles
Patrick Hassenteufel / Léa Morabito
Audrey Célestine et Aurélie Roger / Marie-Floriane Robin


Résumés des contributions

Pierre-Yves Baudot (Université Versailles Saint-Quentin-CESDIP / Science Po Paris – CEE), Anne Revillard (Institut d'Études politiques de Paris – LIEPP/OSC)

Le handicap en campagne : les mobilisations associatives au prisme des élections de 2012

Cette communication vise à analyser les pratiques des associations de personnes handicapées au cours des campagnes électorales présidentielle et législatives françaises en 2012. Sous des formes diverses, ces associations sont parties prenantes de la régulation du secteur du handicap et entretiennent à ce titre des relations régulières avec les acteurs politiques aux niveaux local, régional et national. Elles interviennent également de façon régulière dans la fabrique de l’action publique. Le secteur du handicap semble également marqué par un consensus relatif sur la définition et les modalités administratives de compensation du handicap. Dans ce contexte, que représente pour ces associations le temps de la campagne ? Comment interviennent-elles ? Quels sont les objectifs visés et les stratégies déployées tout au long de la campagne ? Cette communication montrera que la campagne peut être vue comme un moment délicat de politisation de la question du handicap, contribuant à l’émergence et/ou la réaffirmation de clivages stratégiques entre associations. Nous montrerons que les positions acquises au cœur du processus de régulation administratif et politique du secteur du handicap, ainsi que les ressources différenciées dont disposent ces associations, modifient leurs possibilités et leurs modalités d’action au cours de la campagne, compte-tenu notamment de leurs accès aux équipes de campagne. Du point de vue des associations, une campagne électorale peut donc être tout à la fois décrite comme une tentative de mise à l’agenda d’une question sociale (pour orienter les futures politiques publiques comme les suffrages des personnes handicapées en direction d’un.e candidat.e) et comme une séquence où la politisation ravive l’expression des concurrences qui traversent ce secteur.

Disability in the campaign : the French disability rights movement as revealed by the 2012 elections

This paper aims at analyzing the practices of civil society organizations in the field of disability during the French 2012 presidential and parliamentary elections. By various means, these organizations take part in the regulation of the disability sector and interact on a regular basis with political actors at the local, regional and national levels. They also take part in policymaking on a regular basis. Moreover, the disability sector seems to be characterized by a relative consensus on the definition and the administrative forms of compensation for disability. In this context, what do electoral campaigns represent for these organizations? How do they intervene? What are their goals and their strategies throughout the campaign? This paper argues that electoral campaigns can be analyzed as a touchy moment in the politicization of disability issues, contributing to the creation and/or reassertion of strategic cleavages among civil society organizations. We show that the positions these organizations have acquired within the political and administrative regulation of the sector and the differentiated resources they possess affect their capacity to intervene in the campaign as well as the way they do so, notably given their access to the candidates’ campaign teams. From the point of view of civil society organizations, electoral campaigns can therefore be analyzed not as much as an attempt to influence the votes of citizens with disabilities, or to set the political agenda in view of influencing public policy, than as a moment when politicization spurs the expression of the competitions that characterize this sector.


Rafaël Cos (Université Lille 2 - CERAPS)

La police des programmes. Les syndicats policiers et l'offre programmatique socialiste durant la campagne présidentielle de 2012

Depuis les années 1980 et la période de « cogestion » associant le gouvernement socialiste à la puissante Fédération Autonome des Syndicats de Police (FASP), le paysage du syndicalisme policier s'est très largement recomposé en France. Désormais morcelé, le syndicalisme policier semble avoir renoncé à contribuer à la définition du cœur du métier policier pour se recentrer sur des revendications catégorielles. Cette communication part toutefois de l'hypothèse que cette reconfiguration professionnelle n'a pas signé la fin de « l'influence » des syndicats policiers sur les propositions de réformes défendues par le Parti socialiste. Afin de tester cette hypothèse, le propos revient sur les interactions entre les équipes socialistes et les syndicats à l'occasion de la dernière campagne présidentielle. On décrit dans un premier temps les logiques (représentativité, affinité politique, distinction entre corps) qui président à la sélection des interlocuteurs syndicaux du PS, ainsi que les formes et les lieux (formels et informels, directs et indirects) de ces interactions. Le propos établit dans un second temps dans quelle mesure et selon quelles modalités ces conditions d'interaction affectent la plateforme programmatique socialiste. Appréhendée sous l'angle des interventions syndicales, cette offre programmatique apparaît alors au moins autant comme un ensemble de propositions de réformes préalablement filtrées que comme le résultat de l'opération transactionnelle par laquelle le parti escompte neutraliser les contestations qu'il anticipe.

