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Le rapport d’activité 2023 de la section 04 du CNU vient d’être publié. Sa lecture, utile à tou.te.s les politistes concerné.e.s par le renforcement de la science politique dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche, sera aussi extrêmement précieuse pour les candidat.e.s aux recrutements 2024.
Ce rapport présente des données et informations sur la composition de la section 04 du CNU, les prises de position de la section en 2023, la qualification à la maîtrise de conférences et au professorat, les avancements de grade, les primes d’encadrement doctoral et de recherche, les congés pour recherche et conversion thématique.
« Avec un peu de retard, voilà le dernier rapport d’activité du mandat de la section 04 du CNU. Pour ce dernier rapport, je tenais d’abord à remercier l’ensemble des membres du CNU qui se sont engagés avec sérieux et énergie dans cette activité chronophage, mais si utile à la communauté des politistes.
Je remercie aussi particulièrement le bureau qui m’a épaulée tout au long de ces quatre années. Merci donc à Alice Mazeaud, Jérémie Nollet et Fréderic Ramel pour leur soutien et leur engagement et pour nos débats toujours utiles et constructifs.
Il ne s’agit pas dans ce dernier rapport d’engager une fois encore une défense du CNU. Nous l’avons fait à maintes reprises dans les années qui précédent. Nous avons été bien malmenés durant ces quatre ans, en particulier par le vote de la LPR en 2020, mais notre travail et notre engagement prouvent à quel point une instance collégiale est utile à la fois pour ses activités les plus « prosaïques », celles de la gestion des carrières et de l’entrée dans la profession par la voie de la qualification, mais aussi pour sa contribution à la défense de la discipline et des libertés académiques. Nous sommes parfois sortis du cadre des missions qui nous avaient été attribuées par le ministère, mais à chaque fois avec pour objectif de défendre le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche et les intérêts de notre discipline dans sa diversité.
En lien avec l’AFSP, nous avons réfléchi aux carrières et aux conséquences sur l’ensemble de notre profession des nouveaux dispositifs introduits par la LPR (RIPEC, repyramidage en particulier). Nous avons été attentifs à ce que les intérêts collectifs des politistes soient à chaque fois défendus.
Bien sûr ce mandat qui s’achève laisse de plus en plus de jeunes collègues aux portes de l’université. Le CNU est aussi l’observatoire privilégié de la précarité de celles et ceux qui souhaitent embrasser une carrière d’enseignant-chercheur. Les dossiers que nous avons eu à examiner durant ces quatre années montrent pourtant les qualités de celles et ceux qui sont candidates et candidats à la qualification. Ils manifestent aussi la charge d’enseignement qu’ils et elles assurent et combien ils sont indispensables au fonctionnement de l’université sans que leur statut ne soient reconnus et leurs engagements valorisés.
Pour finir, je souhaite à toutes celles et ceux qui s’engagent pour le mandat qui s’ouvre dans quelques semaines, tout le plaisir et l’enthousiasme que nous avons eu collectivement à mener à bien les missions qui nous ont été confiées par la communauté des politistes. »
Sandrine Lévêque, Professeure de science politique, Sciences Po Lille, CERAPS, présidente de la section 04.
Le 20 octobre 2023