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ACTUALITE 19-20 octobre 2015 — Colloque "La commande publique d’enquêtes d’opinions"
Organisé par le groupe de projet de projet de l’AFSP PopAct « Opinion publique & Action publique » et le Laboratoire Interdisciplinaire d’Evaluation des Politiques Publiques de Sciences Po avec le soutien de l’UMR PACTE, de Sciences Po Grenoble et du Centre d’études européennes de Sciences Po.
Responsables scientifiques : Céline Belot, Laurie Boussaguet, Frédéric Gonthier et Charlotte Halpern
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Opinion publique et action publique

Responsables scientifiques : Céline Belot, Laurie Boussaguet et Charlotte Halpern
popactgroupeafsp@gmail.com

Pourquoi s’intéresser aux relations entre opinion publique et action publique ? Cette question semble d’autant plus légitime qu’il s’agit de deux objets (“les opinions” et “l’action publique”) traditionnellement étudiés séparément, par des sous-discipline distinctes de la science politique (respectivement la sociologie politique et l’analyse des politiques publiques). La réponse apportée par la littérature, en grande majorité américaine, est essentiellement fonctionnaliste et elle est soit formulée de manière normative  - « Un des principes fondamentaux d’un gouvernement démocratique est que l’action publique doit être une fonction de l’opinion (…) Savoir si et jusqu’à quel point ce principe correspond à la réalité est un indicateur critique de la gouvernance représentative [1] » -, soit de manière pragmatique sous la forme du   « Who leads whom ? [2] ». Partant du constat d’un recours de plus en plus courant des enquêtes d’opinion par les gouvernants, cette seconde approche s’est développée au cours des vingt dernières années pour interroger l’usage des données d’opinion dans l’action publique. Quel rôle joue le recours à l’opinion publique dans la mise sur agenda, la prise de décision, mais aussi le discours politique? Fait-elle figure d’aiguillon, constitue-t-elle une contrainte ou au contraire une opportunité pour les gouvernants ?

Ce groupe de projet propose de partir de ce questionnement initial pour interroger la relation entre opinion publique et action publique. La première notion peut être définie rapidement comme  “les jugements et perceptions de la majorité de la population” [3] , saisis généralement par le biais de sondages. Il s’agira ici de l’envisager de façon plus large, comme un processus de communication politique qui part des citoyens pour remonter vers les autorités politiques [4] – ceci permettant de considérer certaines formes de participation politique comme relevant de l’opinion publique. La notion d’action publique désigne quant à elle l’ensemble des formes de régulation de l’action collective résultant des activités des institutions publiques et d’une pluralité d’acteurs, publics et privés, issus de la société civile comme de la sphère étatique, agissant conjointement dans des interdépendances multiples, au niveau national mais aussi local et éventuellement supranational [5] . 

Bien que l’opinion publique et l’action publique aient eu tendance à être analysées séparément, les sous-disciplines de la science politique faisant souvent preuve de myopie entre elles et ayant du mal à croiser leurs regards [6] , leurs relations ont toutefois fait l’objet d’une certaine attention dans la littérature en sciences sociales. Ces travaux montrent notamment l’absence de relation automatique entre la demande sociale et l’offre de politiques publiques, tout en soulignant l’existence d’un « jeu d’influence réciproque » dans cette relation [7] . Trois grands types d’approches des relations entre opinion publique et politiques publiques peuvent être identifiés dans la littérature, chacun s’étant développé de manière relativement cloisonnée au sein de différentes sous-disciplines de la science politique [8] . La première, centrée sur l’évaluation de la demande, entreprend de mesurer la saillance des enjeux politiques et sociaux à partir de l’analyse du vote, des opinions et des comportements, généralement mesurés par le biais de sondages et d’enquêtes. La seconde, centrée sur l’offre de politiques publiques, prend en compte le rôle d’une large variété d’intérêts organisés dans l’élaboration et à la mise en œuvre de l’action publique, qu’ils soient publics ou privés, insiders ou issus de la société civile, et à différents échelons de gouvernement. Une  troisième approche a permis d’explorer la nature indirecte de la relation entre opinion publique et action publique, en centrant l’attention sur l’existence « d’effets combinés» (joint effects) entre opinion publique et mouvements sociaux par exemple [9] , pour expliquer les effets sur l’action publique.

