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Bilan des recrutements PU 2023 par l’OMASP

En décembre 2023, l’AFSP publie La Lettre de l’OMASP n°17 consacrée au bilan de synthèse des recrutements des professeur.e.s des universités (PU) en science politique en France pour l’année 2023. Exceptionnellement, le bilan de la dernière campagne de recrutement des enseignants-chercheurs paraîtra en deux temps. Après ce premier volet sur les recrutements des PU, viendra en janvier 2024 la deuxième partie portant sur les recrutements de MCF. Ce premier bilan de synthèse a été rédigé par Nathalie Duclos (Université de Tours), secrétaire générale de l’AFSP et co-responsable de l’Observatoire des Métiers Académiques de la Science Politique.

La Lettre de l’OMASP a vocation à proposer de courtes analyses informées sur les principales transformations à l’œuvre dans notre univers académique. Cette publication en ligne entend traiter en toute objectivité des différents sujets qui doivent mobiliser prioritairement notre communauté académique. Une attention particulière est apportée à la présentation des données quantitatives les plus récentes disponibles sur l’évolution des effectifs professionnels de notre discipline et, plus encore, sur les prévisions de recrutement dans les années à venir. Sa périodicité est étroitement dépendante de l’actualité universitaire et scientifique et s’adapte aux besoins de défense de notre discipline. Une actualisation régulière des données ainsi diffusées fait de cette publication un outil essentiel de connaissance des mutations du paysage académique professionnel de la science politique.

L’année 2023 a permis la promotion de onze personnes au rang de professeur.e des universités : quatre par la voie de l’agrégation, deux par celle du 46-1 et cinq via une procédure de repyramidage. Si le nombre de postes au 46 a augmenté avec l’assouplissement du contingentement, il est loin de satisfaire aux besoins de recrutement de professeur.e des universités. En 20 ans, on n’observe presque aucune augmentation des effectifs de PU : au nombre de 123 en 2001, les professeurs d’université sont passés à 132 en 2021 (+ 7,3%) , tandis que le nombre de MCF a augmenté de façon beaucoup plus nette : ils étaient 187 en 2001 et sont au nombre de 275 en 2021 (+47%). Le ratio PU/MCF, à 41% de professeurs d’université et 59% de MCF au milieu des années 1990, s’est fortement dégradé : il se situe désormais à 32/68.
Des recrutements en grand nombre de professeur.es des universités devraient venir en réponse bien sûr au blocage de carrière des nombreux MCF HDR (55 qualifiés entre 2015 et 2020) mais aussi aux besoins de renouvellement du corps au regard du très grand nombre de départs à la retraite à prévoir dans les prochaines années. Selon la dernière fiche démographique du ministère, trente PU (soient 22,7% du corps) ont atteint la soixantaine et 62 PU ont 55 ans et plus (soient 47% du corps des PU qui, dans les 10 ans, auront vraisemblablement pris leur retraite). Le déséquilibre démographique entre les MCF et les PU est particulièrement marqué en science politique, à la différence d’autres disciplines.
Le blocage des carrières est clairement un problème collectif, surtout pour une petite discipline comme la nôtre, qui ne peut suffisamment peser dans les instances universitaires. Il est particulièrement préjudiciable à nos capacités de réponse à la demande étudiante qui va croissant, y compris en master.

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