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Lors du Conseil d’Administration du 21 mars 2025, l’AFSP a acté la création ou le renouvellement de 11 groupes de recherche, pivots essentiels de la programmation scientifique des Rencontres et des Congrès de l’AFSP. Portant sur des thématiques centrales mais aussi innovantes de la discipline, ces groupes lancent ou poursuivent leurs activités dès le printemps 2025 et leurs panels seront le 30 juin et le 1er juillet 2025 au cœur du programme des 4èmes Rencontres de la science politique à la Sorbonne Nouvelle.
Les panels des groupes se tiendront sur deux sessions : le 30 juin de 14h à 16h et le 1er juillet de 13h30 à 15h30.
Pour retrouver le positionnement de chaque panel dans le programme, merci de consulter le livret-programme des Rencontres ici...
Pour chacun des groupes de recherche, vous trouverez dans la rubrique dédiée sa présentation, ses co-responsables scientifiques et coordinateurs, le programme détaillé de son panel avec le nombre de sessions (un ou deux).
Le groupe thématique transversal ESP – Enseigner la science politique est quant à lui en charge de l’organisation d’une des semi-plénières des Rencontres : la table ronde n°4 « Dire la science politique : orientations et métiers ».
ZOSHIP – Zones d’ombre de la socio-histoire des idées politiques
En savoir plus sur le groupe
Depuis un demi-siècle environ, l’histoire de la pensée politique a connu de profonds renouvellements, qui ont mis l’accent sur l’historicité des lexiques politiques et la nécessité de réinscrire les textes dans leurs contextes discursifs. Au sein de la science politique française, l’histoire sociale des idées s’est, dans leur sillage, plus directement appuyée sur les outils de la sociologie pour rendre compte de la production, de la circulation et des usages des idées politiques. Le groupe ZOSHIP entend prolonger cet effort collectif en explorant deux questions relativement sous-investies jusqu’ici. Comment les sciences sociales contribuent-elles à lire les textes et discours politiques, à établir leur sens ? Que faire du concept de race en socio-histoire des idées, et plus généralement des perspective postcoloniales et/ou intersectionnelles ? Sans exclure l’entrelacement de ces deux questions, ces deux questions ordonneront les activités du groupe.
Co-responsables (et coordinateurs *) du groupe :
Sarah Al Matary (Lyon 2-IHRIM/IUF)
Karim Fertikh (Strasbourg-SAGE)
Christelle Gomis (CURAPP-ESS) *
Isabelle Gouarne (CNRS-CRESPPA)
Mathieu Hauchecorne (P8- CRESSPA)
Alessandro Mulieri (CNRS-Triangle)
Arnault Skornicki (Nanterre-ISP) *
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur une session.
Session / Nouveaux chantiers de l’histoire sociale des idées politiques
Il s’agira de revenir sur les développements récents de l’histoire sociale des idées politiques, sur ses éventuels points aveugles et chantiers nouveaux. Trois intervenant.es ont été sollicités : Alessandro Mulieri, Christelle Gomis, Sarah Al-Matary.
Alessandro Mulieri proposera de revisiter un objet canonique de l’histoire intellectuelle, à savoir la pensée et républicaine politique européenne de la fin du Moyen-Âge et de la Renaissance, en examinant ce que les confrontations avec le monde extra-européen font à la lecture de l’aristotélisme politique.
Christelle Gomis examinera les circulations transatlantiques de la tradition radicale noire entre les années 1940 et 1970, en analysant comment l’exil forcé d’intellectuel.le.s comme Claudia Jones et C.L.R. James a contribué à redéfinir les formes du radicalisme noir au Royaume-Uni. À partir des angles morts d’une historiographie encore largement ancrée dans des cadres nationaux, il s’agit ainsi d’interroger les effets de ces trajectoires sociales sur l’histoire des idées politiques, en mettant l’accent sur les interactions entre marxisme noir, nationalismes noirs et luttes anticoloniales.
Sarah Al-Matary évaluera la place de l’histoire des idées politiques dans les programmes de l’École des hautes études sociales (1900-1925), établissement supérieur d’enseignement libre qui offrait, face à la Sorbonne, jusqu’à cinq-cents conférences par an et entendait toucher un large public. L’originalité de l’enquête portera notamment sur la difficulté à reconstituer les contenus, en l’absence de publication – puisque l’essentiel des conférences données à l’oral n’ont pas été transcrites et éditées. Cela permettra de travailler sur les conditions sociales de « vulgarisation » d’une histoire des idées politiques portée autour de 1900 par des intellectuels de tout premier ordre, porteurs d’un projet réformateur de la démocratie et de la société.
CILEX – Conservatisme, Illibéralisme, Extrême droite
En savoir plus sur le groupe
Face à la montée de l’extrême droite en Europe et dans le monde, le groupe CILEX entend repenser les cadres d’analyse traditionnels. En dépassant une lecture strictement électorale, il s’attache à explorer la reconfiguration des idéologies conservatrices et les porosités croissantes entre droite, extrême droite et illibéralisme. Le CILEX propose une approche interdisciplinaire mobilisant théorie politique, histoire des idées et sociologie pour analyser la diffusion, la réception et les usages de ces idées dans les sphères culturelles, médiatiques et partisanes. Pour ce faire, il s’appuie sur un séminaire bimestriel en format hybride, organisé en collaboration avec nos partenaires institutionnels, afin de favoriser une dynamique collaborative à l’échelle internationale et d’encourager les échanges entre chercheur·e·s émergent·e·s et confirmé·e·s. Le CILEX ambitionne ainsi de nourrir les débats scientifiques et publics sur un phénomène politique désormais central.
