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Vous pouvez régulièrement retrouver en ligne sur le site de l’AFSP des annexes méthodologiques aux articles publiés dans la Revue française de science politique (RFSP).
Dans sa première livraison de 2025, la Revue française de science politique, 2025, 75-1, revient sur la riche séquence électorale de 2024 marquée par la dissolution de l’Assemblée nationale pour donner suite à des élections européennes jugées décevantes par Emmanuel Macron. Quatre articles permettent de prendre la mesure (relative) des transformations des alignements électoraux en France. Pour deux d’entre eux, vous pouvez retrouver en ligne sur le site web de l’AFSP des annexes méthodologiques.
Mobilisé·es et polarisé·es. Le vote des français·es économiquement à gauche et culturellement à droite aux élections législatives anticipées de 2024
Par Frédéric Gonthier
Pages 7 à 38
Cet article analyse le comportement électoral des citoyennes et des citoyens économiquement à gauche et culturellement à droite lors des élections législatives anticipées de 2024. Il montre que la forte compétition entre le bloc des gauches et la droite radicale a réduit leur propension à l’abstention, tout en fracturant leurs votes : celles et ceux qui privilégiaient les questions économiques se sont partagés entre blocs des gauches et droite radicale, tandis que celles et ceux qui priorisaient les questions culturelles ont massivement soutenu la droite radicale. L’article met ainsi en évidence le rôle de la polarisation partisane dans la mobilisation des électrices et des électeurs sous pressions idéologiques croisées.
Voir les annexes méthodologiques...Ni tout à fait le même ni tout à fait un autre. Le vote aux élections législatives de 2024 au prisme du genre et de l’âge
Par Anja Durovic, Nonna Mayer et Noémie Piolat
Pages 39 à 65
Cet article analyse les résultats des forces arrivées en tête du premier tour des élections législatives anticipées de 2024, le Nouveau front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN). Il le fait au prisme du genre et de l’(hétéro)sexisme dans une perspective intersectionnelle croisant âge, genre et classe sociale. Quatre résultats en ressortent : les électrices se sont plus mobilisées que les électeurs ; elles ont voté autant que les hommes pour les candidats du RN ; on n’observe pas le modern gender gap qui se dessinait chez les jeunes femmes en 2022 ; et les attitudes sexistes (contre les femmes) et hétérosexistes (contre les LGBTQI+) sans effet sur le vote RN en 2022 ont cette année deux effets symétriques : elles augmentent la probabilité de voter pour le RN et diminuent celles de voter pour le NFP.
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