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SPRI – Sociologie Politique des Relations Internationales

Alors que la prégnance des sujets internationaux interpelle une discipline qui compte un nombre croissant de « sociologues de l’international », le groupe SPRI propose d’explorer ce que la sociologie politique fait aux relations internationales et ce que les relations internationales font à la sociologie politique. Il se donne principalement pour objectif d’animer un séminaire de recherche et de conduire un projet de manuel en rassemblant des chercheur.e.s à différentes étapes de leur carrière et en formalisant des liens avec des collectifs de recherche étrangers.

Co-responsables (et coordinatrice *) du groupe :

Natália Frozel Barros (Université Paris-Est Créteil, LIPHA) *
Maïlys Mangin (Université de Toulouse, IDETCOM)
Florent Pouponneau (Université de Toulouse, IDETCOM)
Piero Tellerías Melgarejo (Université Paris 1, CESSP)

Contact :

Natália Frozel Barros natalia.frozel-barros@u-pec.fr

Ce groupe de recherche de l’AFSP propose d’explorer ce que la sociologie politique fait aux relations internationales et ce que les relations internationales font à la sociologie politique.

Les politistes français ont joué un rôle important dans le tournant sociologique qu’a pris, depuis les années 1990, l’étude des relations internationales. En France, il est désormais acquis que les problèmes de recherche que soulève l’analyse des relations internationales sont les mêmes que ceux qui se posent à l’ensemble des sciences sociales, et qu’il y a tout à gagner à s’appuyer sur les démarches et les acquis ordinaires des sciences sociales pour proposer des conceptualisations innovantes. Dans le prolongement de cette perspective, ce groupe se positionne sur trois chantiers de travail.

Penser les apports de la sociologie des phénomènes internationaux à la science politique.

Ce groupe vise à structurer une réflexion collective sur ce que peuvent être les apports d’une sociologie des objets internationaux à la science politique en général, à la fois dans ce qu’elle appelle d’amendement dans les outils théoriques et d’inventivité dans les méthodes. Une sociologie de l’État, par exemple, peut-elle complètement ignorer la question de l’usage de la violence à l’extérieur de ses frontières ou la manière dont les États se construisent avec et contre d’autres États ? Il est permis d’en douter. Il importe de la même manière de montrer que l’exploration d’objets – les guerres, la fabrication des politiques étrangères, la structure du « système international »… – trop souvent abandonnés aux seuls spécialistes des relations internationales peut avoir pour objectif de revenir sur des questions centrales de la science politique, celles de la décision, du poids des organisations bureaucratiques et de leurs « routines »… En somme, il s’agit ici d’aller jusqu’au bout de la logique de décloisonnement de l’analyse des relations internationales, en montrant que les relations internationales sont un bon terrain pour penser des phénomènes ou processus qui existent ailleurs.

Développer le dialogue critique avec les approches des RI.

Ce groupe voudrait renforcer le dialogue entre les travaux en sociologie politique et en RI, sans renoncer aux acquis théoriques et méthodologiques du tournant des années 1990. Alors qu’une certaine normalisation dans l’usage des outils sociologiques pour l’étude de l’international est désormais acquise, la sociologie politique peut-elle se nourrir des débats en relations internationales ? Comment l’approche sociologique permet-elle de contribuer aux débats actuels sur la transformation des équilibres mondiaux ? Cette démarche passe notamment par la cartographie et l’analyse systématique des travaux qui s’inscrivent dans un dialogue avec les différents courants des Relations Internationales. Cela notamment parce que la diffusion à l’étranger s’accompagne d’une forte demande de mise en relation avec les canons des RI. Il s’agit enfin d’entamer une réflexion sur les apports et les limites des nouvelles méthodes que l’on voit apparaître dans la littérature en RI et notamment sur les enjeux épistémologiques que pose le recours aux sciences sociales computationnelles (de l’OSINT au machine learning) dans la production de connaissances sur les phénomènes internationaux.

Consolider le travail de diffusion par une démarche de pédagogie et d’internationalisation.

Si elle est désormais un courant légitime de l’analyse des phénomènes internationaux, la sociologie politique des Relations Internationales reste marginale. Ce groupe vise à produire une synthèse des méthodes et des résultats des travaux de SPRI, dans un double effort de réflexion pédagogique et d’internationalisation des acquis et des méthodes en SPRI. 1/ Le groupe porte un projet de manuel pour faciliter l’enseignement de cette approche et permettre le dialogue critique avec la théorie des RI. Les manuels existants sont déjà anciens et n’ont fait qu’initier ce travail. 2/ Le groupe poursuit aussi l’objectif d’encourager la diffusion à l’international de cette approche. A cette fin, ce groupe entend fonctionner à la fois comme un espace de socialisation pour les jeunes chercheur.e.s, et comme un espace d’internationalisation. L’objectif est d’explorer collectivement les possibilités de discussion avec des institutions, revues, associations à l’étranger

Rencontres de la science politique 2025 (30 juin-1er juillet 2025)
Session de groupe sur deux sessions :
– Ce que l’analyse des relations internationales fait à la sociologie politique : retour sur Le champ des relations internationales et Enquêter en terrain sensible
– Un regard de sociologie politique sur les transformations contemporaines de la politique internationale. Enjeux analytiques et méthodologiques en SPI
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