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Au titre des mesures sanitaires et dans le cadre d’une permission pour cause médicale, notre collègue chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah est sortie de prison samedi 3 octobre 2020 et a regagné son domicile personnel où elle est assignée à résidence, sous contrôle d’un bracelet électronique. Nous espérons que cette libération temporaire devienne rapidement définitive mais pour cela nos actions de soutien doivent se poursuivre.
Même si cela est évidemment une première bonne nouvelle, la « libération temporaire » de Fariba ne change rien au fond du problème. Et son comité de soutien a raison de le rappeler haut et fort : « Fariba reste prisonnière scientifique, sous le coup d’une peine de prison de cinq ans, à l’issue d’un « procès » inique, sur la base d’accusations ineptes ». Il se félicite que le ministre des Affaires étrangères ait, ces derniers jours, réitéré la position de la France en réponse à une question parlementaire et, à nouveau, à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Nous continuons donc à nous battre pour que l’innocence de notre collègue soit reconnue et qu’elle recouvre sa liberté de recherche et de mouvement. Mais nous pouvons désormais le faire avec un peu de baume au coeur.
Pour redire notre soutien à Fariba, rendez-vous le jeudi 15 octobre devant le CERI, 56 rue Jacob à Paris à 13h30 pour un rassemblement masqué et distancié. Ce rassemblement sera suivi à 14h30 d’une nouvelle séance du séminaire « Fariba Adelkhah : sociologie et anthropologie sociale du politique. Penser en pensant à elle ». Venez nombreux pour bien signifier que ni la pandémie ni l’été ni son assignation à résidence ne nous la font oublier.
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Le Monde, 3 octobre 2020