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Section Thématique 10

Les rapports au politique des étudiants
Students’ Attitudes towards Politics

Responsables

Julien FRETEL (CRPS, Paris 1) jfretel@yahoo.fr
Patrick LEHINGUE (CURAPP, UPJV) plehingue@yahoo.fr
Gwénaëlle MAINSANT (CESDIP, UVSQ) gwenaelle.mainsant@gmail.com

Présentation scientifiqueDates des sessions Programme Résumés Participants

 

Présentation scientifique

Caractérisée par la forte volatilité des choix politiques et électoraux (à commencer par l’abstention intermittente), ainsi que par l’alternance de phases d'apparente atonie et de fortes mobilisations collectives, la population étudiante reste paradoxalement (au regards de la proximité professionnelle et pédagogique que les enseignants-chercheurs entretiennent avec elle) un défi pour les recherches en sociologie politique et électorale. Les enquêtes réalisées, nombreuses et souvent fécondes, demeurent trop souvent dispersées et requièrent, au regards des profondes transformations morphologiques et sociales des mondes étudiants, une actualisation constante.
 
L’ambition de cette section thématique est d’analyser comment les rapports au politique - définis ici de la manière la plus extensive possible - des étudiants résultent d'interactions complexes entre des dispositions et des contextes. La question semble d’autant plus pertinente que la diversification des profils sociaux des étudiants) permet d’élargir la portée des enquêtes actuelles sur la population étudiante, qui n’est plus (notamment au moment de l’inscription en première année) quasi exclusivement composée d’Héritiers. Du même coup, le spectre des positions et trajectoires sociales, et indissociablement des anticipations et des investissements est beaucoup plus large qu’il y a cinquante ans.
Se situant dans un entre-deux, entre la position sociale héritée de leurs parents et leur position future, les étudiants  traversent une période d'interrogation souvent  angoissée sur leur avenir professionnel. Les études induisent des déplacements géographiques), scolaires (réorientations), et sociaux (particulièrement pour les étudiants "en ascension culturelle"). La confrontation de travaux réalisés auprès de publics étudiants de différentes filières, aux origines sociales, scolaires et géographiques variées, au sein d’institutions scolaires souvent hiérarchisées, permettra de faire varier les milieux fréquentés par les étudiants  et ainsi d’observer d’éventuels processus d’activation, d’inhibition ou d’acquisition de dispositions politiques au cours des études. Quel est le rôle du contexte d’études et des rattachements disciplinaires comme cadre de socialisation? Quels sont les effets politiques des trajectoires scolaires ? A quel(s) groupe(s) primaire(s) imputer telle posture d’indifférence, de scepticisme, d’adhésion plus ou plus ou moins active ?

Si les effets de contexte n’ont été jusqu’ici soulignés que pour des mobilisations collectives, la section thématique privilégiera les comparaisons des rapports au politique dans des temps supposés "forts" (notamment les périodes de mobilisation électorale) et des périodes d'intensité plus réduite. Que devient  l’intérêt pour la politique, accru en période d’effervescence électorale, en « temps ordinaire » ? Socialisés durant une période de désenchantement, les étudiants entretiennent-ils, comparativement à leurs ainés, des postures de retrait plus tranchées ?
 
Cette section thématique s’intéressera enfin  aux communications réflexives. En effet, les chercheur-se-s travaillant sur la socialisation politique des étudiant-e-s sont aussi et souvent les enseignants de ces mêmes étudiants. L’énonciation d’un rapport au politique, notamment la maîtrise de savoirs politiques, peut alors se comprendre aussi comme un positionnement des étudiants  vis-à-vis de leurs enseignants, manifestant dans certains cas, la bonne volonté scolaire ou au contraire la défiance par rapport à l’institution.
 
 
Characterised by a high volatility in their electoral and political choices, and by cycles of apparent apathy and then of strong collective mobilisations, students remains (paradoxically because they are close to researchers) a challenge for political and electoral sociology. So far, the literature focused on their knowledge, their values and their political conceptions, their interest for politics, their activism or their involvement in collective mobilisation (see references). Fecund but dispersed; this field of research must constantly to be updated as the population is changing both in its morphology and in its social properties.
The analysis of political attitudes encompasses several dimensions: 1) the degrees and modes of political socialisation; 2) the content and frequency of political discussions; 3) the uses of media; 4) the participation in conventional and unconventional collective political activities; 5) affiliation to party, union, association; 6) the political competence; 7) the trust and distrust towards politics; 8) the electoral trajectory and attitudes; 9) the political preferences; 10) the cognitive dimensions used in judgments and choices. The panel’s ambition is to analyse students’ political attitudes in the complex interaction between dispositions and context.
Such a question seems particularly relevant because there has been a diversification of students’ social profiles (proportion of grant holders, significant presence of students coming from workers or employees families) over the last fifty years. Students are not necessarily - at least first-year-students - exclusively composed of Inheritors. There is a diversity of positions and social trajectories and heterogeneity in the choice of pathways or even in location.
Students are at a crossroads, between the social position inherited from their parents and their future position. They are experiencing doubt or optimism concerning their professional future. Moreover, studying induces geographical mobility (from rural to urban areas, across regions), changes in the subject of courses, and social mobility ("cultural ascent"). The panel aims at analysing political dispositions through their activation, inhibition or acquisition during the studies by mixing papers about students from different pathways, with various social, educational and geographic backgrounds and registered in different institutions. What is the role of the context of study (Newcomb, 1957, 1967) and of discipline in the process of socialisation (Lahire 2002; Millet, 2003)? What are the political effects of university trajectories (Bruneau, 2002; Michon, 2006)? Context effects have so far been outlined for collective mobilisations. But the study of students’ political behaviour in different conjunctures seems particularly relevant to improve the knowledge about the process of political socialisation. The panel will focus on comparison between periods (electoral mobilisation and less intense period). What is the impact of political events on the political socialisation of students? What does the interest about politics – increased during election time – become after? These two dimensions (attention to contexts and to dispositions) will examine the permanence of primary socialisation, the links between primary and secondary socialisation and the role of social networks (family, profession, friends, community, religion, associations, trade unions).


