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Ecologie politique (GREP)

Dans le contexte actuel de crise écologique globale, les enjeux environnementaux occupent une place de plus en plus centrale dans le débat public, et sont mobilisés par un nombre croissant d’acteurs. Les victoires électorales récentes remportées par les mouvements écologistes, l’intégration croissante des changements climatiques dans l’action publique, ou encore la vitalité des négociations internationales sur l’environnement en sont des illustrations. En science politique, la recherche sur ces sujets, en plein développement, peut encore paraître fragmentée. Le groupe de recherche “Ecologie politique” (GREP) de l’AFSP s’inscrit dans une démarche de constitution d’une communauté scientifique de politistes francophones sur ces enjeux, ainsi que d’activités scientifiques destinées à valoriser le dialogue théorique et méthodologique entre les différentes sous-disciplines de la science politique.

Co-responsables du groupe :

  • Mathilde Allain (Maîtresse de conférences, Université Sorbonne Nouvelle/IHEAL-CREDA)
  • Adrien Estève * (Postdoctorant, Sciences Po/CERI)
  • Lucile Maertens, Maîtresse-assistante, Université de Lausanne/CRHIM)
  • Sylvie Ollitrault* (Directrice de recherche CNRS à l’ISP)
  • Amandine Orsini (Professeure, Université Saint-Louis Bruxelles/CreSPo)
  • Simon Persico (Professeur des Universités, Sciences Po Grenoble/PACTE)
  • Bruno Villalba (Professeur des Universités, AgroParisTech/Printemps)

* coordinateurs du groupe

Contacts : 

Adrien Estève adrien.esteve@sciencespo.fr
Sylvie Ollitrault sylvie.OLLITRAULT@cnrs.fr

Adresse générique de contact : grep.afsp@gmail.com

NEW Les 30 et 31 mai 2024, le Groupe de recherche sur l’écologie politique (GREP) de l’Association Française de Science Politique organise ses Doctoriales au Campus Condorcet, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Un appel à contributions est lancé aux politistes juniors pour venir présenter leurs travaux de doctorat, avec une date limite de réponse fixée au 16 février 2024.
En savoir plus…

Le groupe se structure en deux axes thématiques.

Axe 1 : Pluralité, hybridation, et circulation des idées, des concepts, et des répertoires d’action des mouvements et des partis écologistes

Responsables : Mathilde Allain (Maîtresse de conférences, Université Sorbonne Nouvelle/IHEAL-CREDA), Sylvie Ollitrault (Directrice de recherche CNRS à l’ISP), Simon Persico (Professeur des Universités, Sciences Po Grenoble/PACTE), Bruno Villalba (Professeur des Universités, AgroParisTech/Printemps)

Cet axe thématique étudie les transformations des mouvements qui se réclament de l’écologie politique, sur le plan électoral comme dans le champ des mobilisations, afin de rendre compte de leurs développements récents. Il existe en effet différentes articulations entre socialisme et écologie, qui correspondent à différentes interrogations sur la justice sociale et environnementale. Nous nous pencherons par exemple sur ce que fait l’écologie politique à des mouvements sociaux plus traditionnels et/ou sectoriels, aux façons dont ces mouvements intègrent l’urgence climatique et sont transformés par le militantisme écologique. Cet axe s’intéresse également aux différentes approches de l’écologie politique, notamment dans les pays du Sud, afin de rendre compte de la diversité des mobilisations environnementales et climatiques. Une attention particulière sera accordée à la circulation des idées, des pratiques et des acteurs (mobilité des jeunes militants, exportation/importation de cadres discursifs et de répertoires d’action), à l’évolution des causes défendues ainsi qu’à leur articulation avec les enjeux démocratiques et de développement. L’axe interroge l’évolution des répertoires d’action des militants écologistes/environnementaux et les débats qui les animent (désobéissance civile, rapport à la violence, etc.) dans un contexte de fortes interrogations des systèmes démocratiques (désaffection à l’égard du vote, remise en cause des institutions. Il s’attachera à analyser la diversité des causes défendues, les possibles contradictions ainsi que les tensions qui entourent les processus de construction des écologies politiques (en fonction des identités politiques, des échelles, des lieux de production de ces idées).

Axe 2 : Processus d’institutionnalisation, de participation, et d’intégration à l’action publique environnementale 

Responsables : Adrien Estève (Postdoctorant, Sciences Po/CERI), Lucile Maertens, Maîtresse-assistante, Université de Lausanne/CRHIM) et Amandine Orsini (Professeure, Université Saint-Louis Bruxelles/CreSPo)

Dans ce second axe thématique, il s’agit d’étudier les logiques d’institutionnalisation de l’écologie politique et les processus de participation aux négociations et à la décision. En s’intéressant à différentes catégories d’acteurs, et à différentes arènes et organisations locales, nationales, et internationales, les travaux de cet axe posent la question des conséquences de l’intégration de l’écologie dans le système politique, à la production des politiques publiques environnementales, et leurs échecs. Ces conséquences concernent à la fois la façon dont les enjeux écologiques réussissent, ou non, à pénétrer l’agenda politique et les politiques publiques ; mais aussi la façon dont ces enjeux changent le jeu politique classique. En quoi les questions d’écologie politique questionnement l’ordre établi et permettent de faire évoluer les pratiques politiques, sur les questions d’environnement et au-delà. L’axe s’intéresse donc à la fois à ce que le jeu politique fait à l’écologie, mais aussi ce que l’écologie fait au jeu politique. En écho de l’axe 1, l’axe 2 se développe à toutes les échelles politiques et sur toutes les aires géographiques. La perméabilité des politiques aux questions environnementales varie d’un État à l’autre, d’une région à l’autre, et c’est cette diversité qui permettra aux chercheur.e.s de tester les possibilités d’évolution proposées par l’écologie politique. L’axe sera également attentif à l’inclusion des acteurs non étatiques dans le débat, les plateformes scientifiques, les coalitions de causes des ONGs ou les mouvements transnationaux de la jeunesse.

