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Comité de soutien à Fariba Adelkhah, prisonnière scientifique en Iran

En réaction à l’arrestation et à l’incarcération de Fariba Adelkhah et Roland Marchal en Iran, un Comité international de soutien a été créé le 17 octobre 2019, issu d’un réseau européen déjà existant, le Reasopo, réseau dont Fariba et Roland étaient des membres fondateurs. Son objectif : donner une résonance internationale au soutien sans faille exprimé par la communauté académique de Sciences Po et les institutions académiques françaises. Depuis son lancement, l’AFSP se mobilise et vous invite à rejoindre ce comité et surtout à relayer toutes les informations et mobilisations, d’abord en soutien à nos deux collègues Fariba et Roland, et depuis la libération de Roland à notre amie chercheuse Fariba dont nous ne cessons de demander la libération inconditionnelle. 

Plus d’infos ici…

Messages de toute la communauté scientifique à Fariba : postons-les chaque jour !
Le Comité de soutien  vous propose d’envoyer vos message de soutien à Fariba (non politiques, non polémiques) à fariba.roland@gmail.com pour lui montrer que l’on pense à elle chaque jour. Ils seront publiés dans les support messages du portail web de soutien. Souhaitons qu’ils lui parviennent d’une manière ou d’une autre…

« Libération temporaire » de notre collègue Fariba Adelkhah : le combat continue !
Au titre des mesures sanitaires et dans le cadre d’une permission pour cause médicale, notre collègue chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah est sortie de prison samedi 3 octobre 2020 et a regagné son domicile personnel où elle est assignée à résidence, sous contrôle d’un bracelet électronique. Nous espérons que cette libération temporaire devienne rapidement définitive mais pour cela nos actions de soutien doivent se poursuivre.
Même si cela est évidemment une première bonne nouvelle, la « libération temporaire » de Fariba ne change rien au fond du problème. Et son comité de soutien a raison de le rappeler haut et fort : « Fariba reste prisonnière scientifique, sous le coup d’une peine de prison de cinq ans, à l’issue d’un « procès » inique, sur la base d’accusations ineptes ». Il se félicite que le ministre des Affaires étrangères ait, ces derniers jours, réitéré la position de la France en réponse à une question parlementaire et, à nouveau, à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Nous continuons donc à nous battre pour que l’innocence de notre collègue soit reconnue et qu’elle recouvre sa liberté de recherche et de mouvement. Mais nous pouvons désormais le faire avec un peu de baume au coeur.
Pour redire notre soutien à Fariba, rendez-vous le jeudi 15 octobre devant le CERI, 56 rue Jacob à Paris à 13h30 pour un rassemblement masqué et distancié. Ce rassemblement sera suivi à 14h30 d’une nouvelle séance du séminaire « Fariba Adelkhah : sociologie et anthropologie sociale du politique. Penser en pensant à elle ». Venez nombreux pour bien signifier que ni la pandémie ni l’été ni son assignation à résidence ne nous la font oublier.

Des sons pour marquer les 400 jours de détention de Fariba
Le 9 juillet 2020, cela fait 400 jours que Fariba a été arrêtée, affligée d’une peine de 5 ans de prison, sans perspective tangible de solution négociée ni de reconnaissance judiciaire de son innocence.
Exigeons sa libération immédiate et inconditionnelle !
Pour lui exprimer notre solidarité, diffusons chaque jour sur Facebook et Twitter, à partir du 9 juillet, un message pour lui dire notre soutien et aussi notre reconnaissance à l’égard de son engagement personnel pour la défense de la liberté scientifique, en Iran, au Moyen-Orient, et de par le monde. Son combat pour la liberté est le nôtre.
Sur le site du comité de soutien, retrouvez la liste de diffusion des différents messages. N’hésitez pas à les relayer à partir de vos propres comptes et à susciter d’autres messages que le comité de soutien continuera à diffuser jusqu’à sa libération. Et pensez à ajouter #FreeFariba et l’adresse du site faribaroland.hypotheses.org pour en faciliter la diffusion.

