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#AAC Comprendre le Front National : sociologie des mobilisations frontistes

Un appel à communications est lancé pour deux journées d’études qui se dérouleront les 4 et 5 juin 2018 à l’IEP de Toulouse sur le thème « Comprendre le Front National : sociologie des mobilisations frontistes » . Ces journées d’études seront l’occasion de remettre à l’ordre du jour une sociologie politique du Front National, fondée sur des données empiriques issues d’enquêtes de terrain, attentive aux contextes locaux, aux trajectoires individuelles et plus largement à l’encastrement social des pratiques politiques. Un an après les élections présidentielles et législatives françaises de 2017, ces journées d’études seront aussi l’occasion d’actualiser les données et le socle des connaissances sur cette organisation politique. Les propositions de communication sont attendues pour le 15 janvier 2018.

Comité scientifique 

Martina Avanza (enseignante chercheuse, IEPHI-CRAPUL, Université de Lausanne)Magali Boumaza (enseignante chercheuse, Université de Galatasaray), Eric Darras (professeur des universités, LaSSP, IEP de Toulouse), Alexandre Dézé (maître de conférences, CEPEL, Université de Montpellier), Delphine Espagno (maîtresse de conférences, LaSSP, IEP de Toulouse), Daniel Gaxie (professeur émérite des universités, CESSP, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Benjamin Gourisse (professeur des universités, LaSSP, IEP de Toulouse), Sylvain Laurens (maître de conférences HDR, Centre Georg Simmel, EHESS), Rémi Lefebvre (professeur des universités, CERAPS, Université de Lille 2), Patrick Lehingue (professeur des universités, CURAPP, Université Picardie Jules Verne), Christèle Marchand-Lagier (maîtresse de conférence en science politique, LBNC, Université d’Avignon et des pays de Vaucluse)Nonna Mayer (directrice de recherche émérite CNRS, CEE, Sciences Po Paris).

Appel à communications

Les productions journalistiques et scientifiques prenant pour objet le Front national (FN) se multiplient depuis les années 1980 et plus particulièrement depuis les années 2010, suivant la courbe de ses succès électoraux. Si le FN peut ainsi apparaître comme le parti le plus étudié de France (Alexandre Dézé 2012), les connaissances sociologiques dont on dispose sur celui-ci n’en demeurent pas moins lacunaires sur de nombreux aspects. Malgré certains travaux existants sur ses militant.e.s (Thierry Choffat 1994 ; Valérie Lafont 2001 ; Magali Boumaza 2002), ses adhérent.e.s (Daniel Bizeul 2003), ses dirigeant.e.s (Guy Birenbaum 1992 ; Valérie Igounet 2014) ou ses électeurs.trices (Nonna Mayer 2002 ; Patrick Lehingue 2003 ; Gérard Mauger, Willy Pelletier 2016 ; Christèle Marchand Lagier 2017), des données précises sur les individus mobilisés dans cette organisation politique restent insuffisantes par rapport à celles dont on dispose sur d’autres partis, notamment « à gauche ». Cette absence fait la part belle à des interprétations hâtives sur un potentiel « renouveau » des militant.e.s et des dirigeant.e.s depuis l’élection de Marine Le Pen à sa présidence, ou facilite la circulation dans l’espace public de formules indigènes1 et ce sans contradiction uniforme (Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer 2015).

