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Discipliner les esprits ? Les ressorts politiques et professionnels d’un dispositif de « déradicalisation »

Module du Groupe Savoirs, disciplines, pouvoirs

RENCONTRES DE LA SCIENCE POLITIQUE – Edition 2021

Sessions
– vendredi 2 juillet à 14h-16h
– vendredi 2 juillet à 16h15-18h15

Lien de connexion pour participer via Zoom : 

https://uvsq-fr.zoom.us/j/94080111287?pwd=R0JkTk45aklkVDJMSFp6OG5HTnZRQT09

ID de réunion : 940 8011 1287

Le module sera consacré à la présentation et à la discussion de l’ouvrage intitulé : Un impossible travail de déradicalisation (2020) écrit par Alex Alber, Joël Cabalion et Valérie Cohen. Les auteurs et autrice y restituent l’enquête menée dans le Centre de prévention et d’insertion à la citoyenneté, ouvert en septembre 2016 et fermé en juillet 2017, destiné à lutter contre la « radicalisation » dans le contexte post-attentats de 2015.

Responsables scientifiques
Jean-Baptiste Devaux (Triangle UMR 5206)
Rachel Vanneuville (CNRS-Triangle UMR 5206)
Laurent Willemez (Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Laboratoire Printemps)

La double séance sera consacrée à la présentation et à la discussion de l’ouvrage intitulé : Un impossible travail de déradicalisation (2020) écrit par Alex Alber, Joël Cabalion et Valérie Cohen. Les auteurs et autrice y restituent l’enquête menée dans le Centre de prévention et d’insertion à la citoyenneté, ouvert en septembre 2016 et fermé en juillet 2017, destiné à lutter contre la « radicalisation » dans le contexte post-attentats de 2015.

Cette recherche soulève un ensemble de questionnements au cœur de la thématique portée par le groupe « Savoirs, disciplines, pouvoirs ». La notion même de « radicalisation » fait l’objet de définitions multiples, issues de champs d’activités différents (académique, politique, journalistique) et aux contours flous : si, dans le cas présenté ici, elle semble désigner un radicalisme « religieux », elle peut aussi être utilisée à l’égard d’autres populations, tels les Gilets jaunes par exemple. Cela invite à questionner le sens de la montée en puissance de cette catégorisation pour désigner des groupes ciblés par le gouvernement contemporain : quelle (re-)définition des populations « dangereuses » emporte-t-elle ? Quelles modalités et rationalités de gouvernement recouvre-t-elle ?

S’intéresser à un dispositif de « déradicalisation » permet d’engager ces réflexions à partir d’un cas empirique : comment ce dispositif renseigne-t-il sur le contenu donné pratiquement à la catégorie de « radicalisé.es », sur les acteurs et actrices qui participent à sa définition ou à sa critique ? Quelles techniques et quels savoirs sous-tendent le gouvernement de cette population (savoirs qui permettent de définir l’étiologie du « radicalisme », savoirs à enseigner aux « radicalisé.es », savoirs professionnels requis pour les prendre en charge)? Quelles sont les finalités assignées à ce dispositif et comment cela informe-t-il sur les conceptions contemporaines de la citoyenneté républicaine ?

Intervenant.es :

Alex Alber, CITERES, UMR 7324, Université de Tours alex.alber@univ-tours.fr

Joël Cabalion, CITERES, UMR 7324, Université de Tours joel.cabalion@univ-tours.fr

Valérie Cohen, CITERES, UMR 7324, Université de Tours valerie.cohen@univ-tours.fr