Roland Marchal : « J’ai été un otage académique » (Journal du CNRS, 18 mai 2020)
Libéré le 20 mars dernier, le chercheur du CNRS Roland Marchal raconte sa détention en Iran : « J’ai été un otage académique ». Et il s’interroge sur la capacité des scientifiques à pouvoir continuer à y travailler, alors que Fariba Adelkhah, sa compagne, vient d’être condamnée à une lourde peine de prison.
Lire l’interview…

Fariba Adelkhah condamnée à 5 ans de prison : colère et indignation face à une décision strictement politique.
16 mai 2020 : Fariba Adelkhah a été condamnée à deux peines de prison : cinq ans pour « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale » et un an pour « propagande contre le régime ».
Lire la lettre signée par Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, et Olivier Duhamel, président de la Fondation des sciences politiques.
Lire l’article du Monde « La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah condamnée à cinq ans de prison en Iran’ (16 mai 2020)
Lire l’interview de Jean-François Bayart à France Info « Condamnation de Fariba Adelkhah : « Il s’agit d’une décision strictement politique, pour ne pas dire idéologique », dénonce son comité de soutien » (16 mai 2020)

Appel à e-manifestation pour exiger la libération de Fariba Adelkhah, prisonnière scientifique jugée dimanche 19 avril
Fariba Adelkhah est prisonnière universitaire en Iran depuis plus de 300 jours. Elle doit y être « jugée » dimanche 19 avril 2020 sans qu’à aucun moment elle n’ait pu bénéficier d’une véritable défense tant l’action de son avocat est entravée par ses geôliers.
L’AFSP relaie l’appel de son comité de soutien à organiser une e-manifestation d’ici le 19 avril, parce que le confinement ne doit pas nous démobiliser et contribuer à l’étouffement de la liberté scientifique. En savoir plus et e-manifester…

©Stéphanie Samper

300 jours de détention pour Fariba Adelkhah
Nous sommes confinés depuis 20 jours. Fariba Adelkhah, chercheuse au Centre de recherches internationales de Sciences Po Paris, est en prison depuis 300 jours en Iran. En affichant son visage sur le site des institutions universitaires et des équipes de recherche de France, nous voulons manifester le soutien de la communauté scientifique et inciter le gouvernement à tout mettre en œuvre pour sa libération.
Fariba est en danger. Nous devons agir d’urgence pour elle.

Libération de Roland Marchal samedi 21 mars 2020 !
L’Iran a libéré le chercheur français Roland Marchal. Cette annonce faite par par la présidence de la République et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères samedi 21 mars est un immense soulagement. Mais nous restons mobilisés pour obtenir également la libération immédiate de notre autre collègue Fariba Adelkhah toujours emprisonnée en Iran.
La libération de Roland Marchal vient récompenser les efforts incessants et admirables du comité de soutien à Fariba et Roland et de tous ceux, amis, collègues, élus, responsables politiques, qui n’ont eu de cesse de dénoncer et lutter contre leur emprisonnement.
Fariba Adelkhah reste incarcérée dans un état de santé très préoccupant, affaiblie par plusieurs semaines de grève de la faim. Parce qu’elle est détenue sans motif, et pour des raisons humanitaires urgentes et impératives, il faut que soit mis un terme à son emprisonnement. Alors continuons à nous élever contre cette atteinte intolérable aux libertés académiques et à manifester à Fariba notre soutien inébranlable.
Lire l’article publié dans Le Monde…

APPEL A RASSEMBLEMENT LE 3 MARS, date de l’ouverture du procès de Fariba et Roland
Nos collègues, Fariba Adelkhah et Roland Marchal ont été arrêtés en Iran en juin 2019 et y sont détenus depuis. Nous sommes particulièrement inquiets pour eux. Fariba notamment a été hospitalisée en raison de son état de santé très préoccupant.
Aujourd’hui, nous savons que la date de leur procès a été fixée au 3 mars à 9h. Cette annonce a été faite le 17 février par leur avocat, Me Saïd Dehqan. Les chefs d’accusation pour Fariba Adelkhah sont : “propagande contre le système politique de la République islamique” et “collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale”. Le second chef d’accusation est aussi retenu contre Roland Marchal.
Plus que jamais, la solidarité pour nos collègues est primordiale. Le 3 mars de 12h15 à 12h30, nous vous invitons à vous rassembler devant l’entrée du 27, rue Saint-Guillaume, pour montrer notre soutien indéfectible à nos amis et collègues.
Venez nombreux et n’hésitez pas à faire circuler cette invitation autour de vous.