« Terrain convoité et surinvesti » (Fanny Chabrol 2015), d’abord réservé à la science électorale (Pascal Perrineau, Nonna Mayer 1989 ; Bernard Schwengler 2003 ; Bernard Alidières 2012 ; Joël Gombin 2016), le FN a surtout été étudié par le biais de l’histoire des idées (René Rémond 1954 ; Pierre-André Taguieff 1984 ; Jean-Yves Camus, René Monzat 1992), des analyses de discours (Maurice Olive 1995 ; Maryse Souchard, et al. 1998 ; Cécile Alduy, Stéphane Wahnich 2015), ou de la psychologie sociale (Birgitta Orfali 1989). Or, si le FN est un objet polémique en raison de la charge émotionnelle qui lui est attachée (Guy Birenbaum 1992 ; Magali Boumaza et Aurélie Campana 2007), il n’en demeure pas moins un objet sociologique (Annie Collovald 2004). L’objectif de ces journées d’étude est de remettre à l’ordre du jour une sociologie politique du FN, fondée sur des données empiriques issues d’enquêtes de terrain, attentives aux contextes locaux, aux trajectoires individuelles et plus largement à l’encastrement social des pratiques politiques – dans la continuité d’autres travaux sur les partis politiques (Frédéric Sawicki 1997 ; Julian Mischi 2002 ; Myriam Aït-Aoudia et al. 2010), l’engagement militant (Daniel Gaxie 1977 ; Olivier Fillieule, Nonna Mayer 2001) ou les comportements électoraux (Céline Braconnier, Jean-Yves Dormagen 2007 ; Céline Braconnier 2010 ; Collectif SPEL 2016). Il s’agira donc d’étudier le FN comme une « entreprise doctrinale » (Alexandre Dézé 2007) productrice de biens matériels et symboliques, faisant l’objet d’investissements différenciés par des groupes d’agents eux-mêmes diversement « rétribués » par l’institution partisane (Albert Hirschman 1970 ; Daniel Gaxie 1977 ; Pierre Bourdieu 1984 ; Michel Offerlé 1987).

Un an après les élections présidentielles et législatives françaises de 2017, ces journées d’études seront ainsi l’occasion d’analyser les diverses mobilisations du FN – partisanes, électorales, médiatiques – à partir de données empiriques de première main, afin de redonner une épaisseur sociologique à cet objet politique. S’intéresser aux mobilisations, c’est d’abord tenir compte des logiques d’adhésion, des expériences militantes, tout en étant sensibles à la diversité des appropriations et habitus. Revenir sur les diverses mobilisations frontistes permet in fine de revenir sur l’étude d’une organisation politique, des pratiques politiques de ses membres le tout au prisme d’une analyse sociologique des trajectoires personnelles et collectives des mobilisé.e.s au-delà de « l’idéologie » présumée des enquêté.e.s.

Le comité scientifique sera particulièrement attentif à la contextualisation (spatiale et temporelle) mise en avant dans les analyses produites, ainsi qu’à la réflexivité et à l’objectivation des méthodes employées, notamment des relations d’enquêtes. Si les partis d’extrême droite ont longtemps été étudiés « de l’extérieur » (Matthew J. Goodwin 2006) comment enquête-t-on au FN aujourd’hui ? Quelles difficultés particulières – ou pas – rencontrent les chercheur.e.s sur ces terrains bien souvent peu familiers ? Des retours bienvenus sur la méthode permettront de faire le lien entre les stratégies d’enquête dans les partis politiques (Aït Aoudia et al 2010) et celles déployées au FN.

Il s’agira donc d’établir une discussion collective afin de comprendre (Pierre Bourdieu 1993) comment le Front National (se) mobilise, non seulement durant des moments « extraordinaires » d’effervescence électorale, mais aussi durant des périodes « ordinaires » plus éloignées de l’attention médiatique.

Axe 1 : Mobilisations électorales : les votes Front National en contextes

La plupart des études électorales sur le FN se concentrent avant tout sur les suffrages obtenus par ce parti au niveau national, et proposent certaines explications statistiques du vote frontiste à partir de sondages individuels, pré ou post-électoraux (Nonna Mayer, Florent Gougou 2012). Des travaux inspirés de la géographie électorale ont également mis au jour les logiques territoriales d’implantation du FN (Joël Gombin 2015) ainsi que sur la progression notable du parti dans les zones rurales et surtout péri-urbaines, tout en soulignant l’hétérogénéité sociale et politique de ces territoires (Julian Mischi, Nicolas Renahy 2008 ; Violaine Girard, Jean Rivière 2013). Les premiers résultats de ces travaux nous invitent à prolonger l’analyse en se focalisant sur les modalités concrètes d’expression des votes frontistes ainsi que sur les contextes sociopolitiques locaux des victoires et des défaites électorales du FN.