Co-responsables (et coordinateurs *) du groupe :
Valentin Behr (Chargé de recherche CNRS, EHESS/CESSP)
Anemona Constantin (Postdoctorante, Université libre de Bruxelles/Institute d’études européennes-CEVIPOL)
Raphaël Demias-Morisset (Docteur, George Washington University/ILLSP ; Chercheur associé, IRM, Université de Bordeaux) *
Eve Gianoncelli (Research Fellow, Nord Universitet/KEL)
Marlène Laruelle (Research Professor, George Washington University/ILLSP)
Bénédicte Laumond (MCF, CESDIP, Université de Versailles-Saint Quentin)
Laure Neumayer (PU, Université de Picardie Jules Verne/CURAPP-ESS)
Gisèle Sapiro (PU, DR CNRS, EHESS/CESSP)
Périne Schir (Doctorante, Université de Rouen/ERIAC et George Washington University/ILLSP) *
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur deux sessions.
Session 1 / Présentation du CILEX et de ses axes de recherche
Lors de cette première session, les coordinateur·rices du groupe exposeront les objectifs scientifiques du CILEX et ses ambitions théoriques, avant d’ouvrir un échange avec les participant·es sur les enjeux méthodologiques et épistémologiques qui traversent leurs travaux. La visée du CILEX est de construire un espace d’échange interdisciplinaire et une dynamique collective autour de trois axes de recherche :
1) Les processus de production et de circulations des idées illibérales et conservatrices
2) La diffusion des idées illibérales et la droitisation du champ politique, culturel et médiatique
3) La réception et les usages des idées illibérales par les militants ordinaires et les appareils partisans
La discussion collective s’articulera autour des enjeux – théoriques, méthodologiques et éthiques – auxquels font face les chercheur·euses qui travaillent aujourd’hui sur les droites conservatrices. Au cœur de la réflexion du CILEX, ces questionnements incluent notamment l’appréhension de la relation entre conservatisme « modéré » et « révolutionnaire » ; la réflexion sur les labels et catégories analytiques les plus appropriées pour penser les transformations des droites ; mais également les implications éthiques et politiques de la recherche sur ces objets fortement inscrits dans l’actualité.
Animation : Périne Schir (ILLSP, Georges Washington University / ERIAC, Université de Rouen), Valentin Behr (CESSP, CNRS)
Session 2 / Aux origines du tournant idéologique des droites : assiste-t-on à une nouvelle révolution conservatrice ?
La seconde session du CILEX prendra la forme d’une table ronde consacrée à l’articulation entre conservatisme, illibéralisme et Révolution conservatrice. Dans un contexte où les notions de « conservative revolution » et de « New Right » connaissent un regain d’usage dans la littérature internationale pour désigner la remise en cause de la démocratie et du libéralisme politique par une frange croissante des droites conservatrices, il paraît nécéssaire de s’intéresser à la généalogie du moment « illibéral » contemporain. Cette réflexion s’inscrira dans une mise en perspective historique centrée sur les héritages et les réappropriations de la Révolution conservatrice allemande. Plus largement, elle visera à éclairer un paysage intellectuel et politique dans lequel les lignes de démarcation entre conservatisme, illibéralisme et fascisme tendent à se brouiller, tant sur le plan empirique que conceptuel.
Animation : Raphaël Demias-Morisset (ILLSP, Georges Washington University)
Intervenants : Marlène Laruelle (ILLSP, Georges Washington University), Eve Gianoncelli (Research Fellow, Nord University), Frederic Zalewski (ISP, Université Paris Nanterre)
IPPI – Images du politique et politique de l’image
En savoir plus sur le groupe
Le groupe IPPI poursuit ses activités et son développement en 2025-2027. Il vise à interroger nos façons d’analyser les processus politiques par/avec les images et au-delà, à interroger également nos pratiques d’écriture pour proposer une réflexion sur les modalités et les enjeux scientifiques de ces écritures dites alternatives, de production de la recherche, de médiation scientifique ou de création. Il souhaite rassembler les collègues intéressé.es par la pratique et/ou l’analyse de ces écritures alternatives, autour de rencontres dédiées à la présentation et la discussion de travaux de recherches, à la réflexion autour de l’usage des différents types d’images et des écritures alternatives dans la méthodologie, l’enseignement ou la diffusion de la recherche, ainsi qu’à des ateliers de formation.
Le groupe IPPI vise donc dans la deuxième étape de son existence à constituer un espace de réflexion, d’expérimentation et de formation ouvert à tou·tes de ces démarches à différentes échelles.
