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Congrès organisé en partenariat avec

Section Thématique 58

Elections et politique étrangère en Amérique latine
Elections and foreign policy in Latin America

Responsables

Olivier DABENE (Institut d’Études Politiques de Paris) olivier.dabene@sciencespo.fr
Marcelo DE ALMEIDA MEDEIROS (Université Fédérale du Pernambouc à Recife, Brésil) mam14@uol.com.br

Présentation scientifiqueDates des sessions Programme Résumés Participants

 

Présentation scientifique

La chute du Mur de Berlin suscite, à la fin des années 1980, le début d’une propagation de régimes à vocation démocratique dans presque tous les continents. Si la qualité de la démocratie dans ces espaces est, souvent, très variable, le phénomène électoral assume, en tant qu’instrument d’accountability, un rôle de plus en plus important, quasi indispensable (Przeworski, 1999). Cette tendance democratique est, pari passu, suivie d’un accroissement de l’interdépendance économique qui résulte d’une adhésion presqu’unanime aux préceptes du libre marché. La porosité des frontières provoque, de la sorte, une séparation moins marquée entre ce qui relève de « l’intérieur » et ce qui se rapporte à « l’extérieur ».

Or, cette ambiguïté rapproche la conception de politique étrangère de celle d’une politique publique ordinaire, soumise aux contrôles des citoyens et/ou de leurs représentants. De plus en plus les politiques dites étrangères entraînent des effets de redistribution interne de tout ordre qui ne peuvent plus laisser indifférents les citoyens et leurs représentants. Ceci est encore plus visible au sein des processus d’intégration régionale, notamment dans le cas de l’Union Européenne. Toutefois, dans les milieux académiques, cette lecture de la scène internationale ne fait pas l’unanimité. Si effectivement un certain nombre de chercheurs l’adoptent, suivant une logique libérale et/ou institutionaliste (Putnam, 1997), d’autres préfèrent rester fidèles aux principes réalistes, calqués sur l’exceptionnalité et la spécificité de la politique étrangère (Waltz, 1979).

Dans ce contexte, à la suite d’une longue période de régimes autoritaires, l’Amérique latine renoue avec l’exercice démocratique et, en même temps, se voit confrontée à un monde privé de sa logique bipolaire et des loyautés politique et économique qui en découlaient. Les gouvernements de l’Amérique méridionale démocratiquement élus ne peuvent plus compter sur une relation privilégiée avec ceux du nord. Ainsi, la vague d’enthousiasme qui apporte la liberté citoyenne est suivie par un ressac des crises économiques importantes qui menacent les nouveaux systèmes politiques. Le défi est, plus que jamais, de concilier les pressions économiques internationales avec les attentes sociales domestiques. Les échéances électorales surgissent donc en Amérique latine comme une opportunité unique pour sanctionner ou cautionner les politiques étrangères des gouvernements en place. Souvent marqués par des traces paternalistes et populistes, de même que par des pratiques de rent-seeking, les sociétés et les systèmes politiques latino-américains réagissent très différemment : certains proposant des alternatives plus à gauche ; d’autres envisageant des options plus à droite. Comme corollaire l’on découvre dans le sous-continent un retour, d’une certaine façon, à l’idéologisation de la politique étrangère.

Située au carrefour de la Science Politique et des Relations Internationales, cette Section Thématique se veut tributaire des assises théoriques des deux disciplines. Elle souhaite faire confluer des spécialistes qui se sont penchés sur cette zone charnière dans les dernières décennies. Comme souligne Bueno de Mesquita (2002, p1) : [there is] « urgency of refocusing our efforts on leaders and domestic affairs as the centerpiece for understanding the world of international relations ».

Cette section thématique se fixe pour objectif d’explorer les relations entre élections et politique étrangère en Amérique latine. Elle se propose de réfléchir à l’influence des élections sur les politiques étrangères (Cason & Power, 2009) et, réciproquement, à l’impact des questions internationales sur les campagnes électorales et les résultats d’élection.