Sessions

Les travaux de la Section Thématique se dérouleront sur les sessions suivantes :
Session 1 : lundi 22 juin 9h00 – 12h00
Session 2 : lundi 22 juin 14h45 – 17h45

Lieu : voir le planning des sessions


Programme

Axe 1 / Evaluer et mesurer les rapports au politique des étudiants dans des configurations différentes

Ouverture : Patrick Lehingue (CURAPP, UPJV) et Diane Delacourt (CURAPP, UPJV)

Discutant : Sébastien Michon (SAGE, CNRS)

Discutant : Sophie Orange (CENS, Université de Nantes)

Axe 2/ Socialisations étudiantes et formes de (dé-)politisation

Discutant : Julien Fretel (CRPS, Université de Paris 1)

Discutante : Julie Pagis (CERAPS, CNRS)


Résumés des contributions

Clément Desrumaux (CURAPP/UPJV)
 
« Rapport au politique ou rapport à l’institution universitaire ? Ambivalence des réponses des étudiants dans les enquêtes politiques menées en contexte universitaire »
 
Lorsque les chercheurs étudient les rapports des étudiants la politique en menant l’enquête en milieu universitaire, les réponses recueillies témoignent d’une ambivalence entre rapport à la politique et rapport à l’institution scolaire. Doit-on interpréter les données comme inévitablement biaisées par le contexte d’administration de l’enquête ? Alors que les enquêtes qui portent sur la citoyenneté étudiante se posent rarement la question de la façon dont s’entremêlent les rapports au politique et à l’institution universitaire, la communication se propose d’étudier ce que le contexte universitaire fait aux étudiants lorsqu’ils parlent politique. Cette question ne renvoie pas uniquement à des dimensions purement épistémologiques, elle ouvre plutôt le dialogue entre une étude du rapport à la politique et de celui à l’institution universitaire. Il s’agit alors de se demander comment l’institution scolaire encourage ou oriente certaines formes de prise de parole politique et en censure ou en contraint d’autres. La communication s’intéresse aux types de réponses aux questionnaires et les analyse ensuite en fonction des propriétés des étudiants. Il s’agit donc d’analyser l’homologie entre les compétences ou les incompétences (ou le sentiment de compétence ou d’incompétence) tant en matière scolaire que politique.
 
Attitudes towards Politics or towards University? Ambivalence of Students’ Responses in Political Surveys Conducted in Academia

When researchers examine students’ attitudes towards politics by investigating in academia, collected responses are ambivalent, as attitudes towards politics are mixed with attitudes towards university. Should we interpret the data as inevitably biased by the context of the survey? While investigations about students’ citizenship rarely raise the question of intertwined relations towards political and academic institutions, this communication studies how the university context affects students when they talk about politics. This question does not only refer to purely epistemological dimensions, but links the study of the attitudes towards politics and the one toward institutions. It studies how the school system encourages or leads certain kinds of speaking about politics and censures or forces other. The paper examines the types of answers given to questionnaires and analyses them according to student properties. It is therefore an analysis of the homology between the academic and political competence or incompetence (or sense of competence or incompetence).