SAVE THE DATE Troisième séminaire Sociologie et anthropologie sociale du politique – Fariba et Roland : penser en pensant à eux
Le CERI organise sous le label Sociologie et anthropologie sociale du politique – Fariba et Roland : penser en pensant à eux des conférences régulières qui s’inspirent des travaux de Fariba Adelkhah et Roland Marchal. La prochaine séance aura lieu le 6 mars
 (10-13h – CERI, salle de conférences, 56 rue Jacob, Paris 6e) sur l’Afghanistan
En savoir plus sur le séminaire…

NEW Communiqué du Comité de soutien à Fariba Adelkhah et Roland Marchal (10 février 2020)
Les nouvelles des chercheurs français Fariba Adelkhah et Roland Marchal, arrêtés à l’aéroport de Téhéran le 5 juin et prisonniers scientifiques depuis cette date, sont mauvaises et préoccupantes.
En grève de la faim depuis le 24 décembre, ayant refusé de réintégrer sa cellule et ayant dormi dans les parties communes du quartier des femmes de la prison d’Evin pendant 25 nuits, Fariba Adelkhah est aujourd’hui très affaiblie et peine à garder son équilibre. Elle demeure néanmoins parfaitement lucide. En dépit de notre appel et des pressions des autorités carcérales et judiciaires, elle n’a toujours pas interrompu sa grève de la faim.
Roland Marchal, pour lequel elle s’inquiète énormément, est désemparé et est confronté à des problèmes de santé qui font l’objet de soins mais qu’aggrave évidemment sa détention.
Fariba Adelkhah et Roland Marchal ont été convoqués le 5 février par « la section 15 (du tribunal révolutionnaire) qui fait peur à tous les détenus politiques ». Ils ont été auditionnés séparément, pendant 10 minutes pour Fariba Adelkhah, et 30 minutes pour Roland Marchal, sans doute pour les besoins de la traduction. Le juge Abolghasem Salavati, le plus dur des magistrats du tribunal qui a la réputation d’entériner les recommandations du « pouvoir à l’envers », du « pouvoir qui ne dit pas son nom » – celui des Gardiens de la Révolution, selon les propres termes de Fariba Adelkhah – ne semblait pas au courant du fond du dossier, ni même de la grève de la faim de Fariba Adelkhah. Il s’est contenté de leur dicter et faire signer une lettre. Fariba Adelkhah et Roland Marchal n’étaient pas assistés par leur avocat pendant cette audience.
Ils estiment être confrontés à une « procédure juridique longue et sans dénouement » qui « peut durer ad vitam aeternam ».
Nous croyons comprendre pour notre part que le procès ne devrait pas tarder, et survenir sans doute avant le 20 mars, début des longues vacances de Nowrouz au cours desquelles le pays s’arrête de fonctionner.
Venez nombreux au Rassemblement silencieux sur le Parvis des droits de l’Homme, Esplanade du Trocadéro, mardi 11 février, de 12h30 à 13h30.