The police of the manifestos. The police labor unions and the socialist programmatic offer during the 2012 presidential election campaign

Since the 1980s and the period of "joint management" associating the French Socialist government with the powerful Autonomous Federation of the Labor unions of Police ( FASP), the landscape of the police trade unionism has been very widely recomposed. Henceforth fragmented, police trade unionism seems to have given up contributing to the definition of the heart of the police job in order to refocus on category-specific claims. This paper however assumes that this professional reconfiguration did not sign the end of " the influence " of the police syndicates on reform proposals put forward by the Socialist Party. In order to test this hypothesis, the paper will focus on the interactions between the Socialist teams and the syndicates during the last French presidential electoral campaign. It will first describe the logics (representativeness, ideological affinities, distinction between professions) which preside over the selection of the labor-union interlocutors of the PS, as well as the forms and the places (formal and informal, direct and indirect) of these interactions. Secondly, the paper will establish to what extent and according to which modalities these conditions of interaction impact on the socialist programmatic platform. Analysed from the angle of the labor-union interventions, this programmatic offer appears as a set of reform proposals filtered beforehand, as much as the result of the transactional operation by which the Socialist party expects to neutralize possible future contestations.

Corinne Delmas (Université Lille 2 – CERAPS)

Les think tanks et le sport pendant la campagne électorale de 2012

Cette communication repose sur un pari : celui de l’intérêt méthodologique d’étudier un sujet peu médiatisé, comparativement à d’autres thèmes de campagne, et qui peut nous en dire beaucoup sur les logiques de positionnement des think tanks. Après une présentation des prises de position contrastées, elle se centre sur quelques think tanks spécialisés (comme Sport et citoyenneté), ou particulièrement mobilisés sur ce thème du sport et des politiques sportives (comme Terra Nova et, dans une moindre mesure, la Fondation pour l’innovation politique). Il s’agit d’étudier pourquoi et comment ces think tanks s’investissent sur ces questions et les logiques de concurrence avec d’autres structures, dont les partis politiques. La communication interroge ainsi la politisation du sport mais aussi ses limites.

Think tanks and sports during the French 2012 election campaign

The paper assumes the methodological interest of a study focusing on a non-mediatized subject (compared with other electoral themes), which can inform us on the logics of positioning of think tanks in France. After a display of the contrasted think tanks’ positions, it centers on some specialized think tanks (as Sport and Citizenship/Sport et Citoyenneté) or particularly mobilized on this topic or on sports’ policies of (as Terra Nova and, to a lesser extent, the Foundation for the political innovation). The paper aims at studying why and how these think tanks invest these topics and the logics of their competition with other structures, among which political parties. Thus the paper questions the politicization of sports but also its limits.


Patrick Hassenteufel (Université Versailles Saint-Quentin-CESDIP)

Groupes d’intérêts et think tanks dans la campagne présidentielle de 2012 : le cas des enjeux d’assurance maladie

Les questions d’assurance maladie ont occupé une place importante dans le travail programmatique des candidats à l’élection présidentielle française. L’analyse se centre sur les trois thèmes qui ont dominé la campagne : celui de l’accès aux soins (dépassement d’honoraires, déserts médicaux …), celui de l’hôpital public (devenir de la loi HPST, critique de la T2A ...) et celui de la réorganisation du système de soins (parcours de soins, maisons médicales …). Dans une première partie, sont analysés les liens entre la façon dont ces thèmes sont portés par des groupes d’intérêts (représentants des professions de santé et des patients en particulier) et leur reprise par les principaux candidats. Puis l’accent est mis sur le fait que les thinks tanks (tels que l’Institut Montaigne et Terra Nova) ne sont pas parvenus à faire prendre en compte des projets de réforme plus globaux du système d’assurance maladie, en portant une attention particulière au Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire initié et diffusé par des acteurs importants du domaine (médecins hospitaliers et haut fonctionnaire).

