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Migration, politisation, mobilisation

Ce groupe de travail rassemble des politistes travaillant sur un objet en pleine expansion : le rapport au politique en migration. Parce que l’étude des processus de politisation et de mobilisation en migration déborde du cadre des frontières et recouvre des territorialités et des temporalités diverses, ce groupe propose d’être un espace de décloisonnement théorique et spatial dans un champ encore très marqué par les biais du nationalisme méthodologique. Il s’agira ainsi de réfléchir collectivement tant aux effets du temps et de l’espace sur les engagements que de faciliter une démarche comparative et une appréhension globale de mobilisations souvent pensées de manière fragmentée et restreintes à leurs formes les plus visibles. Enfin, ce groupe souhaite être un espace commun de discussions méthodologiques et réflexives tant sur nos pratiques au sein de terrains souvent contraints que sur les effets de nos travaux dans un contexte de sécurisation des migrations.

Co-responsables du groupe :

  • Marie Bassi, maîtresse de conférences (Université Côte d’Azur-ERMES).
  • Pauline Brücker, maîtresse de conférences (Université de Rouen).
  • Hélène Le Bail, chargée de recherche CNRS (Sciences Po-CERI).
  • Mathilde Zederman, maîtresse de conférences (Université Paris-Nanterre).

Contacts : 

Pauline Brücker po.brucker@gmail.com
Mathilde Zederman mathildezederman@hotmail.fr

NEW ! Séminaire 2024 du groupe AFSP « Migration, Politisation, Mobilisation »
Le groupe de recherche AFSP « Migration, Politisation, Mobilisation » lance en 2024 son séminaire mensuel et itinérant, un nouveau format pour aborder sous de multiples facettes le rapport au politique en migration et offrir des temps de discussion méthodologique et réflexive sur l’étude des processus de politisation et de mobilisation en migration.
Séance 4 – 16 mai 2024 (14-16h) en présentiel et en visio
Les politiques publiques face à la politisation de l’immigration

Pour en savoir plus…

Ce groupe de recherche se donne pour objectif de rassembler les politistes travaillant au croisement des études migratoires, des mobilisations et des processus de politisation, à partir d’une thématique en pleine expansion : le rapport au politique en migration. Il s’agit ainsi de favoriser le rapprochement de chercheur·es partageant un intérêt tant théorique qu’épistémologique et méthodologique autour de cette thématique, mais ne bénéficiant que de peu d’espaces communs de travail.

En effet, cet objet pâtit d’une multitude de contraintes qui rendent son appréhension souvent fragmentée : catégories d’action publique diverses qui divisent les groupes sociaux ; mobilisations ou formes de résistances infrapolitiques des migrants qui sont maintenues dans l’ombre ; mémoires des luttes parcellaires et invisibilisées ; trajectoires de politisation et d’engagement se déployant de manière complexe au gré des parcours migratoires et du temps long de l’exil, etc. En témoigne la sectorisation des mobilisations étudiées dans la majorité des travaux en science politique portant sur les dimensions politiques des migrations – telles que les recherches sur les luttes des travailleurs migrants, des enfants d’immigrés, des diasporas mobilisées vers leur pays d’origine ou encore des « soutiens » aux migrants issus de la société civile. Ces distinctions catégorielles fragmentent une appréhension globale de ces modalités de politisation et de mobilisation, du reste souvent restreintes aux formes visibles d’actions collectives. À cela s’ajoutent des lignes de fractures spatiales et de division du travail empirique : au « Nord » des mobilisations plus visibles qu’au « Sud » où le politique prend souvent des allures détournées dans des régimes autoritaires.