Ces différentes approches se rejoignent sur deux points : la nature circulaire de la relation entre opinion publique et action publique d’une part, et le caractère mutuellement contraignant de ces deux pôles d’autre part. Pour autant, aucune de ces approches ne permet d’identifier de manière fine et précise les mécanismes explicatifs de ce jeu d’influence réciproque, soit en raison de l’absence de données longitudinales et précises permettant de mesurer l’effet de l’action publique sur l’opinion, et/ou du caractère schématique des indicateurs privilégiés pour mesurer les effets de l’opinion publique sur l’action publique, soit du faible intérêt des spécialistes de l’action publique pour les intérêts faiblement organisés (outsiders, profanes et citoyens).

Au cours des vingt dernières années, un certain nombre de travaux ont entrepris de renouveler les questions et problématiques de recherche sur la relation entre opinion publique et action publique. Le programme de recherche Agenda, et ses différentes déclinaisons nationales [10] , a permis par exemple de réinterroger les hypothèses liées à la saillance des enjeux en période de campagne électorale [11] et de crise politique [12] , ainsi que la relation entre partis politiques et politiques publiques [13] . Dans un registre différent, l’analyse de l’action publique explore aussi les limites de la régulation politique, grâce à l’apport d’approches ethnographiques, l’intérêt porté aux destinataires et usagers ou encore à l’évolution des choix opérés en matière d’instruments qui contribuerait à l’individualisation du rapport à l’Etat [14] . A la suite de Sunstein et Thaler, la psychologie sociale s’intéresse également aux stimuli à travers lesquels les gouvernants influencent les comportements sociaux et les décisions individuelles [15] . Cette approche nourrit par ailleurs des travaux récents sur les instruments d’action publique de type informatif, qu’il s’agisse de la réfuter ou d’en explorer les effets politiques [16] . En outre, les propositions récentes en termes de “policy mood” [17] ou encore de “mesure thermostatique” [18] ouvrent des perspectives nouvelles dans la mesure du rapport entre opinion et action publique.

Des propositions stimulantes ont également été formulées dans des domaines d’action publique spécifiques, comme les politiques sociales, l’éducation et l’analyse de la politique étrangère en Relations Internationales. A titre d’exemple, dans ce dernier domaine, des travaux, essentiellement américains ont montré que les opinions des citoyens à l’égard de la politique étrangère peuvent affecter les gouvernants de trois manières : en jouant un rôle au moment du vote – et ce sous certaines conditions (visibilité de l’enjeu, divergence entre candidats, absence de technicité de l’enjeu notamment [19] ) -, en constituant l’un des éléments cognitifs pris en compte par les gouvernants lorsqu’il prennent la décision d’entrer en guerre et de poursuivre ou non certaines opérations militaires [20] , et enfin, en raison de la sensibilité des gouvernants aux demandes des citoyens en matière de dépenses militaires [21] .

De façon plus générale, de nombreux efforts ont été déployés ces dernières années pour réfléchir à l’articulation entre policy et politics, comme en témoignent les programmes de recherche transversaux de certains laboratoires de recherche en science politique [22] . Notre réflexion s’inscrit dans cette perspective de renouvellement des hypothèses de travail sur la relation entre opinion publique et politiques publiques. Il nous semble en effet que ce questionnement rassemble un certain nombre de chercheurs au sein de la discipline, autant qu’il permet de dépasser des cloisonnements sous-disciplinaires, épistémologiques et méthodologiques. Plusieurs pistes nous paraissent ainsi mériter une certaine attention - et seront “creusées” dans le cadre de ce groupe de travail transdisciplinaire. Plus précisément, nous envisageons d’organiser nos réflexions autour de 4 grands axes – que nous distinguons ici, sur le plan analytique, pour plus de clarté, mais que nous entendons faire dialoguer entre eux tout au long de nos réflexions, car il existe une grande circularité entre ces différentes dimensions de la relation entre opinion publique et action publique.