La section thématique accepte des contributions tant théoriques qu’empiriques.
Au plan théorique, elle privilégiera les approches en termes d’interaction entre politique intérieure et politique internationale, dans la lignée des travaux de Rosenau (1969), Evans, Jacobson, Putnam (1993), Milner (1997) ou Fearon (1998). Toutefois, elle ne souhaite pas se limiter aux relations internationales, et entend aussi attirer des propositions émanant d’historiens, sociologues ou économistes.
Au plan empirique, elle souhaite accueillir des études de cas et des approches comparatives. La politique étrangère pourra être observée dans sa fabrique tant au sein du pouvoir exécutif (Ministères et Présidence de la République), que du pouvoir législatif (Chambre de Députés et/ou Sénat) (Martins, 2000).
Au total, cette section thématique ambitionne de susciter des avancées théoriques aussi bien qu’empiriques, dans un domaine peu étudié par la littérature.


The end of the cold war triggered, at the end of the 1980s, a wave of diffusion of democracy throughout the world. If the quality of democracy differs from one country to another, elections as instruments of accountability have become central, almost indispensable (Przeworski, 1999). This democratic trend has been accompanied by a growing economic interdependence, as the countries involved adhered to free market principles. The growing porosity of borders entails an erosion of the traditional separation between domestic and international politics.
In turn, this ambiguity leads to foreign policy being more and more apprehended as a regular public policy, under the scrutiny of citizens and/or their representatives. Increasingly, foreign policies have domestic redistributive effects that can no longer leave the citizens and their representatives indifferent. The above is all the more true when we consider regional integration processes such as the European Union.
All scholars expert in the field do not share these considerations. Some do agree that the interaction between domestic and international politics deserves further attention, using a liberal or institutional approach (Putnam, 1997). Others stick to classical realist arguments and consider foreign policy as being specific (Waltz, 1979).
Latin America offers a fertile ground to address these issues.
After a prolonged period of authoritarian regimes, Latin America reinstalled democratic regimes in a context of eroding bipolar politics and declining political and economic loyalties attached to the cold war. Emerging democratic leaders can no longer rely on traditional relations with developed countries. The initial enthusiasm that surrounded the transitions to democracy was rapidly undermined by the economic crisis that threatened democracy. Latin America has had to meet the challenge of articulating international economic constraints with social demands.
Elections offer opportunities to approve or denounce foreign policies. Often still marked by paternalist or clientelistic legacies, or rent-seeking economics, Latin America’s reaction to this changing environment is diversified. Some countries moved to the right, some others to the left. There has been a politicization of foreign policies.
This panel intends to be fed by political science as well as by international relations, using theoretical approaches derived from both disciplines. It aims at attracting experts who have worked in the field in the last years. As Bueno de Mesquita (2002, p1) puts it : [there is] « urgency of refocusing our efforts on leaders and domestic affairs as the centerpiece for understanding the world of international relations ».
The panel will address the relations between elections and foreign policy in Latin America. Its ambition is to grasp both the influence of elections on foreign policies (Cason & Power, 2009), and the impact of international issues on electoral campaign and elections’ outcomes (Sullivan, Borgiada…)
The panel welcomes theoretical as well as empirical contributions.
From a theoretical standpoint, the panel intends to focus on the relations between domestic and international politics, building on Rosenau (1969), Evans, Jacobson, Putnam (1993), Milner (1997) or Fearon (1998). However, the panel will not limit the scope of approaches to IR and welcomes contributions from historians, sociologists or economists.
On a more empirical note, the panel welcomes case studies and comparative studies. They can deal with the way governments make foreign policies, but they can also look at the role of legislative assemblies (Martins, 2000).
The ultimate intention of the panel is to trigger theoretical as well as empirical progress, in a field that has not received sufficient scholarly attention.

Références

BUENO DE MESQUITA, Bruce, “Domestic Politics and International Relations”, International Studies Quarterly, v. 46, 2002, p.1.
CASON, Jeffrey W. & POWER, Timothy J. (2009), “Presidentialization, Pluralization, and the Rollback of Itamaraty: Explaining Change in Brazilian Foreign Policy Making in the Cardoso-Lula Era”, International Political Science Review, Vol. 30, n° 2.
EVANS, Peter, JACOBSON, Harold, PUTNAM, Robert, Double-edged diplomacy: international bargaining and domestic politics, Berkeley: University of California Press, 1993.
FEARON, James D., “Domestic Politics, Foreign Policy, and Theories of International Relations”, Annual Review of Political Science, 1998, 1: 289-313.
MARTIN, Lisa, Democratic Commitments. Legislatures and International Cooperation, Princeton: Princeton University Press, 2000.
MILNER, Helen, Interests, institutions and information: domestic politics and international relations. Princeton: Princeton University Press, 1997.
PRZEWORSKI, Adam, “Minimalist Conception of Democracy: A Defense.” in Ian Shapiro & Casiano Hacker-Cordón, Democracy’s Value. Cambridge: Cambridge UP, 1999.
PUTNAM, Robert, Diplomacy and Domestic Politics: the Logic of Two-Level Games. International Organization, v. 43, n. 3, 1998. MILNER, Helen, Interests, institutions and information: domestic politics and international relations. Princeton: Princeton University Press, 1997.
ROSENAU, James, Linkage politics : essays on the convergence of national and international systems, New York : The Free Press, 1969.
WALTZ, Kenneth, Theory of International Politics, New York: McGraw-Hill, 1979.