Cet axe invite ainsi tout d’abord à prolonger la réflexion sur les ressorts sociologiques des votes en faveur du FN, en s’intéressant aux conditions sociales de production des choix électoraux (Daniel Gaxie 1985), par l’analyse des dispositions socio-politiques des individus, de leurs trajectoires scolaires (Ivan Bruneau 2002 ; Sébastien Michon 2008) et résidentielles (Maïa Drouard 2014 ; Violaine Girard 2017), ainsi que leur insertion dans différents groupes primaires ou affinitaires (familiaux, amicaux, professionnels, associatifs). On pourra questionner l’influence des « leaders d’opinion » (Paul Lazarsfeld, Bernard Berelson, Hazel Gaudet 1944) en étant attentifs aux intermédiaires et médiateurs de la politisation frontiste, que ce soit auprès des classes populaires (Emmanuel Pierru, Sébastien Vignon 2008 ; Lorenzo Barrault-Stella, Bernard Pudal 2015) ou dans « les beaux quartiers de l’extrême droite » (Samuel Bouron, Maïa Drouard 2014). Il pourra également s’agir de rendre compte des différents groupes sociaux et structures d’encadrement (associatives, religieuses, syndicales, universitaires) sur lesquels le FN prend appui de manière informelle, à l’image de fédérations de pêche ou de chasse (Sylvain Barone, Emmanuel Négrier 2015), ou de manière plus assumée, comme dans des clubs de hauts fonctionnaires : le Club de l’Horloge (Catherine Rault 1987 ; Sylvain Laurens 2014), le club Jean Moulin (Claire Andrieu 2002), ou le club des Horaces par exemple.

Les communications pourront aussi revenir sur le travail de mobilisation électorale de l’entreprise frontiste, et interroger les pratiques politiques et les interactions « de terrain » entre militant.e.s, cadres locaux et électeurs.trices. Les communications devront tenir compte de la structuration du cadre d’action (légal, organisation interne de la fédération, état des concurrences politiques locales…), pour proposer des analyses de la circulation de l’offre frontiste, de ses « répertoires d’action électorale » (Charles Tilly 1986 ; Clément Desrumaux, Rémi Lefebvre 2016), de la constitution de ses listes électorales (avec des candidats autochtones ou non : Sébastien Vignon 2012 ; Aurélia Troupel 2013), et enfin de la perception par le public des pratiques politiques frontistes.

Axe 2 : Retours sur trajectoires : recrutement, circulation, exits des militants et cadres

Pour nourrir la réflexion sur les mobilisations des soutiens frontistes, un second axe portera sur l’analyse de carrières militantes (Olivier Fillieule 2001 ; Eric Agrikoliansky 2001) au sein du FN depuis ses sections locales jusqu’à ses instances dirigeantes. Les engagements militants dans les partis d’extrême droite sont presque toujours présentés comme des expériences « totales » ou « sacrifielles » (Lucie Bargel, Stéphanie Dechezelles 2009). En décalant le point de vue, les communications pourront interroger les carrières militantes et politiques frontistes, de l’adhésion (héritage familial, rupture biographique, influence des groupes de pairs, etc.) aux conditions de défection (Olivier Fillieule et al. 2004), tout en analysant les conditions de possibilité du maintien de l’engagement (Daniel Gaxie 1977 et 2005 ; Stéphanie Dechezelles 2009).

Dans cette optique, les communications pourront revenir sur les profils des dirigeant.e.s FN et leurs parcours dans l’organisation. L’attention portée aux trajectoires de ces représentant.e.s politiques2 permettra de mieux documenter le processus de professionnalisation politique à l’œuvre (ou non) dans le parti (Max Weber 1919 ; Daniel Gaxie 1973). Les communications pourront également analyser les conditions d’accès au métier politique lorsque l’on est frontiste en tant qu’élu.e ou collaborateurs.trices d’élu.e.s (Sébastien Michon, Willy Beauvallet 2017). Que nous apprennent la sélection des candidat.e.s et l’apprentissage du mandat sur la « professionnalisation » au/du Front National ? Quelles règles – plus ou moins tacites – sous-tendent leur sélection ? Quels capitaux scolaires, sociaux et politiques déterminent l’évolution des carrières politiques au FN ?

