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Section Thématique 54

Praticiens et experts de la sécurité internationale : sociologie politique d’un espace professionnel
International Security Practitioners and Experts: a Political Sociology of a Professional Space

Responsables

David AMBROSETTI (Institut des Sciences sociales du Politique) dambrosetti@u-paris10.fr
Thibaud BONCOURT (Centre Emile Durkheim) t.boncourt@gmail.com

Présentation scientifique Dates des sessions Programme Résumés Participants

 

Présentation scientifique

Cette section thématique cherche à montrer que la sécurité internationale est aussi un espace porteurs d'enjeux professionnels pour les individus qui investissent durablement ce domaine d’intervention internationale, au sein de programmes nationaux et internationaux dédiés à la sécurité ou dans des opérations militaires internationales. Il s’agit de regarder qui sont ces praticiens et quelles logiques professionnelles les guident, pour mieux comprendre leurs pratiques et leurs effets politiques à la fois dans les États d’intervention, dans les États intervenants et dans les organisations internationales concernées.
 
Depuis les années 1990, le domaine de la sécurité internationale s’est considérablement élargi pour intégrer des enjeux de maintien de la paix dans les conflits intraétatiques et régionaux, l’assistance humanitaire d’urgence, la protection des populations ou la reconstruction des États en situation de post-conflit, jusqu’aux catastrophes liées au VIH-Sida ou au changement climatique, identifiées comme enjeux de « sécurité humaine » internationale.
 
Cet élargissement conceptuel s’est accompagné d’une diversification des acteurs impliqués dans les questions de sécurité. Autour de ces dernières ont été mis en relation des individus variés dont nous voulons mieux connaître les profils, les trajectoires professionnelles, les capitaux sociaux, les ressources organisationnelles et les domaines de spécialisation. Qui accède à ces positions ? Quelles interactions objectives unissent ces acteurs ? Il s’agit de s’intéresser aux circulations, aux reconversions entre spécialités professionnelles, mais aussi aux rapports de force et compétitions qui les opposent. L’objectif est ainsi de mieux cerner l’espace qui se dessine à la jonction de ces divers groupes professionnels situés entre le national, l’intergouvernemental et le transnational.
 
Les militaires et diplomates de carrière, praticiens « traditionnels » de la sécurité, nous semblent constituer un point d’entrée heuristique. Autour des opérations militaires internationales et des programmes « post-conflit » dédiés aux enjeux de sécurité (désarmement, démobilisation et réintégration des combattants, réforme des armées et de la police, etc.), ils nouent des connexions professionnelles avec des fonctionnaires internationaux, des contractuels civils issus de l’aide au développement ou de l’action humanitaire, des anciens militaires reconvertis dans le secteur privé de la sécurité, des universitaires-experts, des consultants et des spécialistes « locaux » de la sécurité dans les Etats d’intervention. Il faut donc interroger les effets de ces connexions en termes de restructuration des institutions locales en charge de la sécurité (notamment de leurs hiérarchies internes) et de diffusion de pratiques d’un terrain à l’autre, d’une activité à l’autre.
 
L'environnement institutionnel international dans lequel se déploient ces activités relevant de paix et la sécurité internationale doit également retenir l'attention, dans l'interprétation des données tirées de l'observation des pratiques et des parcours de ces acteurs, à un moment où l'étude des organisations internationales gagne une épaisseur empirique et une diversité méthodologique tout à fait remarquable.
 
Cette section thématique s’ouvre à différentes approches :
• la sociologie des groupes professionnels (A. Abbott) et les travaux sur la structuration d’espaces professionnels transnationaux d’import-export de savoirs connectés aux champs politiques nationaux (Y. Dezalay et B. Garth), et notamment les utilisations sociologiques de la prosopographie, l'analyse des réseaux ou encore l'analyse des correspondances multiples dans l'étude des champs sociaux transnationaux (D. Georgakakis, C. Lemercier, C. Topalov, A. Vauchez),
• l'anthropologie politique des courtiers locaux de l’international et des fonctionnaires locaux (J.-P. Olivier de Sardan et G. Blundo), ;
• la sociologie politique de l’international liée aux études critiques de la sécurité (cf. les travaux de D. Bigo et de la revue Cultures & Conflits, M. Duffield) ;
• les récents travaux sociologiques et anthropologiques consacrés aux organisations internationales, à leurs dynamiques internes et leurs logiques institutionnelles et bureaucratiques.
 
Cette section thématique s’insère dans le programme de recherche IRENE (ANR, 2011-2013) piloté par David Ambrosetti, Sandrine Lefranc et Guillaume Mouralis à l’ISP sur les professionnels internationaux de la paix.
 