Co-responsables (et coordinateurs *) du groupe :
Thomas Alam (Maître de conférences en science politique, CERAPS / Université de Lille)
Philippe Aldrin (Professeur des universités de science politique, MESOPOLHIS / IEP d’Aix-en-Provence)
Annabelle Allouch (Maitresse de conférences en sociologie, CURAPP/ESS / Université d’Amiens) *
Nicolas Bué (Professeur des universités de science politique, CERAPS / Université d’Artois)
Doris Buu-Sao (Maîtresse de conférences en science politique, CERAPS/Université de Lille)
Pascal Cesaro (Maitre de conférences en cinéma, PRISM / Université Aix-Marseille)
Camille Floderer (Maîtresse de conférences en science politique, MESOPOLHIS / IEP d’Aix-en-Provence)
Pierre Fournier (Professeur des universités de sociologie, MESOPOLHIS / Aix Marseille Université)
Vincent Geisser (Directeur de recherches au CNRS, IREMAM)
Cesare Mattina (Maître de conférences en sociologie, MESOPOLHIS / Aix Marseille Université)
Gaël Marsaud (Docteur en science politique, MESOPOLHIS / Collectif Primitivi)
Jérémie Moualek (Maître de conférences en science politique, Centre Pierre Naville / Université Paris-Saclay)
Frédéric Nicolas (Maître de conférences en science politique, ARTDev / Université de Montpellier)
Magali Nonjon (Maître de conférences en science politique, MESOPOLHIS / IEP d’Aix-en-Provence)
Julien O’Miel (Maître de conférences en science politique, CERAPS / Université de Lille)
Emmanuelle Reungoat (Maîtresse de conférences en science politique, CEPEL / Université de Montpellier) *
Éric Savarese, Professeur des universités en science politique, CEPEL / Université de Montpellier
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur deux sessions.
Session 1 / La coopération entre professionnel·les de la science politique et professionnel·les de l’art
Les productions artistiques associent une diversité d’acteur·ices (chercheur·ses, éditeur·ices, dessinateur·ices, réalisateur·ices, scénaristes, etc.) qui constituent un « monde » – au sens de Becker (1988) – dont les intérêts peuvent diverger. Cela suppose aussi que des conventions communes (Becker, 1988) soient rendues possibles, en dépit du fait que les acteurs impliqués appartiennent à différents champs sociaux (recherche, journalisme, bande dessinée, édition, production, etc.), dont les enjeux, normes, conditions de travail et autres pratiques diffèrent fortement. Dans le format d’une table-ronde, cette session propose revenir sur les conditions de possibilité et les limites de la co-production entre ces divers mondes en interrogeant les conditions matérielles de production de ces œuvres, les déplacements et les processus de traduction à l’œuvre.
Animation : Emmanuelle Reungoat (Maîtresse de conférences en science politique, CEPEL / Université de Montpellier, coréalisatrice du documentaire « Des gouts de lutte », Films d’ici Méditerranée, 2024.)
Intervenants : Doris Buu-Sao (Maîtresse de conférences en science politique CERAPS/Université de Lille & Ana Bovino, réalisatrice, autour du projet de documentaire « À l’ombre de la mine ».), Annabelle Allouch (Maitresse de conférences en sociologie, CURAPP/ESS / Université d’Amiens), Marianne Amar (sous réserve) (Historienne, Conseillère scientifique, Musée national de l’Histoire de l’Immigration, autour du séminaire « L’objet comme source. Écrire l’histoire de l’immigration au Musée 2024-2025 »), Julien O’Miel (Maître de conférences en science politique, CERAPS / Université de Lille & Kevin Caspar, réalisateur, autour du film documentaire « La guerra inizia qui », Productions La Disquette et Côté Rue, 2025.)
Session 2 / De quoi la promotion de l’image comme modalité de restitution de la recherche est-elle le nom ?
Le « tournant créatif » en sciences sociales est aussi une injonction institutionnelle à « faire autrement ». Il repose sur des croyances à interroger : ouverture à de nouvelles sources (numérique, IA, profilmie), élargissement de l’audience par des formats accessibles, et contrôle de l’utilité sociale via la restitution. Mais cette évolution interroge : la transformation des supports nuit-elle à la qualité scientifique ? Les enjeux de communication au « public » imposées par les bailleurs transforment-ils les écritures alternatives en simple langage sténographique dans la réponse aux appels à projet ? Ces nouveaux formats atteignent-ils réellement de « nouveaux publics » et, si oui, lesquels ?
Animation : Philippe Aldrin (Professeur des universités de science politique, MESOPOLHIS / IEP d’Aix-en-Provence)
Intervenants : Nicolas Bué (Professeur des universités de science politique, CERAPS / Université d’Artois), Thomas Alam (sous réserve) (Maître de conférences en science politique, CERAPS / Université de Lille, à partir de leurs travaux sur les Romans graphiques et recherches dessinées)
MPM – Migration, politisation, mobilisation
En savoir plus sur le groupe
Le groupe MPM poursuit ses activités et son développement en 2025-2027. Il rassemble des politistes travaillant sur un objet en pleine expansion : le rapport au politique en migration. Parce que l’étude des processus de politisation et de mobilisation en migration déborde du cadre des frontières et recouvre des territorialités et des temporalités diverses, ce groupe propose d’être un espace de décloisonnement théorique et spatial dans un champ encore très marqué par les biais du nationalisme méthodologique. Il s’agira ainsi de réfléchir collectivement tant aux effets du temps et de l’espace sur les engagements que de faciliter une démarche comparative et une appréhension globale de mobilisations souvent pensées de manière fragmentée et restreintes à leurs formes les plus visibles. Enfin, ce groupe souhaite être un espace commun de discussions méthodologiques et réflexives tant sur nos pratiques au sein de terrains souvent contraints que sur les effets de nos travaux dans un contexte de sécurisation des migrations.