The role of interest groups and think tanks in the 2012 French presidential election: the case of health insurance issues.

During the 2012 French presidential election campaign three main issues related to health insurance were raised by the candidates: access to health care (level of medical fees, lack of doctors in specific areas…), public hospital reforms (implementation of the 2009 law, critic of the French DRG system…) and the reorganization of the health care organization (cooperation between health professionals, new structures for ambulatory care …). First, we analyze the links between the topics put forward by interests groups (especially health professionals and patients organizations) and the way they were taken into account by the main candidates. Then we try to understand why the more structural reform proposals of think tanks like the Montaigne Institute and Terra Nova were not put on the electoral agenda. Finally we focus on the influence of the Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire initiated and diffused by key actors of the health care sector (doctors and senior civil servants).

Audrey Célestine (Université Lille 3 Charles-de-Gaulle - ISP-Nanterre), Aurélie Roger (Université des Antilles et de la Guyane -  CRPLC)

Un enjeu « mineur » en campagne ? L’« Outre-Mer » dans l’élection présidentielle de 2012

La communication vise à comprendre la manière dont s’est construit, au cours de la dernière élection présidentielle française, l’enjeu « Outre-Mer » (enjeu en apparence mineur dans le débat national, mais pourtant bien présent dans tous les programmes des candidats) à travers l’interaction entre groupes d’intérêt et acteurs politiques basés dans les DOM, et plus particulièrement en Martinique, mais aussi dans l’Hexagone. Alors que ce sont d’abord les questions liées au développement économique et à la situation de ces territoires périphériques qui sont au cœur des programmes politiques, on observe en effet depuis le début des années 2000 une implication croissante de collectifs d’ultramarins basés dans l’Hexagone (Collectif DOM, Comité Marche du 23 mai 1998) dans la définition des enjeux liés à l’Outre-Mer. Une approche croisée de ces deux espaces d’interaction entre groupes d’intérêt d’une part, et acteurs politiques d’autre part, doit alors permettre de saisir les stratégies menées par les premiers en direction des seconds (en vue de s’imposer comme des interlocuteurs centraux, ayant donc le monopole de certaines informations sur l'enjeu "Outre-mer") et en direction des groupes représentés, ainsi que les interactions qui peuvent se produire entre acteurs martiniquais et hexagonaux.

The French Overseas Territories in the 2012 presidential campaign : a « minor » issue?

This paper aims at a better understanding of the way issues revolving around the « overseas territories » were framed during the French 2012 presidential election. While the issue seems pretty minor in national political debates, all of the candidates vow on addressing this issue. More specifically, we aim at analyzing the interactions between interest groups and political actors in the French Overseas Departements - especially in Martinique - as well as in mainland France. Economic questions are clearly central to the political programs of the various candidates. However, since the beginning of the 2000s, organizations defending the interests of the overseas territories, as well as mobilizing about issues related to the economic development of these regions and established in mainland France have been very vocal. They’ve also been increasingly involved in the definition of the important issues that affected the Overseas territories. An analysis of these two social and territorial spaces where interest groups interact with political actors should allow us to determine the strategies used by the former to influence the latter. Among other things, we’ll see how an important aspect of their work is to appear as a major spokesperson of the overseas territories.


Sophie Béroud (Université Lyon 2 - Triangle), Anne-France Taiclet (Université Lyon 2 – Triangle)

Les questions d’emploi dans la campagne : retour sur les usages syndicaux de l’horizon électoral.