 
This section aims to show that international security also consists in a professional space with its own stakes and rules for the social agents that implement international military operations and other national or international activities and programs in the security realm. We intend to give a better understanding of who these practitioners are and of the professional logics that drive their practices. Our ambition is thus to propose a different way to assess their political impacts whether in the countries where they are deployed, in the states that contribute to the decision-making process and the implementation of these activities or in the various international organisations involved in these activities.
 
Since the 1990s, the scope of international security has been considerably extended to encompass peacekeeping in domestic and regional conflicts, emergency humanitarian aid, the protection of civilian populations and post-conflict reconstruction. It has even included the spread of HIV and global warming problems as relevant security matters in a “human security” prospect.
 
Along with this conceptual stretching, actors involved in security issues became more diverse. This section seeks to exemplify some of these actors’ profiles, professional trajectories, social capitals, organisational resources and types of specialisation. Who reaches those positions? What are the kind of interactions and competition that can be observed between these individuals and the professional groups to which they belong? Who circulates across these different groups? The section thus aims to map out the larger social space that brings these professional groups together at the intersection of national, intergovernmental and transnational dynamics.
 
A way to start is to put the emphasis on “traditional” security practitioners, such as diplomats and military officers, and observe how their professional environment brings them to liaise with international civil servants, development and humanitarian staff, former military staff who joined the private security sector, academic experts and local consultants in target states. These connections may offer rich insights on the impact of such international activities both on the local institutions in charge of security issues and on the larger diffusion of practices from one field and one activity to another.
 
The section will gather contributions coming from different approaches: the sociology of professions, the anthropology of “brokers of the international”, international political sociology and critical approaches in security studies, and the sociology and anthropology of international organisations.


Sessions

Les travaux de la Section Thématique se dérouleront sur la session suivante :
Session 3 : 11 juillet 2013 15h15-18h
Voir planning général...

Lieu : Batiment B (56 rue Saints-Pères), salle B401


Programme


Résumés des contributions  
 
Nathalie Duclos (Université de Tours, Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur l’Action Publique)
 
L’expatriation en OPEX : la voie d’une carrière à l’international ? Le cas des gendarmes français
 
La communication part du constat que de nombreux gendarmes français qui ont participé à la Minuk (Mission des Nations-Unies au Kosovo) en tant que CIVPOL étaient précédemment partis en Opex dans le cadre de la mission onusienne en Bosnie. Elle se posera donc la question du lien entre ces deux missions : liens de contingence historique ou de causalité ? Est-ce que l’expérience de la Bosnie est au principe du départ au Kosovo et dans quelle mesure la mission en Bosnie ouvre la voie d’une professionnalisation des gendarmes et/ou inaugure une carrière à l’international ?
 
The expatriation in overseas operations: towards an international career? The case of the French gendarmes
 
The paper deals with the expatriation of French ‘gendarmes’ in the CIVPOL contingent (United Nations Civilian policemen). Many of them have been appointed to UNMIK (United Nations Mission in Kosovo) after a CIVPOL experience in Bosnia. There may be a link between the two missions. The paper will especially analyze whether the Bosnian experience inaugurates a professionalization of the police officers as peace enforcers.

Grégory Daho (Centre Européen de Sociologie et de Science Politique / CESSP, Paris 1), Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire / IRSEM)
 
‘Conquérir les cœurs et les esprits’. Les techniques contre-insurrectionnelles centrées sur les populations en Afghanistan
 
Cette communication vise à expliquer l’évolution des techniques militaires de contrôle des   populations en Afghanistan à travers l’observation des outils mobilisés par les officiers français spécialistes de Coopération Civilo-Militaire (CIMIC). Nous nous posons essentiellement deux questions : qu’est-ce que les armées françaises font en Afghanistan et qu’est-ce que l’Afghanistan fait aux armées françaises ? Il s’agit d’abord de comprendre l’évolution du rapport stratégique des militaires aux populations locales. Nous nous intéressons aux processus de consolidation et de reproduction des méthodes de contrôle des populations, du contexte de l’interposition humanitaire yougoslave à celui de la contre-insurrection afghane. L’enjeu, ensuite, est de saisir l’impact des opérations menées en Afghanistan sur les organisations et les acteurs militaires. Nous revenons sur les conditions de l’exhumation des savoir-faire contre-insurrectionnels, dont l’origine coloniale constitue, depuis une cinquantaine d’années, un profond tabou au sein des armées françaises.
 