Co-responsables (et coordinateurs *) du groupe :
Marie Bassi (Maîtresse de conférences, Université Côte d’Azur-ERMES)
Pauline Brücker (Maîtresse de conférences , Université de Rouen) *
Hélène Le Bail (Chargée de recherche CNRS, Sciences Po-CERI)
Mathilde Zederman (Maîtresse de conférences, Université Paris-Nanterre) *
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur deux sessions.
La représentation politique des personnes en migration
La question de la représentation politique, centrale en science politique, a été relativement peu abordée concernant les personnes en migration. Ces deux sessions proposent de réfléchir à plusieurs de ses dimensions. En premier lieu, nous interrogerons la question de la représentation politique des migrant.es devenus nationaux ou non dans leurs espaces de résidence, en abordant la place des immigré.es et des étranger.es dans les instances représentatives nationales. Cela implique une réflexion sur les possibilités d’inclusion politique des résident.es étranger.es, sur la possibilité à la fois de voter et d’être élu.e, au niveau local et national sans avoir la nationalité, ou encore de leur participation à des instances parlementaires. Il s’agit aussi de reposer, en focalisant sur le cas des migrant.es ayant acquis la nationalité du pays de résidence, la question plus large de la représentation des minorités ethnoraciales ou racisées dans les assemblées électives et leur intégration dans certaines institutions. En deuxième lieu, nous aborderons la question de la représentation politique à distance du pays d’origine, entre autres par des militant.es en exil, mais aussi en saisissant les différents enjeux de la mise en place de dispositifs de représentation à distance (bureaux de vote, représentants des nationaux à l’étranger, etc.). Un grand nombre de pays ont récemment élargi la composition de leur corps électoral ou remodelé le nombre de circonscriptions et de représentant.es à l’étranger, on s’interrogera sur les effets que cela produit sur la participation à distance des migrant.es et des binationaux. L’objectif est ainsi d’interroger les modalités de la représentation et de la représentativité dans des espaces politiques fragmentés, dans différents contextes, en favorisant les réflexions comparatistes.
Session 1 / La place des immigré.es-émigré.es dans les instances représentatives nationales
Animation : Marie Bassi (Université Côte d’Azur / CEDEJ)
Session 2 / La représentation politique à distance
Animation : Pauline Brücker (Université de Rouen) et Mathilde Zederman (Université Paris-Nanterre)
GrUE II – Groupe de recherche sur l’Union Européenne II : Matérialités, Régulations et Acteur·ices
En savoir plus sur le groupe
Le GrUE prolonge ses activités en 2025-2027. Le groupe de recherche “Groupe de recherche sur l’Union Européenne II : Matérialités, Régulations et Acteur·ices” poursuit une double ambition : développer et valoriser des nouvelles approches et agendas de recherche sur l’Union européenne. Par le croisement des méthodes et des disciplines telles que la science politique, sociologie, droit, histoire et géographie, nous aspirons à renouveler la compréhension des phénomènes européens.
Notre réflexion collective s’organise autour de trois axes inclusifs, invitant chacun·e à interroger l’objet européen à partir d’une entrée généraliste au sein des sciences humaines et sociales : ‘Matérialités’, ‘Régulation(s)’ et ‘Acteur·ices’ de l’Union européenne. Cette démarche enrichira et sera enrichie par notre réflexion sur la réinvention des enseignements consacrés à l’Europe.
Co-responsables (et coordinateurs *) du groupe :
Céleste Bonnamy (Maîtresse de conférences, Sciences Po Lille) *
Marylou Hamm (Post-doctorante, Institut Universitaire Européen) *
Vincent Lebrou (Maître de conférences, Université de Franche Comté)
Agathe Piquet (Post-doctorante, UCLouvain Saint-Louis Bruxelles)
Anne-Laure Riotte (Post-doctorante, Université de Lorraine)
Antonin Thyrard (Maître de conférences, Université Sorbonne Paris-Nord)
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur deux sessions.
Session 1 / Table Ronde « Créativité et conditions de félicité de nouveaux regards sur l’Union européenne »
L’entreprise de normalisation des études européennes engagée au début des années 2000 (Hassenteufel & Surel 2000) a donné lieu au développement d’une recherche riche, s’inscrivant dans des débats classiques de la science politique. L’Union européenne est ainsi sortie de son enfermement initial dans les théories de l’intégration, pour devenir un objet ‘comme les autres’. On connaît désormais bien la partie ‘visible’ de l’UE, ses acteurs et ses lieux de pouvoir, au cœur du champ de l’Eurocratie jusqu’à sa périphérie. Avec cette session, nous invitons les collègues à ouvrir la perspective, par l’introduction de nouveaux objets susceptibles en retour de transformer notre regard sur les mondes européens.
Animation : Lola Avril (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne & Marylou Hamm, Institut Universitaire Européen).