La mobilisation des organisations syndicales dans la campagne électorale française passe principalement par le fait de faire entendre un certain nombre de revendications, voire de peser en amont sur l’élaboration des programmes, dans les parties relatives à l’emploi. En même temps, la place prise par les syndicats dans la campagne est compliquée par la question du rapport aux partis politiques et aux formes de distanciation. La mobilisation a pu passer par des canaux classiques, comme la présence d’anciens responsables syndicaux dans les états-majors de campagne. Mais également, de façon plus conjoncturelle et bien moins maîtrisée, par l’interpellation des candidats par les équipes syndicales dans des entreprises mobilisées. Il s’agira de retracer ces différents canaux d’influence : ceux construits au sein des équipes de campagne afin de voir en quoi ils sont ou non significatifs de la reconfiguration des liens entre milieux partisans et milieux syndicaux ; ceux liés à la médiatisation des plans de licenciement et des fermetures d’entreprises. Ce sera également l’occasion de s’interroger plus largement sur les usages de la campagne comme support (ou non) de la formalisation et de la publicisation de propositions clivantes sur les questions d’emploi. En effet, il semble que l’enjeu ait fait l’objet d’une relative neutralisation. Il s’agira de chercher à établir dans quelle mesure la campagne a constitué une conjoncture mobilisée pour les syndicats.

Trade unions and employment issues in the French 2012 presidential election

Trade unions' mobilizations during election campaigns mostly aim at promoting a number of claims and at influencing political programs regarding employment. But the conditions of such mobilizations are complicated by the question of unions' relationships with political parties. One classical way of participating in the campaign is the integration of former union leaders within campaign staffs, which may or may not indicate a renewal of union-political parties relationships. Another form of mobilization, more occasional and loosely controlled, lies in the appeals to candidates addressed by union activists facing redundancy or closing plans in their firms. The paper accounts for both those channels of influence. We also question the way in which unions may use the campaign as an opportunity to formulate and to publicize conflicting propositions about employment, since the issue seems to have been somehow neutralized during the campaign. We will wonder whether political campaigns actually function as junctures favouring union mobilization.


Sidy Cissokho (Université Paris 1 - CESSP)

La « schizophrénie » d’un répertoire d’action élective : Etre cadre syndical durant l’élection présidentielle sénégalaise.

Lors de la dernière élection présidentielle, les cadres du Syndicat National des Travailleurs du Transport Routier du Sénégal sont intervenus dans la campagne de deux façons, a priori contradictoires. Ils ont proclamés être les principaux soutiens du président sortant, tout en entamant un mouvement de grève parasitant le début de la campagne officielle. Mon hypothèse est que le choix de ces stratégies antagonistes pour participer au déroulé de la campagne ne fait sens que lorsqu’on le rapporte aux ambiguïtés quotidiennes propres au statut et aux activités des principaux dirigeants du syndicat. Ces cadres évoluent principalement au sein des gares routières dans les cellules locales du syndicat. A travers l’exemple de l’un d’entre eux, je montrerai donc comment la campagne électorale expose les cadres du syndicat à des « injonctions contradictoires » en portant à nu les contradictions inhérentes à leur travail quotidien. Pour les cadres du syndicat, l’engagement partisan lors de la campagne relève d’un acte performatif. Il participe de l’objectivation de leur rôle et constitue un cadre auquel ils ne peuvent échapper (I). Dans ce cadre, en tant que principal représentant de l’autorité publique dans les gares routières, ils sont contraints de prendre partie pour le parti présidentiel (II). Dans ce même cadre, en tant que représentant d’un groupe d’intérêt, leur crédibilité chez les chauffeurs est cependant soumise au respect de certains devoirs moraux limitant la prise de parti (III).

A “schizophrenic” way to behave : Being trade-unionist during Senegalese presidential election.

During the last Senegalese presidential election, the executive officers of the Senegalese Nationale Union of Road Worker (SNTTRS) acted in two diametrically opposed ways. On the one hand, they pretend to be the main support of the outgoing president. On the other hand, they began a strike of several days to protest against the policy of the same outgoing president. I argue that these two behaviours during the campaign were not antagonistic. This position makes sense in the light of the ambiguity of the work and the status of the executive officers of the union. These people work in the local cells of the union, within the bus stations. Through the example of one of them, I will show how the electoral campaign exposes the executive officers to a “double bind”. For them, a partisan activity is a performative behaviour (I). As a public authority in the bus stations, they have to support the presidential party (II), whereas as union members, they also have moral obligations in their partisan activity (III).