1)    Axe 1 : l’action publique et ses publics. Comment les politiques publiques construisent-elles leurs publics (modèle des policy feedbacks) [23]  ? De quelle manière ces publics contribuent-ils, sur la longue durée, à influencer la trajectoire de l’action publique à travers des effets d’inertie, des blocages et des résistances (Cf. le fameux “who gets what, when and how” de Laswell) ?

2)    Axe 2 : la dimension symbolique des politiques publiques – le symbolique étant entendu comme mode de déplacement des représentations [24]  : comment l’action publique, qu’elle soit purement symbolique ou incarnée dans des pratiques concrètes, travaille-t-elle les représentations des citoyens et donc influence-t-elle l’opinion publique ? ; et à l’inverse, comment les opinions, les jugements sont-ils intégrés dans des registres de justification, de légitimation et de labellisation qui structurent l’élaboration et la mise en œuvre de l’action publique ?

3)    Axe 3  - La question de l’évolution des demandes des citoyens : en lien avec la politique de leurs gouvernants - dynamique thermostatique des opinions -, la hiérarchie opérée entre différents enjeux en période de campagne électorale, et les apports d’indicateurs longitudinaux, comme le policy mood, pour rendre compte des changements des opinions en lien avec les ruptures suscitées par certaines politiques publiques (par ex. abolition de la peine de mort, instauration du Pacs).

4)    Axe 4 : la question de la participation politique, comme variable intermédiaire entre les citoyens et l’action publique. Comment, à travers différentes formes de participation politique (mobilisations/contestations, prises de parole profanes, participation institutionnalisée – consultations, commissions, … - etc.), les citoyens parviennent-ils, ou non, à influer la fabrique de l’action publique ? 

 

S’ils sont envisagés séparément dans un premier temps, ces 4 axes n’en sont pas moins parcourus par les mêmes questionnements transversaux qui alimentent toute la réflexion de ce groupe de travail, à savoir : quels sont les enjeux épistémologiques, théoriques et méthodologiques que pose l’analyse des relations entre opinion publique et politiques publiques ? On pense ainsi à la stabilisation de certains concepts et aux enjeux soulevés par leur opérationnalisation (ex. opinion publique), au niveau d’analyse privilégié, au choix des indicateurs, aux méthodes auxquelles on peut avoir recours (quantitative/qualitative, sondages/entretiens, entretiens individuels/collectifs, etc.), ou encore à l’isolement de certaines variables (contexte). Plus précisément, il s’agira aussi de différencier les différents enjeux (épistémologiques ? empiriques ? méthodologiques ?) et de travailler collectivement à la formulation de questions de recherche plus précises [25] .