Sessions

Les travaux de la Section Thématique se dérouleront sur les sessions suivantes :
Session 3 : mardi 23 juin 9h00 – 12h00

Lieu : voir le planning des sessions


Programme

Président de séance : Olivier Dabène (Institut d’Études Politiques de Paris)
Discutant : Marcelo de Almeida Medeiros (Université Fédérale du Pernambouc à Recife, Brésil)


Résumés des contributions

Clémentine Berjaud (Paris I/CESSP-CRPS, GEIVEN)
 
Les effets électoraux de la politique étrangère d’Hugo Chavez: les relations internationales du point de vue des électeurs vénézuéliens

Cette contribution a pour objectif d’interroger les relations internationales du point de vue des électeurs, dans le cadre du Venezuela d’Hugo Chávez. Au cours de cette période, la politique étrangère menée par ce pays s’est largement réorientée et transformée. Nouant de nouvelles alliances, en refusant d’autres, multipliant les prises de paroles internationales, parfois polémiques et presque toujours largement médiatisées, le Président de la République retrouve un rôle international par le biais des politiques étrangères menées depuis 15 ans, rôle dont les électeurs vénézuéliens se saisissent aussi, du moins en partie, pour évaluer, juger, voter, ou non, au niveau national. L’extérieur deviendrait ainsi une ressource de légitimation, y compris à l’intérieur. Cette piste est au point de départ de l’analyse qui s’attache tout d’abord à comprendre comment les citoyens perçoivent la politique étrangère vénézuélienne, comment ils s’en saisissent et comment ils lui donnent (ou non) du sens. Cette contribution propose ensuite d’éclairer cette diversité des attitudes face aux enjeux de politique extérieure au prisme des rapports au politique de ces citoyens électeurs, soulignant le poids des ancrages sociaux et les effets politiques des mécanismes analysés à partir de données empiriques approfondies, reposant à la fois sur des questionnaires, des observations participantes et/ou plus ethnographiques et des entretiens semi-directifs collectifs et individuels.
 
The electoral effects of Chavez’ foreign policy: international relations from the Venezuelan electors standpoint

This contribution aims at questioning the international relationships from the electors’ point of view, in the Hugo Chavez era, Venezuela. During this period, the foreign policy led by this country has been considerably transformed and re-oriented.  By building new alliances, rejecting other ones, increasing international discourses, sometimes polemical and often largely mediatized, the President gets back to an international role through the external policies since 15 years. The Venezuelan electors seize upon this role, at least in part, in order to evaluate, to judge, to vote, or not, at the national level. The exterior could become a legitimization resource, including into the interior. This latest idea opens the analysis, which begins by understanding how do citizens perceive the Venezuelan foreign policy, how do they seize it and how it is making sense for them (or not). The contribution then sheds a light on the variety of attitudes towards external policies through the prism of ordinary relationships to politics, underlying the importance of social conditions in one hand and in the other hand the political effects resulting from this kind of mechanisms. The in-depth empirical data mobilized here are based on questionnaires, participatory and/or ethnographical observations and collective or individual semi-directive interviews.