Intervenants : Julien Bois (Postdoctorant, Université de Liège), Estelle Delaine (Maîtresse de conférences, Université Rennes-2, autrice de À l’extrême droite de l’hémicycle. Le Rassemblement national au cœur de la démocratie européenne, Paris, Liber/Raisons d’agir, coll. « Cours et travaux », 2023) , Juliette Dupont (Chargée de recherche FNRS, UCLouvain – Saint-Louis Bruxelles, autrice de La politique des visas. Filtrer les mobilités internationales en Chine et en Algérie, Éditions du Croquant, coll. Action Publique, Vulaines-sur-Seine, à paraître), Sophie Jacquot (Professeure de science politique, UCLouvain – Saint-Louis Bruxelles, titulaire de la Chaire Jean Monnet EUGENDERING) (sous réserve), Yiorgos Vassalos (Chercheur associé au CERAPS, Université de Lille)
Session 2 / Discussion Ouverte « GrUE II : Chantiers de Recherches »
L’objectif de cette session est donc d’inviter les chercheuses et chercheurs à interroger leurs terrains à la lumière d’autres entrées, qui ont en partage de penser les mondes européens à partir de leurs terrains. Elles prennent inspiration dans des disciplines sœurs : l’anthropologie et la sociologie ; et explorent les espaces sociaux à partir de différentes entrées : le genre, l’intersectionnalité ou la matérialité. Comment ces approches et ces entrées empiriques qui ont encore peu pénétré les études européennes permettent-elles de renouveler l’étude de l’UE ? Et, inversement, comme l’étude de l’UE contribue-t-elle à enrichir ces approches ? Telles sont les questions qui structureront nos échanges. Nous profiterons également de cette occasion pour présenter les axes du groupe de recherche et organiser ses activités pour les mois à venir.
Animation : Anne-Laure Riotte (Université de Lorraine), Vincent Lebrou (Université de Franche-Comté)
Intervenants : Marie Acabo (Doctorante, Université de Strasbourg), Lola Avril, (Professeure junior, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Antonin Thyrard (Maître de conférences, Université Paris-Nord), Florian Tixier (Maître de conférences, Université de Lille)
SaPoRe – Savoirs politistes sur le religieux
En savoir plus sur le groupe
Le groupe Savoirs Politistes sur le Religieux (SaPoRe) a pour ambition de renouveler les travaux menés en science politique sur des objets dits « religieux ». L’ancrage thématique permet de faire dialoguer des enquêtes empiriques conduites sur des terrains locaux et internationaux et couvrant une pluralité de courants théoriques et de conceptions et d’approches de ce que les politistes considèrent comme relevant du religieux. Outre une réflexion sur ce que la science politique peut apporter à la compréhension des objets religieux, l’enjeu du groupe est de montrer de quelle manière les terrains dits religieux permettent de renouveler la compréhension d’objets canoniques de la discipline, telles que l’autorité, l’idéologie, la domination, l’institution, ou le pouvoir. Le groupe s’adresse tout autant à des collègues qui développent d’emblée des questionnements en lien avec le religieux qu’à ceux qui le découvrent parfois inopinément sur leurs terrains de recherche.
Co-responsables (et coordinateurs *) du groupe :
Juliette Galonnier (Assistant Professor (CERI/Sciences Po) *
Loïc Le Pape (Maître de conférences (CESSP/Université Paris Panthéon-Sorbonne)
Guillaume Silhol (Postdoctorant (ELICO, Université Claude-Bernard Lyon-1) *
Dilek Yankaya (Maîtresse de conférences (Mesopolhis, Sciences Po Aix)
Gabrielle Angey (Maîtresse de conférences (IRISSO/Université Paris-Dauphine)
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur deux sessions.
Session 1 / Ce que les objets religieux font à la science politique
Cette session articule une réflexion sur la spécificité épistémologique des objets religieux pour notre discipline ainsi que sur les apports conceptuels qu’ils permettent. Plutôt que de considérer les objets religieux comme « à part » ou porteurs d’une spécificité irréductible, les contributions invitent à (re)penser des notions importantes en science politique à partir de terrains religieux. Le religieux a fréquemment été mobilisé comme registre d’analogie et d’inventivité conceptuelle pour la science politique (que l’on pense aux métaphores autour des clercs, des mythes, des rituels, des prophètes, etc.). Les travaux de Jacques Lagroye sur l’Église catholique ont aussi permis de renouveler la compréhension des modalités d’adhésion aux institutions, en proposant des pistes d’analyse originales sur ce terrain, mais aisément transposables à des contextes et organisations séculiers. De même, les contributions de cette session partent d’enquêtes empiriques sur des terrains dits « religieux » pour mettre à l’épreuve et renouveler des concepts-clés de notre discipline.
Animation : Dilek Yankaya (MESOPOLHIS, IEP d’Aix-en-Provence), Guillaume Silhol (ELICO, Université Claude Bernard Lyon-1 – MESOPOLHIS) et Loïc Le Pape (CESSP, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne), « Introduction : ce que les politistes font du religieux »
Intervenants : Gabrielle Angey (IRISSO, Université Paris-Dauphine, « À la recherche de l’institution invisible : travailler sur le mouvement Gülen entre la Turquie et l’Afrique subsaharienne »), Camille Goirand (CREDA, IHEAL, « La politique au quartier et à l’église : être évangélique dans la périphérie pauvre de Rio de Janeiro »), Hamza Esmili (GERME, Université libre de Bruxelles, « Que faire du salut ? Flux et reflux messianiques en situation de crise »)
Session 2 / Les conditions de recherche et d’enseignement sur le religieux en science politique aujourd’hui
Cette session, sous la forme d’une table ronde, propose un exercice de réflexivité collective sur les conditions de production de savoirs politistes sur le religieux, ainsi qu’un retour d’expériences pédagogiques. L’hétéronomie des sciences sociales du religieux est un fait bien établi, au-delà des dynamiques historiques de la laïcisation des savoirs. De nombreux travaux montrent comment les prérogatives sécuritaires et administratives de la logique publique ont pesé sur les problématisations des faits religieux. La table-ronde vise à faire le point sur les développements des dix dernières années, au cours desquelles les formations, les financements publics (Bureau central des cultes), des postes fléchés, ainsi que les DU « Laïcité, religion, citoyenneté » ont connu un essor certain. Les intervenants et intervenantes traitent en particulier les grandes questions suivantes : comment enseigne-t-on sur les faits religieux en licence et en master ? Comment en faisons-nous une matière pédagogique en situation de crise politique nationale ou internationale ? Comment gère-t-on le débat et les différends en classe ? Comment les financements disponibles et la régulation publique du religieux sont-ils susceptibles d’orienter la façon de construire les objets, de formuler les problématiques, d’influencer les relations d’enquête, de présenter les résultats ? Dans quelle mesure les atteintes aux libertés académiques touchent-elles nos pratiques d’enseignement et de recherche sur ces objets ?