[1]          Wlezien C., Soroka S. “The Relationship between Public Opinion and Policy”, in : Dalton, R., Klingemann H.D., (eds.),  The Oxford Handbook of Political Behavior, New York: Oxford University Press, 2007, p.800.
[2]            Canes-Wrone B., Who Leads Whom? Presidents, policy, and the Public, Chicago: the University of Chicago Press, 2006.
[3]            Simeant  J., “Opinion publique”, in Nay O. (dir.), Nay (dir.), Lexique de Science politique. Vie et institutions politiques, Paris, Dalloz, 2008, p.363.
[4]            Padioleau, J. « De l’opinion publique à la communication politique », in : Padioleau, J., L’opinion publique. Examen critique, nouvelles directions, Paris : Ed. du Mouton, 1981, p.13-60.
[5]            Commaille J., “Sociologie de l’action publique”, Boussaguet L., Jacquot S., Ravinet P., Dictionnaire des politiques publiques, Paris, Presses de Sciences Po, p.599.
[6]            Duchesne S., Muller P., “Représentations croisées de l'Etat et des citoyens”, dans Favre P., Hayward J., Schemeil Y., Etre gouverné - Etudes en l'honneur de Jean Leca, Paris, Presses de Sciences Po, 2003, p.35-51.
[7]            Soroka S.N., Wlezien C., Degrees of democracy, New York, Cambridge University Press, 2010.
[8]            Leca J., “L’État entre politics, policies et polity ou peut-on sortir du triangle des Bermudes ?”, Gouvernement et Action publique, n°1, 2012, p.59-82.
[9]            Burstein P., “Bringing the Public Back in: Should Sociologists Consider the Impact of Public Opinion on Public Policy?”, Social Forces, 77(1), 1998, p.27-62 ; Giugni M., “L'impact des mouvements écologistes, antinucléaires et pacifistes sur les politiques publiques”, Revue Française de Sociologie,  42(4),  2001, p. 641-668.
[10]          Pour un aperçu, voir : www.comparativeagendas.org
[11]           Sauger N., “Agenda électoral et vote sur enjeux”, dans Cautrès B., Muxel A., Comment les électeurs font-ils leur choix ? Paris, Presses de Sciences Po, p.181-200.
[12]           Engeli I., Varone F., “Governing Morality Issues Through Procedural Policies”, Swiss Political Science Review, 17(3), 2011, p.239-258.
[13]          Froio C., Guinaudeau I., Persico S., "Action publique et partis politiques", Gouvernement et action publique, n°1, 2012, p.11-35.
[14]           Voir les contributions à l’ouvrage Borraz O., Guiraudon V., Politiques publiques 2, Changer la société, Paris, Presses de Sciences Po, 2010 ; en particulier les contributions de V. Dubois et P. Warin.
[15]           Thaler R.H., Sunstein C.R., Nudge, Yale University Press, 2008.
[16]           John P., Making policy work, London, Routledge, 2011.
[17]           Stimson J., Tides of consent, Cambridge, Cambridge University Press, 2004 ; Stimson J., Tiberj V.,  Thiebaut C., “Au service de l’analyse dynamique des opinions”, Revue Française de Science Politique, 60(5), 2010.
[18]           Soroka S.N., Wlezien C., op.cit.
[19]           Page, B., Brody, R. “Policy Voting and the Electoral Process: The Vietnam War Issue”, American Political Science Review, vol.66 n°3, 1972, p.979-995 ; Aldrich, J., Borgida, E., Sullivan, J., “Foreign Affairs and Issue Voting”, American Political Science Review, 83(1), 1989, p.123-41.
[20]           Pour une synthèse sur cette question : Oneal, J., Bryan, A. L., “The Rally 'Round the Flag Effects in U.S. Foreign Policy Crises, 1950-1985”, Political Behavior, 17(4), 1995, p.379-401. Voir également plus récemment: Gelpi, C., Feaver, P., Reifler, J., “Success Matters: Casualty Sensitivity and the War in Iraq”, International Security, vol.30 n°3, 2006, p.7-46.
[21]           Eichenberg, R., Stoll, R., “Representing Defense: Democratic Control of the Defense Budget in the United States and Western Europe”, The Journal of Conflict Resolution, 47(4), 2003, p.399-422.
[22]           On peut penser au tout récent axe de recherche retenu par le LIEPP (laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques) de Sciences Po, sur « Evaluer la démocratie ».
[23]           Mettler S., Soss J., “The Consequences of Public Policy for Democratic Citizenship”, Perspectives on politics, 2/2004, p. 55-73. Voir également la section thématique n°6 au Congrès de l’AFSP en 2013, organisée par V. van Ingelgom et C. Dupuy sur ce thème.
[24]          Braud P., L'émotion en politique, Paris, Presses de Sciences Po, 1996 ; Favre F., "Les dimensions symboliques du politique. Essai d'un système de propositions et d'hypothèses", in Favre P., Filleule O., Jobard F., L'atelier du politiste, théories, actions, représentations, Paris, La Découverte, 2007, p. 361-363 .
[25]          Belot C., “Gouverner par les sondages ? Nicolas Sarkozy et l’opinion publique”, in : De Maillard, J., Surel, Y., Les politiques publiques sous Sarkozy, Paris : Presses de Sciences Po, p.71-90.