Avec pour objectif d’appréhender ensemble ces différentes facettes du politique en migration, la première vocation de ce groupe de travail est d’offrir un espace de dialogue et de réflexion dépassant les sous-champs disciplinaires et les distinctions aréales caractérisant trop souvent son étude. Il propose d’être le lieu du décloisonnement théorique et spatial dans un champ encore très marqué par les biais du nationalisme méthodologique. L’étude des processus de politisation et de mobilisation en migration déborde en effet du cadre des frontières et recouvre des territorialités diverses qui interrogent tant les effets du temps que de l’espace sur les engagements.

En premier lieu, elle demande de mettre en regard les parcours migratoires dans les pays d’accueil avec les formes de regroupement et de mobilisation qui prennent place dès le pays d’origine, mais aussi tout au long des itinéraires migratoires, dont l’allongement révèle d’autant plus l’importance de la dimension temporelle du rapport au politique. En deuxième lieu, elle suppose de mettre en commun et de confronter des questionnements à partir d’une grande diversité historique et géographique d’expériences de politisation et de mobilisation, de penser ces expériences en contextes démocratique et autoritaire, et d’envisager la circulation et l’évolution des pratiques et des représentations politiques dans ces contextes hétérogènes. En troisième lieu, une telle étude nécessite une conception large de la politisation, entendue comme un processus, sensible aux effets d’expériences sociales longitudinales et transnationales, faites de ruptures, de continuités et de circulations ; ainsi qu’une compréhension des mobilisations attentive à leur dimension transnationale, et dans laquelle le rapport au temps et à l’espace complexifie les carrières militantes, l’évolution des représentations politiques ou encore la question de la transmission des mémoires des luttes en migration. Dans cette perspective, l’approche comparative ici proposée est essentielle pour offrir un regard transversal sur les processus de politisation et de mobilisation en contexte migratoire.

La deuxième vocation de ce groupe de travail est d’offrir un espace de discussions méthodologiques et épistémologiques. En ce qui concerne les enjeux de méthode, nous souhaitons interroger en particulier les défis qui se posent à des terrains contraints, dans un contexte de sécurisation des enjeux migratoires dans différents pays du Nord comme du Sud. Ce groupe souhaite aussi être un lieu de réflexivité sur nos pratiques notamment vis-à-vis de la production du savoir sur les migrations et son rapport à la pensée d’Etat. À l’instar du terme « exilé » qui s’est imposé dans une grande partie des travaux sur les migrations ainsi que dans le champ militant depuis les années 2010, et dont les effets restent à interroger, ce groupe portera une attention centrale à la question des catégorisations et des catégories mobilisées dans nos travaux. Enfin, les enjeux éthiques et de réflexivité autour du rôle particulier du/de la politiste dans la cité travaillant sur les migrations nécessitent d’être abordés collectivement. Dans un contexte de sécurisation et de médiatisation autour de ces enjeux, l’ambivalence – entre nécessité et difficulté – de la prise de parole publique exige un espace commun de réflexion que ce groupe de travail se propose d’offrir.

  • FEVRIER 2024 / Lancement du Séminaire 2024 du groupe AFSP « Migration, Politisation, Mobilisation »
    Le groupe de recherche AFSP « Migration, Politisation, Mobilisation » lance en 2024 son séminaire mensuel et itinérant, un nouveau format pour aborder sous de multiples facettes le rapport au politique en migration et offrir des temps de discussion méthodologique et réflexive sur l’étude des processus de politisation et de mobilisation en migration.
    Pour en savoir plus…

 

  • JUIN 2023 / Modules lors des 3e RENCONTRES DE LA SCIENCE POLITIQUE – Sciences Po, Paris

Le groupe Migration, politisation, mobilisation organisera deux sessions dans le cadre de la 3e édition des Rencontres de la science politique qui se tiendront les 26 et 27 juin 2023 à Paris.