 
Gwénaëlle Mainsant CESDIP (CNRS-UVSQ)

Inégalités sexuées de compétence politique chez les étudiant-e-s en droit
 
La compétence politique est-elle toujours une compétence sexuée dans un contexte où les femmes ont eu accès massivement à l’enseignement supérieur et au marché du travail? Les inégalités sexuées face à la politique se maintiennent-elles chez les étudiant-e-s en droit en 1ère année, c’est-à-dire pour une population qui a accès aux études supérieures, dans une filière dans laquelle l’intérêt pour la politique est plus élevé que dans les sciences du vivant et qui a un âge relativement homogène?
Les recherches existantes ont montré l’existence d’un gender gap en matière de politisation mais aussi la variabilité de ce gap en fonction des aspects de la politisation pris en compte : les écarts étant les plus marqués en matière de connaissance et de compétence mais bien moindre en matière de participation électorale. De ce fait, j’analyse les inégalités sexuées de compétence au sein d’un questionnement plus large sur la politisation. L’ensemble des dimensions étudiées traduit la prégnance d’une division sexuée des espaces de socialisation politique des étudiant-e-s : si la famille reste l’instance prépondérante de socialisation, la socialisation politique dans la sphère publique et en relation avec le champ politique (déclarer avoir construit ses idées politiques en référence à des personnalités politiques, avoir des discussions politiques hors du cercle familial) reste essentiellement masculine. Ceci pourrait éclairer les mécanismes par lesquels se construisent les inégalités de compétence entre étudiant-e-s : n’étant pas socialisées aux questions politiques dans les mêmes espaces, les filles construisent un rapport plus distant au politique, en deviennent moins promptes à exprimer une opinion politique dans la sphère publique et ainsi vont apparaître moins compétentes à l’aune d’une définition androcentrée de la compétence politique.
Notre communication repose sur l’exploitation des questionnaires de l’enquête Sociologie Politique des Elections diffusés en octobre 2011 sur trois sites universitaires en France.
 
Gender Inequalities of political competence among law students
 
Is political competence still a gender competence after women got access to higher education and labour market? Do gender inequalities in political competence persist in a population of undergraduate law students, i.e. a population who got access to higher education, whose interest for politics is higher than the one of life sciences students and who has a homogeneous age?
Existing researches have shown the existence of a gender gap in politicization but also the variability of this gap according to the criteria of politicisation that are taken into account. Gender gap increases in the field of political knowledge and sophistication but shrinks as far as political competence is concerned. Therefore I analyse gendered inequalities in the broad realm of politicisation. The research shows the importance of a gendered division of spaces of political socialization of students: if family remains the main institution of socialization, political socialization in the public sphere and/or in relationship to the political field remains mostly masculine. This casts light on the mechanisms that build inequalities of political competence among students. The female students who are not socialized to politics in the same social spaces as male students build a more distant relationship to politics, are less keen to express a political opinion and would therefore appear as less competent regarding an andro-centred definition of political competence.
Our presentation is based on the exploitation of quantitative data from the survey Political Sociology of Elections issued in October 2011.

 
Bastien Amiel, I.S.P. (Paris X Nanterre), Fabien Carrie, I.S.P. (Paris X Nanterre), Jean-Baptiste Paranthoën (CESAER/I.S.P. (I.N.R.A./Paris X Nanterre), Cédric Plont, I.S.P. (Paris X Nanterre), Mathilde Sempé I.S.P. (Paris X Nanterre)
 
Les étudiant-e-s et la politique : Enquêter sur des socialisations politiques différenciées
 
Cette communication interroge les représentations et les pratiques politiques différenciées des étudiant.e.s inscrit.e.s en première année de droit à l’Université de Nanterre en mars 2009 et octobre 2011. Issu d’une enquête quantitative par questionnaire, ce travail de recherche s’appuie sur une comparaison entre deux populations prises dans des conjonctures politiques « fortes », l’une marquée par un mouvement social en rapport avec l’institution universitaire (2008/2009), l’autre caractérisée par les prémices d’une échéance politique nationale (les primaires du Parti Socialiste fin 2011 et le début de la campagne présidentielle de 2012). Certaines données saillantes quant aux pratiques politiques et militantes mettent au jour l’importance relative de ces conjonctures spécifiques. Ainsi l’augmentation des adhésions à des partis politiques dans les premiers moments d’une campagne électorale ou encore la hausse de la fréquence des participations à des manifestations en contexte de mobilisation sociale dessinent en partie les conditions de possibilité de représentations politiques différenciées des étudiant.e.s. Toutefois, il convient de relativiser l’importance de ces variables contextuelles lorsque celles-ci sont confrontées à des déterminants structurels socioprofessionnels (trajectoire familiale et scolaire), à des conditions matérielles d’existence clivantes, à la construction d’un sentiment de compétence politique intimement lié à une socialisation genrée, tous opérant traditionnellement à la structuration des principes de vision et  de division du monde social.
 
Students and politics. Research on differentiated political socialization

This paper questions the differentiated political representations and practices of students registered in first year of law at Nanterre University in March 2009 and October 2011. The research is based on the quantitative study of two sets of questionnaires and consists mainly of a comparison between two populations, both facing "strong" political situations. The first of those situations is marked by a social movement in connection with the university (2008/2009). The other one is characterised by the premises of a national election (the socialist party's open primary of October 2011 and the beginning of the presidential campaign of 2012). Some salient datas concerning political and militant practices enlighten the importance of those specific situations. For instance, the increase in joining of political parties during the first moments of an election campaign, or the growth of the frequency of participation in demonstrations in the context of a social movement partly outline the enabling conditions of differentiated political representations both between and within the two groups of students. However, it is needed to put into perspective the importance of those contextual variables with socioprofessional determinant (school and familial trajectories), with splitting material living conditions, and with the construction of a feeling of politcal competence closely linked to gender socialization, all those factors and processes also contributing to the making of principles of vision and division of the social world.