Public Opinion and Public Action - AFSP Research group

Why should we investigate the relationship between public opinion and public action? We believe this question to be especially relevant as the analysis concerns two objects (“opinions” and “public action”), which are traditionally studied separately by distinct sub-disciplines in political science. Whatever starting point the analysis takes, be it from a supply or demand perspective, existing literature testifies on the one hand to the circular nature of relationships between public opinion and public action, and on the other hand to the mutually constraining character of the two poles. The objective of this research group is to intervene at the crossroads of these research traditions and to question the link that may exist between « public opinion » and « public action », to identify together the mechanisms at work in this game of reciprocal influence.

To foster the dialogue between various sub-disciplines we propose different axes of investigation:

-        Public action and its publics. How does public policy-making create its public audience (policy feedback model)? How do these publics contribute to influencing the course of public action despite the impact of inertia, deadlocks, and resistances (Cf. Laswell’s famous “who gets what, when and how”)?

-        Symbolic dimension of public policy: how does public action, whether it be purely symbolic or a concrete practice, have an impact on citizens’ representations and therefore how does it influence public opinion? and on the contrary, how are opinions and judgements integrated into registers of justification, legitimisation and certification which structure the development and implementation of public action?

-        Proposals centred around citizens’ evolving demands: linked to policy developed by their policy makers – the thermostatic dynamic of opinions -, the hierarchy of different issues at election times, and the input of longitudinal indicators, like policy mood, to take stock of opinion changes linked to disruptions created by certain public policy.

-        The issue of political participation as an intermediary variable between citizens and public action. How do citizens, through different forms of political participation manage or not to influence the creation of public action?

Though they are initially considered separately, the same transversal questioning nevertheless features in all these axes, which fuels the reflexion and analysis of the research group, namely: what are the epistemological, theoretical and methodological issues revealed by the analysis of the relationship between public opinion and public policy? What comes to mind is the stabilisation of certain concepts and the stakes revealed by their operationalisation (for ex. public opinion), in terms of favoured analysis, the choice of indicators, the methods that might be used, or of the isolation of certain variables (context). More precisely, this will involve differentiating the different issues (epistemological? empirical? methodological?) and working together to formulate more precise research questions.


ACTUALITE

Appel à communications pour le 30 janvier 2015
Journée d’étude PopAct / Centre Emile Durkheim
L’évaluation des politiques publiques :
un moyen de réconciliation
entre opinion publique et action publique ?
La journée d'étude du groupe PopAct de l'AFSP et du Centre Emile Durkheim se tiendra à l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, le 14 avril 2015.
Télécharger l'appel...


Agenda


Participants & Contacts

Responsables scientifiques : Céline Belot, Laurie Boussaguet et Charlotte Halpern

Celine Belot est chargée de recherche CNRS au laboratoire PACTE et enseignante à Sciences-Po Grenoble. Ses recherches portent principalement sur les opinions et attitudes des citoyens à l’égard des objets politiques distants - l’Union européenne mais également tout ce qui relève de la politique étrangère - et sur le rôle accordé à ces opinions dans la décision publique. Elle a récemment publié « Gouverner par les sondages ? Nicolas Sarkozy et l’opinion publique » (in Les politiques publiques sous Sarkozy, Jacques de Maillard et Yves Surel (dirs), 2012), « Moving towards a more tolerant society? Attitudes towards immigrants in French Politics” dans la revue French Politics (avec Pierre Bréchon, 2012) et a co-dirigé Science Politique de l’Union européenne, 2008. Elle est membre du groupe européen de recherche sur les valeurs (European Values Survey) et du comité de rédaction de la revue Politique européenne.