NEW Rassemblement silencieux sur le Parvis des droits de l’Homme, Esplanade du Trocadéro, mardi 11 février, de 12h30 à 13h30
Fariba Adelkhah et Roland Marchal, tous deux chercheurs au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po et du CNRS, sont prisonniers scientifiques en Iran depuis le 5 juin 2019. Comme une quinzaine d’autres universitaires étrangers, ils sont sous le coup de chefs d’accusations politiques – atteintes à la sûreté de l’Etat, propagande contre le régime, espionnage – qui ne trompent personne, et pas même la justice iranienne puisqu’un tribunal a demandé la libération sous caution de Fariba Adelkhah et de Roland Marchal, en décembre, et qu’un autre tribunal a levé l’accusation d’espionnage à l’encontre de Fariba Adelkhah, en janvier. Mais les Gardiens de la Révolution, qui sont les auteurs de ces arrestations arbitraires, ont toujours le dernier mot tant sur le fond que sur les modalités de la détention, dont les conditions sont très dures. Fariba Adelkhah, croyons-nous savoir, parle à ce propos d’un pouvoir qui ne dit pas son nom et que nul n’ose nommer, d’un « pouvoir à l’envers ».
Partie prenante des institutions collégiales de décision – le Conseil de discernement de la raison d’Etat, le Haut Conseil de sécurité nationale – ce « pouvoir à l’envers » ne dépend constitutionnellement que du Guide de la Révolution. C’est donc à celui-ci que nous nous adresserons solennellement, ce mardi 11 février, date de la commémoration de la révolution de 1979, à l’occasion d’un rassemblement, pour lui demander la libération inconditionnelle et immédiate de Fariba Adelkhah et Roland Marchal dont le seul tort est d’exercer leur métier en toute intégrité, en toute indépendance.
De sa prison Fariba Adelkhah a lancé un appel aux autorités iraniennes et, par delà, moyen-orientales : « Sauvez les chercheurs, sauvez la recherche pour sauver l’histoire ! ». Ce message s’adresse à chacun(e) de nous, dans le monde entier.
Pour porter cette demande, nous vous invitons à venir nombreux sur le parvis des droits de l’Homme, au Trocadéro, à Paris, mardi 11 février, de 12h30 à 13h30, et à rejoindre le rassemblement silencieux organisé par le Fonds d’analyse des sociétés politiques et le Comité de soutien à Fariba Adelkhah et Roland Marchal.
L’artiste sénégalais Alioune Diagne dansera pour eux sur le parvis.
Contact : F&R Support Committee fariba.roland@gmail.com

NEW Journée de rencontres en soutien à Fariba Adelkhah et Roland Marchal le 31 janvier 2020 Retrouvez ici les podcasts !
Le centre de recherche international de Sciences Po (CERI) organise le vendredi 31 janvier une journée de rencontres, en soutien à Fariba, à Roland et à tous les chercheurs et chercheuses dans le monde qui sont incarcérés, intitulée “Captifs sans motif : figures contemporaines du prisonnier et de l’otage”.
Journée de rencontres, de soutien et de réflexion où les intervenants exploreront les questions importantes que pose la détention de nos chercheurs. Elle entend notamment nourrir la réflexion sur les prisonniers et les otages, d’un point de vue politique, juridique et éthique.
Responsables scientifiques : Ariel Colonomos et Gilles Favarel-Garrigues.
En savoir plus sur le programme détaillé et s’inscrire…

 

Le 24 décembre, Fariba Adelkhah et Kylie Moore-Gilbert, académique australienne également détenue à Evin, ont commencé une grève de la faim pour exiger leur libération mais aussi celle d’autres prisonniers académiques en Iran et au Moyen Orient. Au nom de la liberté académique, toutes deux s’engagent dans une nouvelle phase de lutte et en appellent à notre soutien. L’information nous a été confirmée par le Quai d’Orsay et une autre source.
Lire la lettre qu’elles ont réussi à faire diffuser par un réseau de soutien au droits de l’homme en Iran.
Lire le communiqué de la direction de Sciences Po (26 décembre 2019)


A l’annonce de la détention arbitraire en Iran de notre collègue Roland Marchal, directeur de recherche CNRS au CERI, l’Association Française de Science Politique avait immédiatement tenu à faire part le 18 octobre 2019 de sa profonde émotion et de sa totale solidarité, comme elle l’avait fait en juin dernier en apprenant l’emprisonnement, en Iran aussi, de Fariba Adelkhah, chercheure FNSP.  Notre association, attachée au principe intangible des libertés académiques, exprime son entier soutien à nos deux collègues et appelle à leur libération immédiate. Rien ne justifie l’incarcération de Fariba Adelkhah et Roland Marchal dont les activités sont strictement universitaires.

 

Et aussi…

Communiqué du FASOPO du 15 octobre 2019

Communiqué de Sciences Po du 17 octobre 2019

Chercheuse emprisonnée en juin : Téhéran met en garde Paris contre toute «ingérence» (Le Figaro, 4 octobre 2019)

Qui est Roland Marchal, le deuxième chercheur français arrêté en Iran en juin ? (La Parisien, 16 octobre 2019)

#FreeFariba #FreeRoland