Alice Simon (CEPEL, Université de Montpellier)
 
Les connaissances politiques des étudiants en droit, science politique et maths : enjeux théoriques, défis méthodologiques et résultats empiriques
 
Cette communication présentera les résultats d’une enquête quantitative portant sur les connaissances politiques des étudiants inscrits en Licence de droit, science politique et maths. Il s’agira de présenter les déterminants des inégalités de connaissances politique (milieu social, âge, genre, discipline, niveau, etc.) et d’établir des corrélations entre les connaissances politiques et certaines dispositions et attitudes. Une attention particulière sera portée aux enjeux méthodologiques, qui constituent en eux-mêmes une dimension importante de la recherche. En effet les tests de connaissance induisent des biais méthodologiques de taille : lorsqu’ils prennent la forme de QCM en particulier, ils laissent la possibilité aux enquêtés de deviner, le problème étant que la tendance à répondre au hasard est inégalement répartie dans la population (par exemple selon le genre). Pour réduire et mesurer l’étendue de ces biais, un dispositif original a été mis en place : pour chacune de leurs réponses, les étudiants doivent indiquer un « degré de certitude ». Ce dispositif permet d’une part d’établir une évaluation plus fine des connaissances en testant différentes comptabilisations des scores, et d’autre part de mesurer le degré de confiance des étudiants en leurs propres réponses selon leurs caractéristiques individuelles, à niveau de connaissance égal. Cette communication s’interrogera sur les effets des différents modes d’évaluation des connaissances politiques et présentera les principaux résultats de l’enquête empirique.  
 
Political knowledge of students in law, political science and mathematics: theoretical issues, methodological stakes and empirical results  
 
This communication will present the results of a quantitative study on the political knowledge of students in law, political science and mathematics. It will question the determinants of political knowledge inequalities (social background, age, gender, academic discipline, school competence, etc.). It also aims to establish correlations between the political knowledge level and some dispositions and attitudes. The study mainly focuses on methodological issues concerning knowledge tests. Indeed multiple-choice questions allow the test-takers to guess the answers, and the issue is that the tendency to guess is unequally distributed among the population, for example according to gender. In order to both reduce and measure the extent of this bias, I used an original method: for each of their answers, the students were asked to indicate a “degree of certainty”. This method enables 1) to establish a more precise evaluation of their knowledge by testing different scorings, and 2) to measure the student’s level of confidence in their answers, according to individual characteristics, considering an equal level of knowledge. This communication will question the impact of the different methods of scoring political knowledge and present the main results.

 
Collectif LONGIPO : Eric Darras (IEP de Toulouse, LaSSP), Sandra Vera Zambrano (IEP de Toulouse, LaSSP), Clémentine Berjaud (Université Paris 1, CESSP), Antoine Mandret-Degeilh (IEP de Paris, CEE), Safia Dahani (IEP de Toulouse, LaSSP), Elisabeth Cabrol (IEP de Toulouse, LaSSP)
 
Les rapports au politique d’étudiants a priori compétents politiquement
 
Les étudiants de l’IEP de Toulouse constituent une population a priori politiquement compétente mais dans quelle mesure ? En jouant sur les différentes dimensions du « politique » on cherche à questionner autrement les relations entre ordres social et politique. Cette analyse propose un retour critique sur l’articulation entre les variables dites lourdes. L’enquête prend en considération les rapports à l’univers politique institué mais aussi ceux relatifs à la politique « ailleurs » ou « sans en avoir l’air ». Les questions relatives à la politisation, aux pratiques culturelles et médiatiques, les différentes socialisations et réseaux d’interconnaissance seront ainsi abordées pour interroger l’enracinement social des pratiques, des préférences, des comportements politiques, des schèmes de perception et d’évaluation au cœur de la problématique. Pour cela, l’enquête revient sur la critique de la cohérence des habitus, sur la volatilité des opinions, sur l’omnivorité ou la diversité de pratiques déclarées en se fondant sur le traitement de données issues de l’enquête collective « Analyse longitudinale des rapports ordinaires au politique » (LONGIPO), reposant sur la passation répétée de questionnaires entre décembre 2013 et mars 2015 en quatre vagues successives (ce qui représente 290 questions au total). Cette communication sera enfin également  l’occasion de revenir de manière réflexive sur des questions de méthodes relatives à la réalisation d’une enquête collective articulant perspectives quantitatives et qualitatives.   
 
Student’s relationships to politics: a competent population?
 
