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L’AFSP publie en février 2019 un rapport intitulé « Quelle internationalisation pour la science politique française ? ». Résultat de plusieurs mois d’enquête et d’échanges avec les partenaires institutionnels de l’association, ce rapport de synthèse élaboré par un groupe de travail formé au sein de l’AFSP en décembre 2017 vise à expliciter les termes du débat, apporter un certain nombre d’informations et surtout formuler plusieurs propositions d’action pour améliorer cette internationalisation.
L’internationalisation suscite des débats vifs et parfois polémiques, qui concernent sa définition, la nature des critères permettant de l’estimer et l’importance à lui accorder dans l’évaluation des travaux ou des carrières. Plutôt que d’adopter une définition a priori du terme, les auteurs du rapport ont d’abord cherché à faire un état des lieux des « internationalisations » de la science politique française, en essayant d’identifier la diversité des représentations et des pratiques professionnelles que la notion recouvre. Le rapport entend également rendre compte de ce que ces internationalisations impliquent en termes de stratégies individuelles, pour les politistes, mais aussi collectives, pour les établissements et structures d’enseignements et de recherche dans lesquels ils et elles sont impliqué.e.s.
Ce rapport offre une image nuancée de l’internationalisation de la science politique française qu’il questionne utilement, sous tous les angles : publication en langue étrangère, création et intégration de réseaux de recherche, recrutement… Il met en évidence la diffusion de modes d’hybridation de la discipline riches et diversifiés, qui vont bien au-delà de l’opposition entre « exportation d’une science politique française » et « importation d’une science politique internationale » à laquelle la question est trop souvent réduite.
Le rapport s’intéresse également aux ressources inégales dont peuvent bénéficier les politistes ou les institutions pour faire face à ces différentes formes d’internationalisation, et aux inégalités nouvelles que ces internationalisations sont susceptibles de générer.
Au terme de ce rapport, 9 propositions sont faites qui visent, d’une part, les actions que l’AFSP est susceptible de mettre directement en œuvre dans le cadre de ses activités, et d’autre part, celles qui renvoient à des actions susceptibles d’être mises en œuvre par d’autres acteurs institutionnels ou professionnels, mais dont l’AFSP pourrait susciter et accompagner la mise en place.
Pour prolonger ce rapport, une première journée d’étude sera organisée le lundi 6 mai 2019 à l’Université Paris II Panthéon-Assas.
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