Laurie Boussaguet est professeure agrégée de science politique à la faculté de droit, sciences économiques et gestion de l'Université de Rouen ; elle est également chercheuse au Centre d’études européennes de Sciences Po Paris. Elle enseigne d’ailleurs à l’IEP et est également professeure invitée associée au programme de l’Université de Stanford à Paris. Ses recherches portent sur l'analyse de l'action publique en Europe et notamment sur les liens qui peuvent exister entre action publique et société civile (citoyens), les politiques symboliques, la gouvernance européenne et les questions de convergence transnationale en matière de politiques publiques. Elle a récemment publié Pédophilie, problème public. France, Belgique, Angleterre chez Dalloz, « Les faiseuses d’agenda : les militantes féministes et l’émergence des abus sexuels sur mineurs en Europe » dans la Revue Française de Science Politique en 2009, « Listening to Europe’s citizens » (policy paper de Notre Europe) en 2011, et co-dirigé le Dictionnaire des politiques publiques aux Presses de Sciences Po (2010, 3ème édition).

Charlotte Halpern est chercheuse FNSP au Centre d’Etudes Européennes de Sciences Po. Ses travaux, réalisés dans une perspective comparée, portent sur les transformations de l’action publique en Europe (Royaume-Uni, France, Allemagne et Union européenne). Trois entrées sont privilégiées à cette occasion : les conflits politiques et sociaux, les instruments d’action publique et l’évolution du rapport public-privé. Ses projets de recherches portent plus particulièrement sur les politiques de l'environnement, d’infrastructures (aéroports) et de gestion des services collectifs urbains (déchets, mobilité). Elle a récemment publié : un ouvrage consacré au Grenelle de l’environnement : acteurs, discours, effets (avec D. Boy, M. Brugidou et P. Lascoumes), chez Armand Colin (coll. Recherches), ainsi que « The Politics of Environmental Policy Instruments », West European Politics, 2010 et « Pas d’action publique autonome sans instruments propres » (avec P. Le Galès), Revue française de science politique, 2011. Elle enseigne à Sciences Po Paris et Grenoble. Elle est membre du comité de rédaction de la revue Gouvernement et Action publique et co-éditrice des cahiers de recherche du Programme Villes et Territoires de Sciences Po.

Contacts :

Réseau :

La liste des participants au réseau de recherche PopAct sera bientôt disponible et mise à jour au fur et à mesure de son élargissement.
Toute personne intéressée par une participation à ce réseau est invitée à se manifester par mail popactgroupeafsp@gmail.com


Focus

9-10 juillet 2013 — Le groupe PopAct est présent au Congrès de l'AFSP avec une Section thématique 'Opinion publique et Action publique"
Dans le cadre des activités du groupe PopAct, Céline Belot et Charlotte Halpern organisent une section thématique 'Opinion publique et Action publique' lors du Congrès de l'AFSP à Paris.
Trois questions transversales seront explorées avec les intervenants :
1) Comment travaillez-vous la relation entre opinion publique et action publique ? (par ex. coorpus de littérature)
2) Quelle est a été la démarche de recherche privilégiée pour la collecte et l'analyse des données ? (monographie / comparaison, temporalité courte / longue, etc.). Éventuellement les limites rencontrées ?
3) Quelle est la contribution du papier à l'analyse de la relation entre opinion publique et action publique ? (par exemple : théorique pour stabiliser les concepts, empirique pour infirmer / confirmer / préciser les hypothèses développées dans la littérature, méthodologique pour avancer dans l'opérationnalisation de ces catégories d'analyse).
Lieu & Horaire  : Mardi 9 juillet (14h-16h45) et Mercredi 10 juillet (14h-16h45).
Télécharger le programme et la présentation des communications (http://www.congres-afsp.fr/st/st7/st7.html)


Publications

 

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