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Congrès organisé en partenariat avec

Section Thématique 44

Champs transnationaux, enquête transnationale
Transnational fields, transnational inquiry

Responsables

Sandrine LEFRANC (CNRS-ISP-Université Paris Ouest Nanterre) slefranc@u-paris10.fr
Antoine VAUCHEZ (CNRS-CESSP-Université Paris 1-Sorbonne) vauchez@hotmail.com

Présentation scientifique Dates des sessions Programme Résumés Participants

 

Présentation scientifique

Les références au « transnational » ont fait flores dans la littérature de sciences sociales au cours de la dernière décennie au point de faire apparaître parfois, en histoire notamment (A. Iriye, P-Y Saunier ; K. Patel, 2010), d’authentiques sous-champs disciplinaires. En science politique et sociologie, les travaux qui s’y réfèrent balisent des domaines très divers, des relations internationales à la sociologie des mouvements sociaux (Della Porta, Tarrow ; Siméant), des analyses en terme de réseaux d’experts (Sikkink ; Lefranc) à la sociologie des élites (Dezalay, Garth, 2004), des formes de circulation des idées et autres transferts de technologies de gouvernement (Histoire@Politique, 2011 ; Charle, Wagner, 2004 ; Heilbron et alii, XXX) à l’analyse des formes d’européanisations/internationalisations, etc… En repartant de diverses enquêtes collectives engagées au cours des dernières années (notamment ici les projets ANR Polilexes et Irene) comme de travaux monographiques (sur des terrains aussi divers que les droits de l’homme, la paix, la « justice transitionnelle », le droit des affaires), cet atelier se propose d’ouvrir un espace de discussion commun sur l’outillage conceptuel (« communautés épistémiques », réseaux transnationaux, « champ faible », « champ du pouvoir », etc…) et les difficultés méthodologiques de l’enquête transnationale.  
 
Le premier piège auquel le chercheur du transnational se trouve confronté est sans doute celui du caractère familier des mots et les noms par lesquels on désigne ordinairement, à l’international, les divers groupes et institutions : on trouve là en effet des « cours » internationales, des « congrès » savants, des « commissions d’expert », des forum militants, mais aussi des « organisations » plus ou moins gouvernementales et adossées à des Etats, etc. Construits dans la continuité des termes du national, ces mots sont pourtant autant de faux-amis qui recouvrent des réalités profondément différentes. De même qu’on croise anciens ministres et diplomates dans les allées des cours internationales, on trouvera réunis sous le label « expert » des profils alliant lobbying et militantisme, dans des proportions diverses selon la période considérée. Faute de fondations institutionnelles stables, ces enceintes transnationales sont en effet souvent des espaces hybrides (Stampnitzky, 2010 ; Mudge, Vauchez, 2012), faiblement cloisonnés, et où les rôles et frontières professionnelles et sectorielles sont marqués par une grande labilité. Les formes de brouillage des types de savoirs, des registres et des rôles entre « réforme » et « sciences », « praticiens » et « experts », « activistes » et « lobbyistes » qui en résultent ne sont pas sans faire penser aux « champs réformateurs » analysés par Topalov.
Quels sont dès lors les outils conceptuels les plus heuristiques pour saisir ces espaces ? Dans quelle mesure les notions forgées pour l’analyse des espaces du pouvoir nationaux peuvent-ils être mobilisés et avec quelles précautions ? L’atelier explorera également les difficultés et embûches de l’enquête transnationale, notamment lorsqu’elle prétend à une forme de quantification. Sans être nécessairement propres à l’enquête transnationale, elles s’y présentent néanmoins sous une forme particulièrement aiguë : difficulté à identifier les contours de populations quand n’existent pas de corps professionnels supranationaux ; à introduire une juste prise en compte de l’histoire ; à reconstituer les trajectoires sociales et professionnelles complètes quand les individus sont les plus souvent des intermittents dans les espaces transnationaux ; à coder les positions et fonctions quand il n’existe pas de formes transnationales d’équivalence des titres, diplômes et professions ; à interpréter les données, enfin, quand la signification et la valeur des titres (« docteur », par exemple), diplômes et professions (« expert », « avocat », « professeur »…) reste indissociable d’espaces de pouvoir nationaux très divers.
 

References to transnational studies have blossomed over the past ten years in social sciences. A whole stream of scholarship has emerged in political science and sociology ranging from IR literature to social movements’ theories, from the sociology of elites to the study of transnational networks or policy transfers’ studies, etc… Taking stock of various large-scale collaborative research projects started over the past years, and drawing from a number of monographical inquiries (in particular in the field of human rights, European law or transitional justice), this workshop offers room for discussion and exchanges on both the conceptual toolbox (epistemic communities, transnational networks, ‘weak field’, field of power, etc…) and the methodological difficulties raised by transnational field-work.
As a matter of fact, such type of investigation faces many pitfalls starting with the fact that transnational settings are populated by institutions and arenas (professions, courts, congresses, expert committees, advocacy coalitions, etc…) that are built along the lines of their national counterparts but oft differ profoundly by the blurriness of their members’ profiles and the uncertainty of their institutional definitions.
The workshop will question which conceptual instruments are best fit to address this particular hybrid structure of transnational spaces: to what extent do notions established on a national scale can navigate and be transferred to the study of transnational settings? The papers will address a number obstacles typical of transnational inquiries, in particular when it comes to coding or quantifying: identifying the groups’ boundaries when there are no supranational professional bodies ; taking into due account the specific weight of history ; tracing in full individual trajectories when these are often only ‘part-timers’ in transnational settings ; coding positions and functions when there are no transnational forms of equivalency of titles, diplomas and professions; interpreting the data when the value of these remain essentially defined at the national level, etc…


Sessions

Les travaux de la Section Thématique se dérouleront sur les sessions suivantes :
Session 3 : 11 juillet 2013 15h15-18h

Voir planning général...

Lieu : Batiment A (27 rue Saint-Guillaume), salle A24


Programme


Résumés des contributions


Participants

BARENBOÏM Axel axel.barenboim@gmail.com
HADJIISKY Magdalena magdalena.hadjisky@misha.fr
PACOURET Jérôme pacouret.jerome@gmail.com
POPA Ioana ipopa@u-paris10.fr
THIOLLET Hélène helene.thiollet@sciences-po.fr
VAUCHEZ Antoine antoine.vauchez@univ-paris1.fr

 

12ème Congrès de l’AFSP à Paris du 9 au 11 juillet 2013 à Sciences Po

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