The students of the Political Studies Institute of Toulouse represent a population supposed to be politically competent but in which extent are they competent? This contribution aims at questioning differently the relations between the social order and the political one by taking into account the different dimensions of the word “politic”. Our analysis proposes a critical return on the articulation of structural variables. This inquiry considers the student’s relationships to the instituted political universe and those to politics “elsewhere” or “without looking like it”. In order to question the socially differentiated practices, preferences and political behaviors, we analyze the mechanisms of politicization and socialization, the importance of inter-knowledge networks and the structures of cultural and media practices. As part of the collective study “Ordinary relationships to politics: a longitudinal analysis” (LONGIPO) this contribution questions the coherence of habitus critic, the opinions volatility, the “omnivorousity” or the diversity of declared practices, through empirical in-depth data, collected by panelized questionnaires which have been passed in four waves between December 2013 and March 2015 (representing a total of 290 questions). This communication would finally be the occasion for a reflexive return on the conditions of realization of a collective study based on both quantitative and qualitative perspectives.


Ruggero Iori (PRINTEMPS, UVSQ)

 
Entre méfiance et élusion du politique : trajectoires sociales et carrières scolaires des élèves en travail social

Actuellement confronté à une réorganisation structurelle et à une incertitude statutaire, l’espace français de la formation professionnelle au travail social réunit une population largement féminine et aux âges différenciés. Cette formation s’adresse à un public aux stratégies étudiantes diverses et fortement sélectionné selon des dispositions sociales et scolaires. Dans le cadre d’une enquête longitudinale quantitative et qualitative en cours, cette communication interroge le rapport au politique de ces élèves, souvent considérés dans le sens commun « à gauche » ou comme représentants la main gauche d’un Etat providence aujourd’hui remis en cause. Nous nous intéressons plus particulièrement aux formes d’évitement, de méfiance et de neutralisation du politique qui caractérisent tant les discours de cette population étudiante que le façonnage institutionnel opéré par le centre de formation. Observer le lien entre caractéristiques sociales (origines familiales, trajectoires scolaires, rapport à l’associatif et à la religion) et la mise à l’écart progressive de la question politique dans ces formations, vise alors à rendre compte de la dépolitisation progressive des enseignements au travail social.
   
“Between political distrust and avoiding politics: careers of social work students”
 
The French field of higher education in social work is currently facing structural reorganization and statutory uncertainty. Attracting mostly female students from a variety of age groups, this type of vocational training addresses pupils with remarkably different strategies depending on their social, economic and educational background. Based on evidence from an ongoing longitudinal study mixing quantitative and qualitative survey techniques, this paper investigates the actual political attitudes of social work students, going beyond ‘common-sense’ arguments that see them as inevitably biased towards the left or as the representatives of the decaying welfare state. Instead, my focus will be on the various ways in which politics are discursively avoided and neutralized by students, often as a result of an explicit distrust in the political which resonates with institutional frames promoted at the school level. In so doing, I shall discuss the link between students’ socio-economic characteristics (family background, school trajectories, relationship with associations and religion) and the gradual sidelining of politics in social work training, with the goal of further understanding the process of progressive de-politicization of teaching in higher education.

 
Annabelle Allouch (CURAPP, UPJV)

 
L’engagement des étudiants de Sciences Po Paris et de l’ESSEC : retour sur l’ethnographie des dispositifs d’ouverture sociale dans les Grandes écoles.
 
Cette communication vise, au travers du cas des étudiants engagés autour de la question de l’ouverture sociale dans les Grandes écoles, à éclairer le rôle des institutions du supérieur dans l’intériorisation de dispositions politiques chez les étudiants des filières sélectives.
A partir d’une enquête de terrain au long cours menée à Sciences Po et à l’ESSEC, on posera ici l’hypothèse que l’ouverture sociale relève en fait à la fois de modes d’engagement politisés mais également dépolitisés, comme dans le cas des acteurs de l’humanitaire étudiés par Annie Collovald et Johanna Siméant (Collovald, 2003 ; Siméant, 2003). Cette dépolitisation serait ainsi le produit de l’ensemble des contraintes pesant sur les formes de mobilisation à l’intérieur d’institutions académiques, qui bénéficient de dispositifs d’encadrement et de contrôle parfois très puissants (Darmon, 2013).
Plus largement, le retour sur l’ethnographie des dispositifs d’ouverture sociale donnera lieu à une comparaison des cadres de socialisation politique dans les deux établissements, afin de comprendre comment l’identité et la position institutionnelle de l’établissement au sein du champ de l’enseignement supérieur (et du pouvoir en général) peuvent contraindre le type de dispositions intériorisées par l’étudiant.
D’un point de vue méthodologique, cette communication s’appuie sur une enquête de terrain menée dans le cadre de notre thèse de doctorat, entre 2005 et 2010. On analysera environ soixante entretiens semi-compréhensifs menés avec les étudiants dans les deux établissements, ainsi que de nombreuses observations participantes au sein de forums internes à ces écoles. On mobilisera également une analyse documentaire des productions étudiantes autour de l’ouverture sociale. De manière plus marginale, on utilisera également des données ethnographiques sur la mobilisation étudiante à l’Ecole Normale Supérieure, à HEC et à l’Ecole Polytechnique.
 
