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Module pédagogique et professionnel 5

Une « révolution des données » en science politique ? Enjeux et formes possibles d’une « data social science »
Towards a Data Revolution In Political Science? Significance and forms of "data social science"

Responsables

Alexandre HOBEIKA (EHESS, CMH) alexandre.hobeika@gmail.com
Étienne OLLION (CSO) etienne.ollion@gmail.com
Tommaso VENTURINI (médialab) tommaso.venturini@sciences-po.org

Sites internet : http://data.hypotheses.org; http://medialab.sciences-po.fr

Présentation scientifique Dates des sessions Programme Résumés Participants

 

Présentation scientifique

Ces dernières années ont vu la multiplication tant des données accessibles que des outils pour les analyser. Le développement d’internet et de la traçabilité numérique propre aux médias numériques offrent une masse d’informations inédite et croissante. Des bases de données importantes sont désormais disponibles, directement ou après un travail de compilation ; les logiciels et langages de programmation, plus accessibles,  permettent désormais de traiter ces données – le plus souvent à partir d’ordinateurs personnels.
Cette profusion de données modifie en profondeur certains secteurs d’activité. Dans les métiers de l’information, le « data-journalisme » (compilation et traitement de données) est une spécialité en voie rapide d’institutionnalisation. Une telle tendance a lieu dans les sciences sociales. De manière croissante, des chercheurs individuels ont recours à ces techniques pour leurs travaux. Elles et ils collectent des informations sur internet (résultats d’élections, prix de l’immobilier, déserts médicaux, prénoms et mentions au baccalauréat, etc.) ou créent de manière automatisée d’importantes bases de données qu’ils peuvent interroger (archives de l’INA pour repérer la saillance médiatique d’un événement, prosopographie, ...). Ils sont aussi en mesure d’étudier de manière à la fois extensive et précise nombre d’interactions en ligne (controverses sur internet...) – autant d’aspects qui peuvent intéresser la science politique.
Signe de cette transformation, plusieurs établissements proposent désormais un enseignement qui intègre ces techniques. Certains proposent un archivage de bases de données en vue de les rendre disponibles (Centre de données socio-politique), d’autres sont spécifiquement organisés autour d’un travail sur ces données (médialab). Ce courant, qui traverse la discipline et transcende aussi bien les paradigmes théoriques que les distinctions classiques entre quanti/quali, n’a fait l’objet que de peu de réflexions en sciences sociales. Ce module pédagogique et professionnel se propose d’y contribuer pour la science politique. Il sera organisé en trois temps.
Le premier esquissera un panorama de la question du traitement informatisé des données. En mettant l’accent sur l’histoire des techniques et de leurs usages, il permettra de présenter à un public non-spécialiste les principaux aspects de ce domaine en expansion – notamment le passage de la recherche sur le virtuel aux méthodes numériques. On cherchera, sans rentrer dans les détails techniques, à en souligner les potentialités pour des chercheurs. Depuis la collecte de données de recherche via internet jusqu’à la mise à disposition de bases de données déjà existantes et la question de leur stockage, cette partie cherchera à proposer un état des lieux et des savoirs sur ce domaine.
Le second moment s’articule autour de la présentation de deux expériences concrètes ayant trait à l’usage de ces techniques en sciences politiques. Etienne Ollion et Alexandre Hobeika reviendront sur le cours de collecte automatique de données enseigné au niveau Master à des non-spécialistes. Tommaso Venturini proposera un retour sur l’expérience du médialab, le laboratoire de Sciences Po orienté vers les technologies numériques pour les sciences sociales.
La troisième partie accordera une importance particulière aux échanges entre les panélistes et la salle. La question des avantages perçus, des difficultés rencontrées, permettra d’ouvrir une réflexion générale sur le développement de ces méthodes, et la manière dont il est possible d’en organiser la réception en science politique. Opportunité pour les chercheurs, leur diffusion met en effet en jeu des aspects cruciaux du métier. D’un côté, de vastes jeux de données peuvent désormais être compilés assez rapidement. Cette disponibilité ne change pas seulement la somme d’informations disponible, elle déplace certaines interrogations classiques (la question de la représentativité se pose différemment quand on peut collecter l’ensemble des informations). Mais le risque est aussi réel de voir la production de données quantitatives assurée par d’autres, le plus souvent peu formés aux questions de constitution de corpus des sources.
 

In the last decade, both the amount and the diversity of data available for social research have exponentially increased exponentially. In certain domains, this profusion of information has led to a important changes: in business (market research) just like in journalism (data-journalism), analysts have embraced this “revolution of data” and partially reorganized their practices to integrate these wealth of information into their daily work.

While they did not spearhead the movement, social scientists have also taken advantage of the opportunities offered by these changes. Individual researchers with (sometimes little) programming competences can now compile (and analyze) extensive databases on a wide array of topics (information about individuals and organizations, prices of real estate, electoral results, or online interactions). Some institutions have launched teaching programs to increase data mining literacy. Others, like Science Po’s médialab, have been specifically created to make the most out of this developing trend.

The aim of this session is inform and reflect about theses transformations. Presentations by different speakers will offer historical insights as well as a survey of the actors and techniques available in this field. Mixing a general overview with various examples, they will try to highlight the potential of these methods for social research and theory. Reflecting upon the type of information collected as well as upon the impact of the dissemination of theses techniques on the production of research, they will also try to consider several consequences of this transformation for our disciplines. A significative amount of time will be left for collective discussion.

Notices biographiques

Alexandre Hobeika soutiendra au printemps 2013 une thèse en science politique (EHESS) sur la FNSEA et l’encadrement institutionnel du travail de l’agriculture. ATER à Paris-1 en science politique, ses thématiques de recherche portent sur le syndicalisme, les professions, les mondes ruraux, ainsi que la sociologie des sciences.

Etienne Ollion : Docteur en sociologie politique, post-doctorant (CSO). Ses recherches portent sur la sociologie de l’État, de l’action collective, ainsi que sur la sociologie des sciences sociales.

Tommaso Venturini est maître de conférences à Sciences Po Paris, et coordinateur du médialab. Docteur en sciences de l’information et de la communication, ses intérêts principaux portent sur l’analyse de controverses, la sociologie des sciences et des techniques, et la conception d’outils utilisant le web pour la recherche en sciences sociales.


Sessions

Les travaux du MPP se dérouleront le :
11 juillet 2013 8h30-10h
Voir planning général...

Lieu : Batiment J (13 rue de l'Université), amphi Jean Moulin


Programme


Résumés des contributions


Participants

 

12ème Congrès de l’AFSP à Paris du 9 au 11 juillet 2013 à Sciences Po

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