“Conquer hearts and minds”. The Population-centric Counterinsurgency Techniques in Afghanistan

This contribution aims at examining the evolution of the population-centric techniques used by the military in Afghanistan, especially through the observation of a group of French officers specialized in Civil-Military Cooperation (CIMIC). We essentially ask two basic questions: what do the French Armies make to Afghanistan and what does Afghanistan make to the French Armies? First, we intend to understand the evolution of the military strategic perception toward local populations. We focus on the processes of consolidation and reproduction of these population-centric methods, from the humanitarian intervention in former Yugoslavia to the counterinsurgency operations in Afghanistan. Then, our purpose is to examine the impact of the operations in Afghanistan on the military organizations and actors. We trace the conditions of the exhumation of these counterinsurgency techniques, whose colonial origin has remained taboo inside the French Armies for fifty years now.

 
Sébastien Loisel (Université Libre de Bruxelles)

La ‘Facilité de paix pour l’Afrique’ : Jeux intersectoriels dans la définition des modalités légitimes d’usage et de contrôle de fonds de développement pour des opérations africaines de maintien de la paix
 
La création par l’UE en 2004 de la « Facilité de paix pour l’Afrique », un instrument de soutien aux opérations africaines de maintien de la paix financé sur des fonds de développement, a marqué l’irruption des acteurs de développement européens dans un domaine relevant traditionnellement du monopole des acteurs de sécurité (diplomates et militaires de carrière). En s’appuyant sur les travaux de Buchet de Neuilly et de Mérand, cette étude vise à restituer les luttes qui se sont jouées dans la mise en œuvre de cet instrument à l’interface des secteurs européens de la sécurité extérieure et du développement. Ces luttes se sont principalement centrées sur la définition des modalités légitimes d’utilisation et de contrôle de la Facilité de paix. Elles font apparaître une dynamique de légitimation concurrentielle autour de la détermination des enjeux soulevés par son usage et de la valorisation des compétences pertinentes pour y faire face. Les acteurs de sécurité et de développement ont respectivement mis en œuvre des stratégies de prise de contrôle et de neutralisation du processus décisionnel pour convertir les ressources de l’instrument à leur profit ou à l’inverse préserver l’autonomie sectorielle dont ils bénéficiaient dans sa gestion. Ces luttes et les compromis qu’elles ont générés ont abouti à des innovations organisationnelles et à une hybridation des pratiques limitées par la résilience du cloisonnement entre les secteurs de la sécurité et du développement.

The ‘African Peace Facility’ - Intersectoral games in the definition of the legitimate uses of development funds for African peace-keeping operations
 
The setting up by the EU in 2004 of the “African Peace Facility”, an instrument to support African peace-keeping capacities paid for by development funds, has marked the emergence of European development actors in an area traditionally monopolized by security actors (diplomats and military). Drawing on the works of Buchet de Neuilly and Mérand, this study seeks to delineate the struggles that emerged in the course of the implementation of this instrument, at the intersection of the development and security sectors. These struggles have mainly focused on the definition of the legitimate uses of and modes of control on the Peace Facility. They reveal competing processes of legitimization centered on the characterization of what is at stake in its uses as well as on the promotion of the skills required. Development and security actors have respectively adopted strategies to neutralize or take control of the decision-making process in order to preserve their autonomous management of the instrument or on the contrary to convert its resources to their benefit. These struggles and the compromises they have led to have induced organizational innovations and hybridizations of practices limited only by the resilience of the closure between the security and development sectors.

Gérard Birantamije (Université Libre de Bruxelles), Pamela Nzabampena (University of Bradford)

Désarmement, Démobilisation et Réintégration des ex-combattants au Burundi et en République Démocratique du Congo: un processus de DDR sans réintégration ?
 
Depuis la signature de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi en 2000 et l'Accord Global et Inclusif sur la Transition en République Démocratique du Congo (RDC) en 2002, ces deux pays bénéficient de programmes de désarmement, démobilisation, réinsertion et réintégration des ex-combattants (DDR/DDRR). Depuis la mise en place de ces programmes, une multitude d'acteurs nationaux et internationaux ont participé au DDR. Malgré les efforts entrepris, la réintégration durable des ex-combattants demeure problématique. Disposant d’un accès facile aux armes, les ex-combattants sont tentés de rejoindre les groupes rebelles ou criminels, et constituent un facteur de déstabilisation pour les deux pays. Cette étude se fonde sur une approche axée sur les acteurs et le concept de « courtiers locaux du développement » pour analyser les implications des acteurs locaux dans le DDR. Elle soutient que l'une des raisons de l'impact limité de projets de réintégration socio-économique au Burundi et en RDC est la multiplicité des acteurs et les logiques fondées sur la marchandisation des services de réintégration. Celle-ci a favorisé la redistribution des fonds aux différentes organisations assurant l’exécution du programme au détriment des bénéficiaires désignés, les ex-combattants.
 
Disarmament Demobilisation and Reintegration of ex-combatants in Burundi and the Democratic Republic of Congo: A DDR process without Reintegration?

