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Normes, justice

Le groupe « Normes et Justice » rassemble des chercheuses et chercheurs travaillant sur les questions qui touchent au droit et à la justice, de façon directe ou indirecte, et s’intéressent au rôle du droit et de ses intermédiaires dans la régulation sociale et politique. Les politiques publiques de justice et de sécurité, les professionnels et usagers de ces services publics sont au cœur de ce groupe. L’accent est mis sur le dialogue entre différents courants (sociologie de l’action publique, sociologie du droit, etc.) et méthodes d’enquête.

NEW / Le groupe de recherche AFSP « Normes et justice » lance un appel à communications sur sur le thème « Justice, algorithmes et intelligence artificielle » pour le double module qu’il organisera en visioconférence lors des 2e Rencontres de la science politique le 2 juillet 2021 en partenariat avec l’Université de Nanterre.
La date limite de l’appel à communications est fixée au 10 mai 2021.
Voir l’appel…

Le groupe « Normes et Justice » rassemble des chercheuses et chercheurs travaillant sur les questions qui touchent au droit et à la justice, de façon directe ou indirecte, et s’intéressent au rôle du droit et de ses intermédiaires dans la régulation sociale et politique. Les politiques publiques de justice et de sécurité, les professionnels et usagers de ces services publics sont au cœur de ce groupe. L’accent est mis sur le dialogue entre différents courants (sociologie de l’action publique, sociologie du droit, sociologie des professions, des organisations ou des institutions, etc.) et méthodes d’enquête.

Beaucoup de travaux portent sur les institutions et organisations policières et judiciaires, les professionnels qui y participent, leurs pratiques et leurs socialisations ou ethos professionnels (Boigeol, 2013 ; Vanneuville, 2013 ; Delpeuch et al., 2014 ; Jobard et de Maillard, 2015). D’autres recherches étudient les instruments qui encadrent et parfois contraignent les pratiques. Elles s’intéressent autant à leurs effets sur les organisations, normes et ethos professionnels qu’aux détournements et contournements dont ces dispositifs font l’objet.

Etudiant les politiques publiques, ces travaux ou d’autres étudient la contribution des institutions judiciaires et policières à l’ordre social et à la légitimité de l’Etat. Certaines recherches analysent la construction des problèmes, et des cadrages médiatiques, scientifiques et politiques dont ils font l’objet. D’autres étudient les processus réformateurs et leurs effets (Vigour, 2018 ; Vauchez et Willemez, 2007). Dans quelle mesure les orientations politiques (politics) pèsent-elles sur les réformes institutionnelles (polity), sur la mise en œuvre de l’action publique (policies) et les rapports aux services publics ?

Enfin, sans prétention à l’exhaustivité, en sociologie de l’action publique comme en sociologie du droit, on observe depuis une vingtaine d’années un regain d’intérêt pour les usagers, destinataires ou publics. Ces travaux s’intéressent à la réception de l’action publique (Baudot et Revillard, 2014 ; Revillard, 2018) ; aux policy feedbacks ; aux expériences quotidiennes du droit – les legal consciousness studies (Ewick et Silbey, 1998), ou à la justice procédurale (Tyler, 2003). Ces travaux étudient les conditions de (non)mobilisation du droit et de dispositifs étatiques, et les capacités de contournement et de négociation de ces règles.

En revanche, l’analyse conjointe des expériences et représentations des professionnels et des usagers en matière d’action publique, reste centrée sur des expériences restreintes. Les « relations au guichet » se focalisent sur leur caractère discrétionnaire (Lipsky, 2010) et sur les infléchissements, voire les discriminations qui en résultent (Weller, 1999 ; Spire, 2007 ; Mazouz, 2017). D’autres travaux portent sur la réception de l’action publique (Droit et société, Les relations police et population, 2017), les non-recours aux droits (Warin, 2016), les pratiques et rapports ordinaires des gouvernés à divers services publics (Spire, 2016). D’autres travaux s’intéressent à la conscience du droit des acteurs ordinaires et des street-level bureaucrats et à leurs interactions (Hertogh, 2018). En comparant les interactions (ou non) et les rapports différenciés des usagers aux services publics et leurs professionnels, l’enjeu est d’expliquer les congruences et dissonances.

Enfin, les méthodes mobilisées pour étudier les normes, le droit ou le système judiciaire sont multiples et diverses : observations des pratiques et interactions, réalisation d’entretiens individuels ou collectifs, et de questionnaires, analyse qualitative ou quantitative de dossiers ou de cohortes…

 

Responsables scientifiques :

Juillet 2019 / CONGRES AFSP : 2 panels « Comparer les expériences et représentations des professionnels et usagers des services publics »

Le groupe « Normes et Justice » a organisé deux sessions de 2 heures lors du 15ème congrès de l’AFSP à Bordeaux sur le thème « Comparer les expériences et représentations des professionnels et usagers des services publics ». Les dix communications présentées ont permis d’ouvrir un dialogue entre des chercheuses et des chercheurs aux profils variés : confirmés ou doctorants, avec des terrains se situant aussi bien en France qu’à l’étranger. Le point commun résidait dans le souci d’analyser de manière croisée les expériences et représentations des usagers et des professionnels des services publics, principalement la justice et la police, mais aussi d’autres administrations où la question du respect des droits était en jeu. Chaque panel était discuté respectivement par Frédéric Ocqueteau et Jean-Marc Weller.
Voir le programme détaillé des communications…

Aucun événement organisé par ce groupe.