Dorota Dakowska (Institut d'Études politiques de Strasbourg - SAGE)

Ceci n’est pas une campagne électorale.  L’intervention des fondations politiques allemandes : impensée ou incontournable ?

L’intervention dans les campagnes électorales constitue un impensé dans l’analyse des fondations politiques allemandes, proches mais formellement indépendantes de chacun des six partis représentés au Bundestag. Si l’intervention dans la campagne électorale semble en principe un moyen d’action impossible puisque interdit aux fondations, notre communication s’attachera à montrer que les périodes pré-électorales demeurent des séquences importantes dans les stratégies de ces organisations. D’une part, l’immixtion dans les campagnes électorales constitue un reproche récurrent, qui a pu être utilisé dans les affrontements politiques au sujet des fondations en Allemagne. D’autre part, à travers leurs activités internationales et le conseil qu’il leur arrive de dispenser aux élites des pays en voie de démocratisation, les fondations ont proposé leur aide à la constitution de l’offre politique et à la professionnalisation des responsables partisans, y compris en période électorale.
Par conséquent, il s’agira de s’interroger, à partir des terrains allemand et polonais principalement, sur les stratégies de mobilisation des fondations politiques, les répertoires d’action et les canaux d’intervention privilégiés, mais aussi sur leur évolution dans différents contextes spatiaux et temporels. La question sera posée de savoir ce que l’instauration des garde-fous juridiques par le tribunal constitutionnel fédéral implique pour les fondations en termes d’euphémisation, de dénégations, voire de transgressions.

This is not an electoral campaign. Political Foundations on the Campaign Trail: Unthinkable or Unavoidable?

Studies on the political foundations close to the six political parties represented in the Bundestag but formally independent often neglect their interventions in electoral campaigns. In this paper, I show that even though they are in principle not allowed to get involved, pre-electoral periods remain strategically important sequences for them. On the one hand, during political controversies the foundations have been periodically accused of interfering in electoral campaigns. On the other hand, through their international activities and their assistance offered to political elites in new democracies, the foundations have contributed to the construction of political programs and to the professionalization of party leaders, especially in electoral contexts.
Based on empirical data gathered in Germany and Poland, my paper analyzes the mobilization strategies of political foundations, their repertoires of action and their evolution in different spatial and temporal contexts. I investigate how the rules set up by the Federal constitutional court are framed, euphemized, negated but also transgressed by the foundations.


Léa Morabito (Institut d'Études politiques de Paris - CEE)

Quand les associations interpellent les candidats sur la sexualité : interactions entre groupes d’intérêt et partis politiques dans la campagne présidentielle de 2012

Cette communication étudie la façon dont les associations féministes, LGBT et de lutte contre le Sida ont interpellé les candidats à l’élection présidentielle française de 2012 sur différents enjeux liés à la sexualité.
Le contexte électoral constitue une opportunité, pour ces associations, de promouvoir des thématiques et des enjeux peu présents dans les programmes officiels des partis. Dans le cadre de ces processus d’interpellation, les candidats ou leurs représentants sont amenés à répondre directement aux acteurs associatifs concernant la prise en compte de leurs revendications par les éventuels futurs pouvoirs publics et les associations travaillent à publiciser leurs réponses pour les faire valoir comme des engagements électoraux.
Ces processus reposent sur des interactions entre partis politiques et associations allant de la confrontation jusqu’à la collaboration et elles donnent à voir plus largement les imbrications et continuités qui existent entre partis politiques et mouvements féministes ou LGBT. Elles donnent aussi lieu à la diffusion et à la réinterprétation de répertoires d’action, de prises de positions et d’argumentaires.
Les initiatives de 2012 ont pris des formes très variées. Elles ont été marquées par une volonté d’innovation de la part des associations qui ont organisé des événements de grande ampleur et elles s’inscrivent dans une forte dynamique interassociative.