Ces deux sessions du groupe « Migration, politisation, mobilisation » proposent de réfléchir aux défis méthodologiques, déontologiques et épistémologiques que pose aujourd’hui l’étude du politique en migration. Seront notamment abordés : les difficultés inhérentes aux conduites d’enquêtes ethnographiques transnationales et longitudinales ; les risques d’ordre sécuritaire contraignant le travail d’enquête et posant la question de notre potentielle mise en danger et celle de nos enquêté·es, particulièrement dans un contexte d’hyper-sécurisation des migrations ; l’utilité sociale de nos recherches et la question des formes que doivent prendre nos efforts de diffusion de ces savoirs, dans un contexte de banalisation de discours racistes et anti-migratoires au Nord comme au Sud.

  • Lundi 26 juin (11h-13h) : Ethnographier le politique en migration

Intervenant.es :  Olga Bronnikova (Université Grenoble-Alpes), Pauline Brücker (Université Paris8), Thomas Posado (Casa Velazquez), Tony Rublon (Université de Poitiers)

Animation : Mathilde Zederman (Université libre de Bruxelles)

  • Mardi 27 juin (16h-18h) : Quelle place pour les chercheur.es et les exilé.e.s dans l’étude du politique en migration ?

Intervenant.es : Sara Casella Colombeau (Université Grenoble-Alpes), Hélène Le Bail (CERI-Sciences Po), Youri Lou Vertongen (Université Saint Louis Bruxelles)

Animation : Marie Bassi (Université Côte d’Azur)

Comité d’organisation : Marie Bassi, Pauline Brücker, Hélène Le Bail, Mathilde Zederman
Contacts : Pauline Brücker po.brucker@gmail.com et Mathilde Zederman mathildezederman@hotmail.fr

Membres du groupe de recherche (octobre 2023)

Pauline Brücker MCF en science politique, Université de Rouen
Hélène Le Bail Chargée de recherche CNRS, CERI Sciences Po
Marie Bassi MCF en science politique, ERMES, UCA Nice
Mathilde Zederman MCF en science politique, Université de Nanterre
Olivier Ferrando MCF en science politique, Université Catholique de Lyon
Sara Casella Colombeau MCF en science politique, Université Grenoble Alpes
Romain Busnel Postdoctorant FNRS, ULB, Bruxelles
Rémi Carcélès Doctorant AMU, Sciences-Po Aix, MESOPOLHIS, ICM
Elif Becan ATER, Université Paris 10 Nanterre, fellow ICM
Alison Bouffet ATER en philosophie contemporaine, Université de Lille; doctorante Université Paris Cité; fellow ICMigrations
Thomas Posado MCF, Université de Rouen; fellow ICMigrations
Youri Lou Vertongen Post-doctorant, Université Saint-Louis Bruxelles
Oriane Sebillotte Doctorante en gégraphie, EHESS, Géographie-cités, fellow ICMigrations
Lio Ando-Bourguet Doctorante en géographie et science politique, Université Paris-Cité, CESSMA, fellow ICMigrations
Eleftheria (Elith) Koutsioumpa Doctorante en sociologie, Université Paris 13, fellow ICMigrations
Nouran Gad Doctorante en science politique, Mesopolhis / Sciences Po Aix
Célia Nguyen Doctorante en sociologie, Université Côte d’Azur, URMIS Nice
Tony Rublon Doctorant en Géographie, MIGRINTER/CEPED
Camille Traoré Doctorante en science politique, LAM, Sciences Po Bordeaux
Fanny Christou Docteure en Géographie ; Researcher, Malmö University, Sweden & Lecturer, Southern Denmark University, Denmark
Caterina Giusa Postdoctorante Labers, UBO, Brest
Yoletty Bracho Docteure en science politique. Université Lumière Lyon 2. Triangle UMR
Léo Fourn Postdoctorant, Ceped
Andrea Gallinal Doctorante en science politique, MESOPOLHIS/Sciences Po Aix, ICM
Ophélie Mercier Doctorante en anthropologie, Université de Ghent
Lola Guyot Docteure en science politique, fellow ICMigrations
Olga Bronnikova MCF, Université Grenoble Alpes

 

Informations bientôt disponibles

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