 
Kévin Parthenay (Sciences Po, CERI/OPALC)
 
L’autonomisation de la politique étrangère en Amérique centrale

La politique étrangère en Amérique centrale est frappée par deux réalités distinctes : l’héritage du passé et l’instabilité gouvernementale contemporaine. L’héritage du passé dans la région joue à deux niveaux : d’une part, par l’influence omniprésente d’acteurs extérieurs et, d’autre part, par la faiblesse des institutions publiques découlant du conflit des années 1980. De ce dernier constat, s’explique la récente mais tardive professionnalisation du service extérieur, dynamique que partage actuellement la quasi-totalité des Etats (BID-AECID 2008). L’instabilité gouvernementale s’exprime, elle, par un fort turnover des postes ministériels - affectant particulièrement les Cancillerias – ce qui a pour effet d’éroder la légitimité gouvernementale.
Ces diagnostics sur la politique étrangère des Etats centraméricains semblent donner raison à un certain consensus indiquant que les Etats appartenant à la catégorie des « small states » sont davantage influencés par la structure internationale que par des facteurs internes (Elman 1995). La forte politisation liées au Central American Free Trade Agreement (CAFTA) et plus largement de l’application des politiques néolibérales dans la région semblent également appuyer cet argument réaliste (Waltz 1979).
Cependant, on observe dans l’histoire des Etats centraméricains plusieurs épisodes d’inflexion de la politique étrangère à la suite d’élections générales. Aussi, les scrutins présidentiels auraient un impact direct sur les politiques étrangères centraméricaines et, ce, à trois niveaux possibles : 1) en provoquant une alternance politique (hypothèse de l’idéologie) ; 2) en provoquant un changement de leader lorsque l’alternance ne se fait pas (hypothèse du leadership) et 3) en provoquant une restructuration des services extérieurs (hypothèse organisationnelle).
Alors que les Etats de la région se trouvent engagés dans une dynamique de professionnalisation de la fonction publique et notamment des services extérieurs, on doit s’interroger sur la perméabilité de la politique étrangère face aux scrutins présidentiels. La professionnalisation des services extérieurs rend-elle la politique étrangère moins vulnérable face aux élections ? C’est à cette question que nous nous proposons de répondre dans cette communication.

The increasing autonomy of Central American foreign policy

Foreign policies in Central America are affected by two distinct realities: the legacy of the past and the contemporary government instability. These diagnostics on foreign policy of the Central American states seem to come along with some consensus indicating that the States belonging to the category of "small states" are more influenced by the international structure rather than internal factors. However, we observe in the Central American history that several episodes of inflection of foreign policy after general elections occurred. While States in the region are engaged in a process of administrative professionalization including external civil services, one must question the permeability of the foreign policies towards the presidential elections. Does the professionalization of the external civil service make Central American foreign policy less vulnerable to electoral contests? This is the question that we propose to answer in our article.

 
Anne-Lucie Jarrier (Paris 2, CERSA)
 
La participation des Etats andins à l’intégration physique du territoire sud-américain au prisme des cycles politiques

L'approche du « jeu à deux niveaux » développée par Robert Putnam met en avant l'entrelacement des enjeux de politique intérieure et la négociation des engagements internationaux. En suivant cette proposition, cette présentation propose d'étudier l'influence des enjeux intérieurs sur la continuité des engagements politiques internationaux dans le cadre de la mise en œuvre des projets de l'Initiative pour l'intégration de l'infrastructure régionale sud-américaine (IIRSA), qui vise à améliorer les réseaux de transport à l'échelle régionale. Pour ce faire, une étude comparée de la participation de trois États andins (la Colombie, l'Équateur et le Pérou) permet de questionner la porosité de la frontière entre ces deux espaces politiques.
Si la réalisation d'un tel projet fait l'objet d'un consensus politique à l'échelle régionale, un certain nombre de contraintes pèsent sur le maintien de l'IIRSA au sein des priorités politiques dans chacun des États. D'une part, la temporalité longue de l'IIRSA, qui dépasse celle du jeu démocratique, peut inciter les décideurs à se désengager. D'autre part, le cadre institutionnel souple de l'IIRSA, proche d'un modèle de gouvernance multi-niveau, subordonne la mise en œuvre de l'IIRSA au volontarisme politique de l’exécutif. Dès lors, l'influence des cycles politiques devient une variable pertinente pour expliquer l'engagement ou le retrait des États dans la mise en œuvre des projets.
Nous mobiliserons les résultats de l'enquête de terrain menée dans le cadre de nos recherches doctorales afin de souligner l'influence variable des enjeux de politique intérieure dans la mise en œuvre de l'intégration physique du territoire sud-américain. Si les trajectoires colombiennes et équatoriennes semble conforter la thèse de Robert Putnam, la faible influence des cycles politiques sur la mise en œuvre de l'IIRSA au Pérou témoigne d'une stabilité de la politique étrangère péruvienne malgré les alternances politiques.
 