When feminist and LGBT organizations question candidates about sexuality issues: Interactions between interest groups and political parties during 2012 presidential campaign

This presentation deals with the way feminist, LGBT and fighting AIDS organizations have questioned the 2012 French presidential election candidates about various sexuality issues.
The electoral context is an opportunity for these organizations to promote issues that are not often present in the official platforms of parties. In that context, when organizations question candidates, they tend to answer directly on how they would deal with organizations’ claims if elected, and organizations make their answers public so that they could be considered as campaign promises.
These processes depend on interactions between parties and organizations ranging from confrontation to collaboration. Moreover, they show some overlapping and connections between political parties and feminist and LGBT movements. They also lead to diffusion and reinterpretation of action repertoires, positions and arguments.
The 2012 actions have taken very different forms. Organizations have innovated; they have organized big events made possible by a cooperative dynamic.
 
 

Marie-Floriane Robin (Université Lille 2 - CERAPS)

Comment les religions entrent en campagne ? Enquête sur le répertoire d’action élective des groupes d’intérêt confessionnels et cultuels pendant la présidentielle de 2012

Cette contribution se propose d’appréhender comment des organisations portant une étiquette religieuse ont agi et interagi avec les candidat-e-s et les équipes de campagnes pendant l’élection présidentielle française de 2012. Ce contexte singulier met en lumière l’intervention d’acteurs – se réclamant, en se labélisant comme tel, à des degrés divers, d’un ancrage confessionnel – qui pourraient, de prime abord, ne pas être (re)connus comme légitimes à interpeller un-e candidat-e ou à s’exprimer sur des questions non intrinsèquement religieuses. Ainsi, il s’agira d’analyser l’action en campagne d’acteurs qui n’avaient jusqu’alors pas « vocation », mandat à s’inviter dans les débats politiques et à interagir avec des candidat-e-s et leurs équipes de campagne. En improvisant leur action collective, ils permettent d’observer des stratégies discursives, les unes de dissimulation d’un attachement à certaines notions, questions ou concepts, les autres d’adaptation d’un vocabulaire religieux dans l’arène électorale. Cette enquête repose sur une analyse qualitative croisant trois types de données (observations, entretiens et productions écrites).

How religions enter electoral campaign? Study on repertory of elective action of confessional interest groups during French presidential election of 2012.

This paper aims at discussing how organizations with religious label acted and interacted with candidates and campaign teams during the French presidential election of 2012. This singular context brings to light the intervention of actors (who claim their confessional anchor by labeling themselves as religious to varying extents) who could not at first be recognized as legitimate to call out a candidate or to speak on non-strictly religious matters. These actors improvised their collective action so much that this paper will try to analyze the discursive strategies, such as concealing strategies of an attachment to some notions, questions, concepts, or as adaptation strategies of a religious vocabulary to the public and electoral space. This work is based on a qualitative analysis crossing three types of data (observations, interviews and written productions).


Participants

ALDRIN Philippe philippe.aldrin@misha.fr
BAUDOT Pierre-Yves pybaudot@yahoo.com
BÉROUD Sophie sophie.beroud@univ-lyon2.fr
CELESTINE Audrey audrey.celestine@gmail.com
CISSOKHO Sidy Jeremie.Cissokho@malix.univ-paris1.fr
COS Rafaël rafael.cos@univ-lille2.fr
COURTY Guillaume courty.guillaume@neuf.fr
DAKOWSKA Dorota dorota.dakowska@misha.fr
DECHEZELLES Stéphanie sdechezelles@wanadoo.fr
DELMAS Corinne corinne.delmas@univ-lille2.fr
GERVAIS Julie gervais_julie@yahoo.fr
HASSENTEUFEL Patrick patrick.hassenteufel@uvsq.fr
MORABITO Lea lea.morabito@sciences-po.org
REVILLARD Anne anne.revillard@gmail.com
ROBIN Marie-Floriane mariefloriane.robin@sciencespo-lille.eu
ROGER Aurélie au.roger@yahoo.fr
SAWICKI Frédéric frederic.sawicki@univ-paris1.fr
TAICLET Anne-France taiclann@yahoo.fr

 

12ème Congrès de l’AFSP à Paris du 9 au 11 juillet 2013 à Sciences Po

© Copyright 2012 Association Française de Science Politique (AFSP)
27 rue Saint-Guillaume 75337 Paris Cedex 07 France
Téléphone : 01 45 49 77 51
Courriel : afsp@sciences-po.fr