Our paper aims at grasping the role of Higher education institution on political socialisation, from the perspective of students from professional backgrounds studying at Sciences Po and ESSEC Business school.  Basing ourselves on an ethnography on access politicies led in both institutions between 2005 and 2010, we will explore the idea of a slow depoliticization of political socialisation, taking place along the lines of current waves of managerialization in Higher education.  This study will also help us understand the role of institutional positioning and identity on the socialization process and the construction of elite education curricula, when they tend to be defined as similar among all French elite institutions.
 
Sophie Louey (CURAPP, UPJV)
 
Le cocon militant : l’engagement partisan dans une section de jeunesse trotskiste
 
Les propos reposent sur une enquête ethnographique menée au sein d’une section de jeunesse trotskiste durant 4 ans (2007-2011). Cette section est située dans une ville de province du nord de la France et comprend 26 militants âgés de 19 à 24 ans. Tous sont titulaires du baccalauréat, poursuivent alors des études supérieures à l’université, et sont majoritairement boursiers. Nous évoquerons, dans un premier temps, par la vie quotidienne de la section, la construction de l’engagement et l’évolution de celui-ci. Nous traiterons ensuite de l’organisation du travail militant. Les jeunes entrants passent par une formation intensive adaptée à leur statut d’étudiant et à leur emploi du temps. La formation est à la fois intellectuelle et pratique. Enfin nous exposerons des trajectoires de militants qui sont pour la plupart issus de classes populaires (ou des petites classes moyennes) et qui ne disposent, pour la majorité d’entre eux, d’aucune forme de socialisation politique familiale. Ces derniers sont marqués par des ruptures ou drames familiaux et/ou des difficultés économiques rendant l’engagement d’abord affectif plutôt qu’idéologique. Les rétributions, « traditionnellement » relevée de l’engagement, semblent dès lors relativement faibles au regard des coûts de celui-ci. Ces rétributions sont alors à penser au regard de l’âge, du statut d’étudiant et des contextes biographiques de ces militants.
 
The activist cocoon: the commitment in a youth group Trotskyist

The presentation is based on an ethnographic survey in a youth group Trotskyist for 4 years (2007-2011). This group is located in a northern town of France. It includes 26 young people between 19 and 24 years. All have the “baccalauréat”, and follow studies at the University, and have a scholarship. We will focus at first on the construction of the commitment and the evolution of it. We then present the organization of activist work. Young incoming activists go through intensive training appropriate to their student status and their schedule. The training is both intellectual and practical. Finally we will present activists paths that are mostly from working class (or lower middle class) and who have, for the majority of them from any form of family political socialization. These are marked by breaks or family drama and / or economic difficulties making the commitment more emotional than ideological. Retributions, "traditionally" relieved of the commitment, therefore seem relatively low compared to the costs thereof. These costs are then to think in terms of age, student status and biographical contexts of these activists.

 
Romain Mathieu (IRENEE, Université de Lorraine)

« Construire le débouché politique ! » La pluralité des rapports au politique des étudiants syndicalistes au prisme d’une analyse localisée de l’UNEF

Cette communication interroge, par le biais d’une analyse localisée du fonctionnement de l’UNEF, les modalités du passage au politique de syndicalistes étudiants. D’une part, il s’agit de resituer le militantisme syndical et le passage au politique dans la temporalité des trajectoires militantes. D’autre part, le style de militantisme intensif, la force des sociabilités qui s’y nouent, tout autant que l’engagement partisan de nombre des militants actifs du syndicat concourent à un processus de politisation diffuse des nouveaux militants. Nous souhaitons tester l’hypothèse selon laquelle ces interactions quotidiennes permettent la production d’un « cela va de soi » rendant l’engagement partisan complémentaire du syndicalisme. Les interactions dans l’activité quotidienne du syndicat permettent un apprentissage progressif et diffus d’une certaine conception des rapports au politique, l’accumulation d’un capital militant aisément transférable, mais aussi une confrontation directe aux affrontements symboliques entre entreprises partisanes concurrentes par le jeu des tendances internes au syndicat. Cette étude repose sur un corpus d’entretiens réalisés auprès de militants de l’UNEF à Nancy. Tous étaient, lors de l’entretien, actifs dans différents partis de gauche et occupent ou ont occupé (ou ont été très fortement investis) des responsabilités locales ou nationales dans ce syndicat entre 2000 et 2014.
 
« Construire le débouché politique ! » The plurality of reports to political of unionists students through a localized analysis of UNEF

Through a localized analysis of UNEF’s functioning, this communication questions the terms of the transition from student unionism to political activity. On the one hand, we resituate the student unionism and the transition to political activity in temporality militant paths. On the other hand, the intensive activism style, the strength of sociability that it forged, as well as partisan engagement of many active militants in the union contribute to a process of diffused politicization new activists. We want to test the hypothesis that these daily interactions allow the production of an “of course” making the partisan engagement complementary of trade unionism. Interactions in the union’s daily activity allow progressive and diffused learning a certain conception of the links with politics, the accumulation of a militant easily transferable capital, but also a direct confrontation with symbolic conflicts between rival political parties through play factions union. This study is based on a corpus of interviews with militants of UNEF in Nancy. In interviews, all were militants of a left party and occupied at the same time union responsibilities, locally or nationally (or had previously held) between 2000 and 2014.
 