  • JUIN 2023 / Modules lors des 3e RENCONTRES DE LA SCIENCE POLITIQUE – Sciences Po, Paris

Le GREP organisera deux sessions dans le cadre de la 3e édition des Rencontres de la science politique qui se tiendront les 26 et 27 juin 2023 à Paris.

1ère session – lundi 26 juin 2023, 14h-16h
2ème session – mardi 27 juin 2023, 11h-13h

Si l’alerte écologique a mis plusieurs décennies à s’imposer sur les agendas, la crise climatique occupe désormais une place centrale dans les discours politiques nationaux et internationaux. Cette centralité dépend étroitement des rapports de force politiques, du jeu des négociations, et du poids des groupes d’intérêt. Dans ce cadre, les organisations et les individus engagés dans le mouvement social écologiste adoptent des stratégies contrastées entre concertation et désobéissance civile. Les partis politiques qui ont décidé d’intégrer l’écologie politique dans leur doctrine sont traversés par des dynamiques allant de la volonté d’impulser ou de participer aux politiques publiques à la tentation de s’opposer physiquement aux pouvoirs publics dans le cadre de conflits environnementaux.

L’objectif des sessions proposées est d’inviter les chercheurs et les chercheuses en science politique à interroger les terrains actuels tout en considérant l’historicité des organisations nationales et internationales qui se réclament de l’écologie politique. Cette première rencontre du groupe a donc pour projet de rassembler les thématiques, les perspectives, les épistémologies contemporaines des recherches en cours afin d’être en mesure de comprendre les formes d’expression politique se revendiquant de l’écologie. Les deux axes identifiés par le groupe structureront les tables rondes. Une activité de mise en réseau des chercheur.e.s présent.e.s est également prévue pour favoriser les synergies et prévoir de futures activités communes.

Zoe Cheli, doctorante, Université de Lausanne (IEP)

Loïc Cobut, doctorant, Université Saint-Louis – Bruxelles (CReSPo)

Annabelle Demy, doctorante, Université de Rennes (ARENES)

Meryam El Bouhati, doctorante, Université de Lille (CERAPS)

Henriette Faure, doctorante, EHESS

Lucas Faure, doctorant, Sciences Po Aix en Provence (Mesopolhis)

Maxime Gaborit, doctorant, Université Saint-Louis – Bruxelles (CReSPo)

Benoît Luczak, doctorant, Sciences Po Aix (Mesopolhis)

Romane Soler, doctorante, Université de Rouen (Dysolab)

Damien Schrijen, doctorant, Université de Rennes (ARENES)

Luis Rivera Velez, postdoctorant, Université de Lausanne (CRHIM)

Anaëlle Vergonjeanne, doctorante, Sciences Po Paris (CERI)

Gaelane Wolff, doctorante, Université de Genève (GSI)

ECPR Standing group Environmental Politics https://ecpr.eu/standinggroups/standinggrouphome.aspx?ID=9

Groupe de travail « International Political Sociology » de l’Association Suisse de Science Politique (ASSP) https://www.svpw-assp.ch/fr/groupes-de-travail/international-political-sociology/page

Séminaire central du CREDA (Centre de recherche et de documentation sur les Amériques) « Extractivismes et transitions énergétiques” – http://www.iheal.univ-paris3.fr/fr/basic-page/s%C3%A9minaire-central-du-creda-2022-2023

Séminaire de recherche « Environnement et relations internationales » (Sciences Po – CERI) – https://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/environnement-et-relations-internationales-0.html

Séminaire de recherche en science politique du CReSPo, Université Saint-Louis – Bruxelles (https://www.crespo.be/seminaire_crespo/)

Séminaire de recherche de la Chaire Jean Monnet EUGLOBALBREEN, Université Saint-Louis – Bruxelles (https://euglobalgreen.eu/speakers-series/)

Allain, M., & Maillet, A. (2022). Les mobilisations autour de l’extractivisme. Circulation et potentiel heuristique d’un concept en voie de globalisation: Revue internationale de politique comparée, Vol. 28(3), 7‑29. https://doi.org/10.3917/ripc.283.0007

Estève, A. (2022), Guerre et écologie. L’environnement et le climat dans les politiques de défense (France et Etats-Unis), Paris, Presses Universitaires de France.

Ollitrault, S., Sommier, I., Hayes, G. (2019), Breaking Laws: Violence and Civil Disobedience in Protest. Amsterdam University Press, 2019.

Orsini, A., Cobut, L., Gaborit, M., (2021), “Climate change acts non-adoption as potential for renewed expertise and climate activism: the Belgian case”, Climate policy, vol. XX, n°.XX, p. XX (2021).

Persico, S. (2021), « Quand l’écologie fait de la politique », Revue Projet, 382, 20-24.

Villalba B. (2022), L’écologie politique en France, Paris, La Découverte.