Animation : Gabrielle Angey (IRISSO, Université Paris-Dauphine), Juliette Galonnier (CERI, IEP de Paris), Loïc Le Pape (CESSP, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne), Guillaume Silhol (ELICO, Université Claude Bernard Lyon-1 – MESOPOLHIS), Dilek Yankaya (MESOPOLHIS, IEP d’Aix-en-Provence)
Intervenants : Yann Raison du Cleuziou (IRM, Université de Bordeaux, « Science politique et faits religieux à l’Université »), Julien Argoud (CERI, IEP de Paris, « Enquêter sur un groupe social non reconnu : enjeux méthodologiques et épistémologiques d’une ethnographie des chrétiens marocains »), Delphine Allès (CASE, INALCO, « Travailler sur le religieux en relations internationales »), Franck Frégosi (GSRL, CNRS-EPHE, « Gouverner la religion : controverses et savoirs experts »), Claire de Galembert (ISP, CNRS-ENS Paris-Saclay, « Mobiliser la sociologie de l’action publique pour comprendre les relations entre l’Etat et les religions »)
SPEOM – Sociologie Politique de l’État Outre-Mer
En savoir plus sur le groupe
Ce groupe de recherche sur la sociologie politique de l’État outre-mer s’attache à analyser les modes de production socio-historiques de la catégorie politique « outre-mer ». Il met en lumière la diversité des processus de décolonisation ainsi que la complexité de leurs chronologies, dans une perspective visant à éviter toute réduction culturaliste du politique, souvent fondée sur l’idée de spécificités irréductibles des anciennes colonies devenues départements, régions ou territoires.
En portant une attention particulière aux conditions différenciées ayant présidé à l’émergence des formes d’intervention étatique dans les Outre-mer, ce groupe défend une approche comparative qui s’oppose aux effets homogénéisants induits par l’usage générique de la notion d’« outre-mer ». Il s’agit également de souligner le legs colonial comme héritage commun, structurant les modalités d’action publique au-delà des singularités locales.
Or, une telle sociologie politique comparative de l’État outre-mer reste encore peu développée entre les différents territoires français, et demeure totalement absente en ce qui concerne les Outre-mer européens. Ce groupe de recherche propose dès lors d’initier une réflexion comparée, portant à la fois sur l’histoire coloniale et sur les dynamiques postcoloniales qui façonnent la catégorie d’intervention étatique dans les espaces dits outre-mer.
Co-responsables (et coordinateurs *) du groupe :
Willy Beauvallet (MCF, Université Lyon 2/Triangle)
Yann Bérard (MCF, Université des Antilles/PHEEAC)
Pauline Chevillotte (Doctorante, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/CESDIP)
Marine Haddad (CR, INED)
Thibaut Joltreau (Docteur sans poste, Sciences Po Bordeaux, CED)
Clémentine Lehuger (Post-doc Université de Picardie Jules Verne/CURAPP)
Marie Thiann-Bo Morel (MCF, Université de La Réunion/Espace-DEV)
Aurélie Roger (MCF, Université des Antilles/PHEEAC) *
Francis Sanseigne (Docteur sans poste, CURAPP-ESS)
Jan Verlin (MCF, Université Lyon 3/Triangle) *
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur une session.
Session / Gouvernement du risque environnemental outremer
L’objectif de la session est de placer la focale sur des territoires divers, mais unifiés par l’appellation « Outre Mer ». Ces territoires sont caractérisés par des tensions récurrentes, liés aux formes de gestion des marges par l’État central. Face aux crises environnementales croissantes (pollution au chlordécone, ouragans Chido, Irma et Maria, invasion des algues sargasses, démoustications massives) l’intervention régalienne de l’État y apparaît indispensable. En même temps, elle s’inscrit dans un contexte de décentralisation progressive, dans lequel la demande d’État coexiste avec une revendication d’autonomie ou d’indépendance.
Les collectivités territoriales, porteuses d’identités et de revendications locales, sont également de plus en plus sollicitées pour jouer un rôle central dans la préparation et la prévention des crises environnementales.