Christèle Marchand-Lagier (CHERPA Avignon)
 
Votes FN d'étudiants, des votes sans illusion dans un paysage politique indifférencié
 
Cette communication repose sur l'analyse de 6 profils étudiants contrastés, « primo-votants ou presque » c'est à dire ayant voté pour la première fois en 2012 ou s'apprêtant à le faire pour les municipales 2014. Pour ces étudiants, le FN apparaît comme la seule offre lisible dans un champ politique relativement indifférencié. Tous témoignent d'un sentiment d'injustice et dénoncent un traitement différencié des populations dont ils estiment faire les frais. Nous proposons dans un premier temps de questionner l'effet « Marine Le Pen », corollaire du processus de dédiabolisation engagé par cette dernière, qui, même s'il fait sauter des verrous, ne semble guère faire illusion pour ces étudiants. Dans un second temps, et sur la base d'enquêtes réalisées depuis 15 ans auprès des électeurs FN, nous proposons de mettre à l'épreuve de ces nouveaux matériaux, deux facteurs centraux dans l'expression de cette préférence politique : l'insertion de ces électeurs dans des réseaux de socialisation FN (familiaux, amicaux, militants, étudiants…) et une relative désaffiliation politique ou distance, méconnaissance, incompétence à l'égard de la politique. Ces deux facteurs n'étant pas nécessairement exclusifs l'un de l'autre. La préférence FN agrège ici un continuum de profils assez peu politisés, pouvant aller jusqu'à présenter ce choix comme l'expression d'un positionnement révolutionnaire, dernier choix possible alors que tout a été essayé.
 
National Front Students voting, votes without any illusions in an undifferentiated political field  
 
This paper is based on the analysis of 6 contrasted student profiles : “primo-voters or almost”. This category includes people who have voted for the first time in 2012 or getting ready to make it for the 2014's municipal elections. For these students, the National Front seems to be the only readable offer in a political field relatively undifferentiated. All of them feel to be treated unfairly compared to a certain population. On the one hand, we question the « Marine Le Pen's effect », the consequence of process of “ dédiabolisation “ gets involved by her. However, they vote for her but without illusion. On the other hand, we suggest to put to the test two central reasons of this political choice : insertion of these voters in national Front socialization's networks (family, friends, members, students…) and a relative political “ désaffiliation “ or distance, ignorance, incompetence about politics. These two elements are not necessary exclusive from one to the other one. The FN's choice incorporates a continuum of various profiles, rarely politicized. This vote can be analyzed as a revolutionary choice or the last choice possible when everything has been tried.

 
Julie Le Mazier (Université Paris 1, CESSP-CRPS)
 
Saisir les rapports aux organisations syndicales et politiques dans les assemblées générales étudiantes (2006-2010) : le double jeu de la dépendance et de la défiance
 
À partir d'une enquête ethnographique menée sur les assemblées générales (AG) de trois établissements universitaires lors des quatre derniers mouvements étudiants d'ampleur nationale, il s'agit de saisir les rapports au politique des étudiants sous l'angle particulier des expressions de défiance ou de confiance vis-à-vis des organisations, syndicales ou politiques, à vocation représentative. Les AG étudiantes ne réunissent pas seulement des militants positionnés à gauche. De nombreux étudiants s'y rendent pour s'informer sur la mobilisation et sur le blocage de l'université, moyen d'action privilégié à la fin des années 2000 – voire pour s'y opposer. C'est par conséquent une large palette d'opinions qui peuvent y être exprimées, notamment vis-à-vis des organisations politiques ou syndicales, représentées dans ces AG par l'intermédiaire de leurs militants. Or l'observation directe rend possible une appréhension de ces rapports au politique en situation, sur des cas pratiques et des dilemmes concrets. On évite ainsi les risques liés aux artifices qui peuvent être produits lorsqu'on étudie les opinions par entretiens ou questionnaires. On pourra ainsi préciser les termes de la défiance vis-à-vis des organisations, souvent relevée et en particulier à propos des jeunes, surtout lorsqu'ils s'organisent en dehors d'elles dans des structures de type AG. D'un côté, les organisations sont omniprésentes dans les AG. Mais en même temps, on peut relever plusieurs types de marques de défiance vis-à-vis de leur prétention à parler au nom du groupe mobilisé, à manipuler les foules ou à contrôler les mouvements sociaux, ce qui fait qu'elles y interviennent sous contrainte.
 