IIRSA in the Andes: an illustration of the influence of political cycles on the physical integration of the South American territory

The “two-level game theory” developed by Robert Putnam highlights the tight links between domestic politics and international negotiations. In line with this proposition, this communication proposes to examine the influence of domestic issues on the implementation of the Initiative for the Integration of South American Regional Infrastructure (IIRSA), a regional public policy program designed to improve physical transport networks in South America. In order to question the link between the domestic and international political domains, we conducted a comparative study of the participation of three Andean states (Colombia, Ecuador and Peru) to IIRSA's infrastructure agenda in the Andean region.
If the need for such a project is the object of a consensus at the regional level, a number of constraints challenge the sustained inclusion of IIRSA in the political priorities of each state. On the one hand, the long-term time frame of IIRSA exceeds that of the domestic democratic game and may thus encourage leaders to withdraw. On the other hand, the flexible institutional framework of IIRSA, similar to a multi-level governance model, leaves the implementation of IIRSA at the mercy of the executive and subject to its political will. Therefore, the influence of political cycles becomes a relevant variable in explaining engagement or withdrawal of states in the implementation of regional infrastructure projects.
We will mobilize the results of the field survey conducted as part of our doctoral research to highlight the varying influence of domestic issues in the implementation of IIRSA's physical integration program for South America. If the Colombian and Ecuadorian cases seem to support Robert Putnam's thesis, the weak influence of political cycles on the implementation of IIRSA in Peru, however, shows that foreign policy may remain stable in spite of political changes.

 
Marcelo de Almeida Medeiros (Université fédérale du Pernambouc, Recife, Brésil), Leonardo Evedove (Université fédérale de Roraima, Boa Vista, Brésil), Mariana Cokles (Université fédérale du Pernambouc, Recife, Brésil)
 
Intégration régionale, politique étrangère et relations entre pouvoirs exécutif et législatif. Approche comparée du Brésil/Mercosur et de la France/Union européenne

Le présent travail vise à comparer les relations des parlements brésilien et français avec les régles produites, respectivement, par le Mercosul et l’Union Européenne (UE). La discussion de fond est basée sur la représentation démocratique et la construction de structures d’intégraton et de coopération en matière de régionalisation. Utilisant les données des gouvernements et du législatif des deux pays depuis la création de leur bloc régional respectif, ce papier analyse quel type d’impact : (i) l’idéologie du gouvernement, (ii) la composition des commissions législatives et (iii) l’élaboration de la loi aux niveaux national et régional ont sur la délibération des normes communautaires. Les données quantitatives seront analysées à travers des méthodes de corrélation et de régression, insérées dans un contexte des études comparatives, de process-tracing, de choix rationnel et d’institutionnalisme historique pour donner une vue d’ensemble complète du phénomène. Au final, ce travail cherche à répondre si les normes générées dans le Mercosur ou l’UE souffrent ou pas d’une influence significative du législatif brésilien et français.
 
Regional integration, foreign policy and the relations between executive and legislative powers. Comparative study of Brazil/Mercosur and France/European Union

The present work aims to compare Brazil and France parliaments’ relations with rules produced by Mercosul and European Union (EU) respectively. The background discussion is founded on the democratic representation and the making of integrative and cooperation structures in regionalization. Using data from the governments and legislatives of both countries since the creation of their respective regional blocs, the paper analyses which kind of impact: (i) the ideology of the government, (ii) the composition of legislature commissions and (iii) the law making in national and regional levels have in communitarian norms deliberation. Quantitative data will be analyzed through correlation and regression together with a broad view of comparative studies and notes on process-tracing, rational choice and historical institutionalism to give a complete overview of the phenomenon. The final pursuit of this work is to answer if norms generated in Mercosul and EU suffer significant influence of Brazilian and French legislatives or not.



Participants

Berjaud Clémentine clementine.berjaud@wanadoo.fr
Cockles Mariana marianacockles@gmail.com
Dabène Olivier olivier.dabene@sciencespo.fr
De Almeida Medeiros Marcelo mam14@uol.com.br
Evedove Leonardo leodallevedove@gmail.com
Jarrier Anne-Lucie aljarrier@gmail.com
Parthenay Kevin kevin.parthenay@sciencespo.fr

13ème Congrès de l’AFSP à Aix-en-Provence du 22 au 24 juin 2015 à Sciences Po Aix

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