Entre périphéries oubliées et laboratoires des politiques écologiques et/ou de l’innovation institutionnelle, les territoires ultramarins constituent donc de bons sites d’observation tant de la relation entre l’État et ses marges que de la gestion des crises environnementales. »
Animation : Jan Verlin, Aurélie Roger
Intervenants : Informations bientôt disponibles…
SPEP – Sociologie politique et Économie politique
En savoir plus sur le groupe
La sociologie politique de l’économie et de la finance s’est fortement développée en France lors des quinze dernières années, dans le sillage des écoles hétérodoxes d’économie, et dans un contexte marqué par des crises économiques à répétition et les rapides recompositions de l’ordre libéral international. L’objectif du groupe SPEP est de prolonger les initiatives multiples d’institutionnalisation de ce sous-champ en France en l’articulant plus étroitement aux débats internationaux en économie politique et en économie politique internationale, très structurés sur ces sujets. Historiquement éloignées, la sociologie politique et l’économie politique (internationale) développent aujourd’hui des agendas de recherche dynamiques et relativement convergents. L’objectif du groupe est de créer des espaces de dialogue entre ces deux champs, via l’organisation de webinaires avec des collègues étrangers et la réalisation de chroniques bibliographiques.
Co-responsables (et coordinateurs *) du groupe :
Olessia Kirtchik (Chercheure associée au CESSP)
Sarah Kolopp (MCF, Université Paris 1, CESSP) *
Yohann Morival (MCF, Université de Lille, CERAPS) *
Antoine Roger (PR, Sciences Po Bordeaux, CED)
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur deux sessions.
Session 1 / Dialoguer avec l’économie politique (internationale), à quoi ça sert ? Réunion de lancement du SPEP
La première session constitue la réunion de lancement du groupe. Elle a pour objectif d’ouvrir un espace d’échange sur les objectifs et les activités du groupe de recherche (organisation du webinaire, projet de chroniques bibliographiques, etc.) Elle permettra aussi de faire un premier état des lieux des discussions existantes entre sociologie politique et économie politique et d’EPI.
Animateurs : Sarah Kolopp (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CESSP), Yohann Morival (Université de Lille, CERAPS)
Intervenants : Cyril Benoît (CNRS, CEE), Benjamin Lemoine (CNRS, CMH), Ève Chiapello (EHESS, CEMS)
Session 2 / “It’s the economy, stupid”? Saisir l’économie en science politique
La seconde session propose de lancer les activités du groupe autour d’une table ronde visant à questionner l’articulation des logiques économiques et politiques dans les travaux sur l’économie. Pour ce faire, trois chercheur.ses adoptant des approches différentes dialogueront autour de trois enjeux centraux : a) la place et le rôle accordés aux variables et dynamiques économiques dans nos travaux ; b) les méthodes par lesquelles nous objectivons ce qui relève de « l’économie » ; c) les cadres théoriques mobilisés pour saisir l’interdépendance des logiques économiques et politiques.
L’enjeu de cette session est de proposer un espace d’échanges sur l’autonomie relative de l’économie par rapport au politique et vice-versa. La discussion sera amorcée par trois chercheur.ses invité.es, puis ouverte à la salle.
Animateurs : Sarah Kolopp (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CESSP), Yohann Morival (Université de Lille, CERAPS)
Intervenants : Informations bientôt disponibles…
SOPORA – Socialisation politique, politisation et rapport individuel au politique
En savoir plus sur le groupe
Le groupe SOPORA poursuit ses activités et son développement en 2025-2027. Ce groupe rassemble des chercheurs et des chercheuses s’intéressant aux rapports au politique, aux processus de socialisation politique et de politisation à l’échelle individuelle. Son objectif est d’approfondir les chantiers amorcés en 2023-2024 autour de l’articulation entre ces trois notions centrales de la science politique et les enjeux méthodologiques que soulève leur appréhension. Il entend également développer de nouveaux axes d’investigation quant à l’emboîtement des socialisations politiques au fil de la vie.
Co-responsables (et coordinateurs *) du groupe :
Alexandre Dafflon (Postdoctorant au CRAPUL, Université de Lausanne)
Elodie Druez (Postdoctorante au Germe, ULB, Bruxelles) *
Camille Masclet (Chargée de recherche au CNRS, CESSP, Paris) *
Julie Pagis (Chargée de recherche au CNRS, IRIS, Paris)
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur une session.
Session 1 / Ce que le vieillissement fait à la socialisation politique
Si les attitudes politiques des personnes argées font l’objet de nombreuses idées reçues, très peu de travaux interrogent ce que le vieillissement fait aux socialisations politiques individuelles. Jusqu’à quand et comment continue-t-on à se transformer politiquement ? Alors que la socialisation politique des seniors est principalement envisagée comme le résultat de leurs parcours antérieurs, il s’agit ici d’interroger les expériences socialisatrices vécues dans la deuxième moitié de la vie et leurs effets politiques.
Quelles expériences biographiques propres aux âges adultes plus avancés et à la vieillesse sont à même d’altérer, de transformer, voire de remplacer des gouts et préférences politiques antérieurs ? On questionnera les conséquences de l’âgisme sur les dernières années du parcours professionnel ainsi que les processus de resocialisation qu’impliquent le passage à la retraite, l’entrée dans l’âge adulte des enfants et la naissance des petits enfants.
On sait également l’importance des proches dans la socialisation politique tout au long de la vie. Qu’est-ce que les recompositions des sociabilités en vieillissant voire la perte de certain·es membres de l’entourage font au rapport au et à la politique ? Enfin, le vieillissement conduit à être davantage confronté à la maladie, aux services publics de santé ou encore, au grand âge, à être pris·es en charge par des institutions spécialisées. Dans quelle mesure la confrontation au système et au personnel de santé transforme les rapports à l’Etat ?