Capturing the relationship to political organizations and unions in student general assemblies (2006-2010): the double game of dependancy and distrust
 
Based on an ethnographic investigation about assemblées générales (general assemblies – AG) in three higher education establishments during the last four national student movements which happened in France, the communication aims at capturing student relationship to politics, focusing on expressions of trust or distrust of political organizations or unions pretending to be representative. Student AG do not gather only left-wing activists. Many students attend them to be informed about the mobilization and the blockade of the university, the favorite way of action at the end of the 2000s, if not to oppose them. Consequently, a large set of opinions may be expressed in them, in particular regarding political organizations or unions, present in these AG through their members. Direct observation allows to capture the relationship to politics in situation, when actors are confronted to practical cases and concrete dilemmas. By doing so, risks related to artefacts which can be produced when opinions are studied through interviews and surveys may be bypassed. The terms of distrust of organizations, often noted and particularly regarding young people, especially when they organize outside them in structures like AG, may then be clarifyed. On the one hand, organizations are omnipresent in AG. On the other hand, several types of signs of distrust toward their attempts to speak for the mobilized group, to manipulate the crowd or to control social movements may be observed. Then, organizations intervene in AG under constraint.

 
Joseph Hivert (CRAPUL, Université de Lausanne)

 
Les étudiants du supérieur et le Mouvement du « 20 février » au Maroc
 
Prenant pour objet les étudiants du cycle supérieur appartenant à des familles militantes et engagés en 2011 dans le Mouvement du « 20 février » au Maroc, cette communication cherche à saisir comment des individus peuvent être politiquement orientés par leurs expériences socialisatrices antérieures (familiale, estudiantine, associative, etc.) vers des comportements contestataires. En reconstituant des trajectoires individuelles et collectives d’entrée dans la protestation, nous montrons d’une part, comment, au-delà de la diversité de leurs parcours, ces étudiants en viennent à se retrouver, à moment donné, dans un même mouvement protestataire, au nom de la proximité de leur habitus. D’autre part, nous prêtons une attention particulière aux modalités d’engagement des étudiants dans le M20F et à la façon dont ils réinvestissent dans ce contexte d’action des dispositions militantes mais aussi une partie du répertoire d’action de l’espace militant estudiantin. On montre plus spécialement que les modalités d’engagement des étudiants sont à rapporter, en partie au moins, aux expériences militantes vécues sur les campus universitaires, expériences qui sont fortement déterminées par les oppositions, parfois violentes, entre « islamistes » et « gauchistes », liées à la montée de l’islam politique sur les campus depuis la fin des années 1980 et à l’affaiblissement de l’influence des idéologies de gauche à l’Université.
 
University students and the 20th February Movement in Morocco

Based on the case of graduate students coming from activist families and mobilized in the 2011 Movement "February 20" in Morocco, this paper seeks to understand how previous socializing experiences (family, student, associative, etc.) orient individuals politically, leading them to adopt protest behaviors. By tracing their individual and collective trajectories, I show that beyond the diversity of their experiences, these students meet in the same protest movement because they tend to share (common) habitus. Moreover, I pay attention to students’ different forms of mobilization in the M20F and the ways in which they rest not only on their activist dispositions, but also on the students’ political repertoire of action. This allows me to assert that graduate students’ political forms of contestation need to be linked, at least some of them, to their experiences as activists on university campuses. These have been strongly determined by oppositions, sometimes violent, between "Islamists" and "Leftists", resulting from the rise of political Islam on campuses since the late 1980s and the subsequent decline of leftist ideologies.


Participants

Allouch Annabelle annabelle.allouch@sciencespo.fr
Amiel Bastien bastien_amiel@hotmail.com
Carrie Fabien fabien.carrie@hotmail.fr
Delacourt Diane diane.delacourt@u-picardie.fr
Desrumaux Clément clement.desrumaux-2@univ-lille2.fr
Fretel Julien freteljulien@yahoo.fr
Hivert Joseph Joseph.Hivert@unil.ch
Lehingue Patrick patrick.lehingue@u-picardie.fr
Le Mazier Julie jlemazier@gmail.com
Louey Sophie sophie.louey@u-picardie.fr
Mainsant Gwénaëlle gwenaelle.mainsant@gmail.com
Marchand-Lagier Christèle christele.marchand@univ-avignon.fr
Mathieu Romain romain.mathieu@univ-lorraine.fr
Michon Sébastien sebastien.michon@misha.fr
Orange Sophie Sophie.Orange@univ-nantes.fr
Pagis Julie julie.pagis@univ-lille2.fr
Paranthoën Jean-Baptiste jb.parant@yahoo.fr
Plont Cédric cedric.plont@univ-lyon2.fr
Sempé Mathilde mathildesempe@gmail.com
Simon Alice alicesimon@hotmail.fr
Ruggero Iori iori.ruggero@gmail.com
Enquête LONGIPO clementine.berjaud@wanadoo.fr

 

13ème Congrès de l’AFSP à Aix-en-Provence du 22 au 24 juin 2015 à Sciences Po Aix

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