L’existence de diverses sous-cultures d’organisation (Julien Fretel 2011) et d’idéologies concurrentes au sein du FN (de la section locale aux organes dirigeants) pourra également faire l’objet d’une analyse attentive aux conflits entre de différents groupes sociaux au sein du parti (Raphaël Challier 2017). Alors que les socialisations des militant.e.s ou des cadres s’effectuent parfois au sein d’autres groupes d’extrême droite ou composantes nationalistes, les communications pourront faire émerger les dynamiques de collaboration ou de concurrence (Magali Boumaza 2005) de divers partis ou groupuscules dans l’appropriation des biens symboliques par l’extrême droite française. Par ailleurs, les échanges entre les militant.e.s et cadres du FN avec des groupes ou partis d’extrême droite à l’étranger pourront aussi être abordés (Manuela Caiani, Donatella Della Porta, Claudius Wagemann 2012 ; Vervaecke 2012 ; David Art 2011) afin d’illustrer les différentes influences et circulations de ressources au sein de ces réseaux.

Axe 3 : Mobilisations au concret : travail politique, travail médiatique

Alors que le FN détient de plus en plus de positions électives à différents échelons, et qu’il a progressivement créé des instances pour encadrer ses militant.e.s, ce troisième axe permettra d’interroger les activités et stratégies politiques des élu.e.s et dirigeant.e.s du FN. Les communications pourront revenir sur le travail politique dans des institutions publiques ou sur l’organisation d’événements partisans. Le travail politique de celles et ceux qui se mobilisent au FN a été très souvent abordé à partir de données quantitatives ou de données officielles. Sans doute est-il crucial désormais d’aborder frontalement la question des conditions de production, les relations de pouvoir, les compétences des agents, en tenant compte des effets du contexte et de la structuration des groupes dans la production de contenu.

Entendu dans un sens large (Didier Demazière, Patrick Le Lidec 2008), la notion de travail politique comprend l’analyse de diverses activités comme la communication politique, les interactions et les négociations avec d’autres agents du champ3 (Jacques Le Bohec 2005), la définition d’un rôle politique assigné dans une institution politique particulière (Jacques Lagroye 1994 ; Florence Haegel 1994 ; Christian Le Bart 2003), la division du travail et les systèmes d’interdépendance, l’impact sur les politiques publiques, les conditions de production des communiqués de presse, des discours réalisés dans le cadre d’un mandat local, national ou européen.

Cet axe pourra finalement permettre d’analyser comment un engagement politique perçu comme un stigmate peut devenir une ressource, ou au contraire restreindre les lexiques et les formes politiques d’expression, notamment sur Internet (Elsa Gimenez, Olivier Voirol 2017 ; Samuel Bouron 2017 ; Boyadjian 2015). Comment se mettent en place les collaborations ou les exclusions des équipes FN ? Que peuvent produire la détention d’une position institutionnelle et les ressources qui lui sont associées sur l’exercice des activités politiques et sur leur contenu ? Les communications pourront aussi s’intéresser à la description d’évènements organisés par le parti. L’analyse pourra porter, dans une perspective historique ou sociologique, sur les différentes morphologies de ces manifestations politiques, sur leur contexte de production, ou sur leurs différentes appropriations par les participant.e.s.

Conditions de soumission

Les propositions de communication de 5000 signes maximum (bibliographie incluse) seront à envoyer à colloquemobifn@gmail.com pour le 15/01/2018. Elles seront soumises à une évaluation à l’aveugle par le comité scientifique. Une réponse sera envoyée d’ici le 15/02/2018. Elles devront comprendre les noms et prénoms, affiliations institutionnelles, adresses mails des auteurs et cinq mots-clefs. En cas de sélection les communications seront attendues pour le 10/04/2018.

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