Animation : Elodie Druez, Camille Masclet, Julie Pagis, Alexandre Dafflon
Intervenants : Nicolas Renahy (INRAE, CAESER), Magali Della Sudda (Centre Emile Durkheim, Sciences po Bordeaux), autre intervenante du Centre Emile Durkheim, Vincent Tiberj (Centre Emile Durkheim, Sciences Po Bordeaux).
SPRI – Sociologie Politique des Relations Internationales
En savoir plus sur le groupe
Alors que la prégnance des sujets internationaux interpelle une discipline qui compte un nombre croissant de « sociologues de l’international », le groupe SPRI propose d’explorer ce que la sociologie politique fait aux relations internationales et ce que les relations internationales font à la sociologie politique. Il se donne principalement pour objectif d’animer un séminaire de recherche et de conduire un projet de manuel en rassemblant des chercheur.e.s à différentes étapes de leur carrière et en formalisant des liens avec des collectifs de recherche étrangers.
Co-responsables (et coordinatrice *) du groupe :
Natália Frozel Barros (Université Paris-Est Créteil, LIPHA) *
Maïlys Mangin (Université de Toulouse, IDETCOM)
Florent Pouponneau (Université de Toulouse, IDETCOM)
Piero Tellerías Melgarejo (Université Paris 1, CESSP)
Le panel du groupe lors des Rencontres 2025
Le panel sera organisé sur deux sessions.
Session 1 / Ce que l’analyse des relations internationales fait à la sociologie politique : retour sur Le champ des relations internationales et Enquêter en terrain sensible
L’échange entre la sociologie générale et la sociologie des relations extranationales est largement unilatéral : si nombre de sociologues de l’international ancrent fermement leur analyse dans les perspectives les plus novatrices et les plus fécondes des sciences sociales contemporaines, les sociologues du national utilisent avec une grande parcimonie les travaux touchant à l’étude des phénomènes dits « internationaux ». Voulant contribuer au décloisonnement complet de l’analyse des relations internationales, cette session propose une lecture croisée de deux travaux collectifs récents consacrés aux apports – théoriques et méthodologiques – de l’analyse des relations internationales pour la sociologie politique. Le premier travail est un numéro de la revue les Actes de la recherche en sciences sociales intitulé « Le champ des relations internationales » (n°253-254, 2024). Il s’attarde en particulier sur l’apport de la sociologie des relations internationales à la sociologie des champs et sur les conditions sous lesquelles un tel apport est possible. Le second travail est un ouvrage collectif Enquêter en terrain sensible. Risques et défis méthodologiques dans les études internationales (les Presses universitaires du Septentrion, 2024. Cet ouvrage, rassemblant une vingtaine d’expériences d’enquêtes menées dans des zones de conflits armés, des états autoritaires, ou encore des institutions politico-militaires, offre une vision réflexive sur les enquêtes sur des terrains « sensibles »).
Intervenants : Karim Fertihk (SAGE/IEP de Strasbourg), Florent Pouponneau (IDETCOM/U. de Toulouse), présentation du numéro de revue : « Le champ des relations internationales », Actes de la recherche en sciences sociales, 253-254, 2024. ; Dima Alsajdeya (ACSS/Ifpo), Léonard Colomba-Petteng (SAGE/IEP de Strasbourg), Adrien Estève (C. Michel de l’Hospital/U. Clermont Auvergne), présentation de l’ouvrage collectif : Christelle Calmels, Léonard Colomba-Petteng, Emmanuel Dreyfus, Adrien Estève (dir.), Enquêter en terrain sensible. Risques et défis méthodologiques dans les études internationales, Villeneuve-d’Ascq, Les Presses universitaires du Septentrion, 2024.
Session 2 / Un regard de sociologie politique sur les transformations contemporaines de la politique internationale. Enjeux analytiques et méthodologiques en SPI
À l’heure actuelle, la politique internationale est marquée par la multiplication de perturbations, dérèglements, voire des ruptures dans les relations internationales, que ce soit par les phénomènes de la guerre, de la crise environnementale, ou sur le plan du commerce. Dans quelle mesure les ébranlements récents dans le gouvernement de ces enjeux remettent-ils en cause, ou au contraire confirment-ils, la pertinence des méthodes d’enquête et des concepts analytiques ayant été forgés pour analyser la politique internationale en temps « ordinaire » ? Ce panel propose de questionner la capacité des outils de la sociologie politique internationale (SPI) à rendre compte de développements récents dans la politique internationale autour de différents objets. Il s’intéresse aux conditions sociales de production du savoir en SPI, à la pertinence d’outils méthodologiques pour étudier ces transformations et aux stratégies d’adaptation que les chercheurs sont en train d’opérer et/ou d’anticiper dans leurs terrains de recherche.
Intervenants : Anthony Amicelle (E. Durkheim/IEP de Bordeaux) : « Entre partenariats public-privé et rapports inter-champs. Contribution à la sociologie des politiques mondiales ». ; Anna Colin Lebedev (ISP/U. Paris Nanterre) : « Guerre en Ukraine : quelle sociologie politique sur un objet surinvesti par les analystes ? » ; Vincent Gayon (IRISSO/U. Paris Dauphine-PSL) : « Post-démocratie et/ou épistémocratie ? »
Pour retrouver l’intégralité du programme des 4èmes Rencontres de la science politique…