Since the signing of the Arusha Peace and Reconciliation Agreement for Burundi in 2000 and the Global and All Inclusive Agreement in the Democratic Republic of Congo (DRC) in 2002, projects to disarm, demobilise and reintegrate ex-combatants (DDR) have been implemented in these two countries. They have involved a multitude of national and international actors. Despite all the efforts undertaken, DDR projects have failed to achieve their main objective, namely the sustainable reintegration of former combatants both at the social and economic levels. With an easy access to weapons, ex-combatants have preferred to join rebel groups or a life of criminality and continue to be a destabilising factor in both countries. Based on an actor-oriented approach and the concept of ‘local brokers of development’, the aim of this paper is to examine the extent to which the local actors involved in DDR have contributed to the economic (and social) reintegration of former combatants in Burundi and the DRC. This paper argues that one of the reasons of the limited impact of economic and social reintegration projects in Burundi and the DRC can be imputed to the multiplicity of actors involved and their logics based on the commodification of reintegration services. The paper maintains that the funds for the reintegration of former combatants have been distributed between bureaucracies of different local organisations, with little funds actually reaching the targeted beneficiaries, the former combatants.


Sami Makki (CERAPS-Lille 2)

Cartographier la réforme des secteurs de la sécurité : D'une mission d'observation d'officiers burundais à Belfast (été 2001) aux réseaux de la coopération britannique

Notre intervention portera sur une étude des jeux d'échelles dans l'analyse des origines des programmes de Réforme des secteurs de la sécurité (RSS) développés par le Royaume-Uni. Les quatre axes de notre communication viseront, à partir de la présentation d'une opération de facilitation (via l'ONG International Alert) d'une mission d'observation d'officiers burundais à Belfast (été 2001), à passer de ce terrain à une lecture plus globale pour étudier les réseaux d'acteurs publics/privés et civils/militaires dans les programmes de RSS. Ce dispositif d'observation participante en Irlande du Nord passera par une exploitation de carnets de notes et d'archives personnelles de cette période (2000/2001) concernant la formulation de la stratégie de RSS pour les Britanniques au sein d'International Alert, appliquée ensuite au Burundi notamment. Nous étudierons ensuite les changements institutionnels mis en place par le gouvernement de Tony Blair qui, à travers l'approche gouvernementale intégrée (whole of government approach), développa les Conflict Prevention Pools en charge de la coordination interministérielle des programmes de RSS par des partenariats entre la Défense (MoD), les Affaires étrangères (FCO) et la Coopération (DFID). Enfin, nous montrerons en quoi cette approche globale demeure influente (stabilisation et sécurité environnementale), notamment depuis la présidence suédoise de l'UE en 2010, les activités de DCAF en 2011 et les réflexions UE/OTAN en 2012.

Mapping Security Sectors Reforms: From an observatory mission of Burundian officers in Belfast (Summer 2001) to the greater networks of the British DfiD

The British government, drawing on the lessons of military interventions in Northern Ireland, the Balkans and Sierra Leone, has made the civil-military question into an important politico-strategic stake. The inter-agency coordination on security is the result of numerous reforms encouraged from above by the implementation of Tony Blair's “Joined up Government”. From the involvement of British forces in preventative missions, through “Defence Diplomacy” to “Conflict Prevention Pools”, reforms have been led continuously. In the 90’s, the Conflict Prevention Pools aimed to improve the efficiency of the United Kingdom’s contribution to conflict management by integrating strategies (MoD-DFID-FCO) – ‘when an integrated approach brings added value’ – through cross-subsidised Security Sector Reform (SSR) programmes in Africa (Sierra Leone, the Great Lakes region, Burundi). Following UK's intervention in Iraq, the British government extended the integrated approach to stabilisation operations (Post-Conflict Reconstruction Unit/Stabilization Unit). The expertise mobilized to tackle international security challenges (such as SSR in Burundi) comes from all  relevant agencies allowing a permanent joint civil-military dialogue. British integration strategies, through the security and development nexus, aim to give an increasing role to commercial actors, including those offering technical support services. These private actors often operate in informal networks redefining public and private as well as civil and military boundaries.


Participants

AMBROSETTI David dambrosetti@u-paris10.fr
BIRANTAMIJE Gérard birager@yahoo.fr
BONCOURT Thibaud t.boncourt@gmail.com
DAHO Grégory gregda@free.fr
DUCLOS Nathalie nduclos@club-internet.fr
LOISEL Sébastien sebastien.loisel@ulb.ac.be
MAKKI Sami makki.ideolab@gmail.com
NZABAMPEMA Pamela pamela@aridafrica.org

 

12ème Congrès de l’AFSP à Paris du 9 au 11 juillet 2013 à Sciences Po

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Téléphone : 01 45 49 77 51
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