Cette conversation méthodologique a pour but de d’échanger, de manière réflexive, autour de différentes expériences et initiatives pédagogiques menées dans le cadre de l’enseignement en science politique. Dans un contexte marqué par un élargissement et une diversification des publics étudiants de la discipline d’une part et par des formes toujours accrues d’injonction à la professionnalisation d’autre part, comment enseigner la science politique aujourd’hui ? Avec quels supports et méthodes ? Pour quelles finalités ?

25 ans après la publication d’Enseigner la science politique (dirigé par Pierre Favre et Jean-Baptiste Legrave, L’Harmattan, 1998), force est de constater que les réflexions ouvertes par cet ouvrage, qui faisait lui-même suite à une journée d’études de l’AFSP en 1996, sont restées limitées. Pourtant, les conditions d’enseignement de la science politique se sont fortement transformées, de même que la discipline elle-même et les publics concernés.

Cette conversation méthodologique vise donc à s’interroger sur des méthodes, supports ou pratiques qui peuvent être employés en science politique, à différents niveaux d’enseignement (cours d’initiation ou de spécialisation), dans le cadre d’approches sous-disciplinaires variées (sociologie politique, théorie politique, politique comparée, relations internationales…) et dans des contextes divers (des salles de cours aux stages de terrain et dans les différents cursus). Il s’agira donc de prendre ces manières d’enseigner la science politique comme objets d’étude (à partir notamment de récits d’expériences) afin de questionner leur intérêt et leur pertinence.

Un premier axe concernera l’articulation entre science politique et compétences professionnelles (avec l’exemple du Master Etudes européennes et Relations internationales de l’Université de Strasbourg).

Un deuxième axe portera sur le rôle et la place donnés aux méthodes dans deux domaines a priori distincts : la théorie politique et l’ethnographie politique.

Un dernier axe examinera les apports, usages et limites de deux supports originaux : les séries télévisées et les bandes dessinées.

The aim of this methodological conversation is to discuss, in a reflective manner, different teaching experiences and initiatives carried out in the context of teaching political science. In a context marked by a broadening and diversification of the student population in the discipline on the one hand and by ever-increasing demands for professionalisation on the other, how should political science be taught today? What materials and methods should be used? For what purposes?

25 years after the publication of Enseigner la science politique (edited by Pierre Favre and Jean-Baptiste Legrave, L’Harmattan, 1998), it has to be said that the reflections opened up by this book, which itself followed on from an AFSP study day in 1996, have remained limited. Yet the conditions under which political science is being taught have changed dramatically, as have the discipline itself and the audiences concerned.

The aim of this methodological conversation is therefore to look at the methods, materials and practices that can be used in political science at different levels of teaching (introductory or specialised courses), in a variety of sub-disciplinary approaches (political sociology, political theory, comparative politics, international relations, etc.) and in a variety of contexts (from the classroom to field placements and in different degree courses). The aim will be to use these ways of teaching political science as objects of study (based in particular on accounts of experiences) in order to question their interest and relevance.

The first focus will be on the link between political science and professional skills (using the example of the European Studies and International Relations Masters at the University of Strasbourg).

The second will focus on the role and place given to methods in two a priori distinct fields: political theory and political ethnography.

The final section will examine the contributions, uses and limitations of two original media: television series and comic strips.

Mercredi 3 juillet 2024 de 11h à 13h

Hélène Michel (Université de Strasbourg, SAGE) et Magdaléna Hadjiisky (Sciences Po Strasbourg, SAGE), Former des professionnels de l’Europe avec la science politique

Samuel Hayat (CNRS, CEVIPOF), Une discipline sans méthode ? Enseigner la théorie politique

Alban Jacquemart (Université Paris Dauphine, IRISSO), Enseigner l’ethnographie du politique. Retours sur l’expérience d’un stage de terrain en L3

Emmanuel Taïeb (Sciences Po Lyon, Triangle), Face aux séries : pédagogie pratique

Nicolas Bué (Université d’Artois, CERAPS) et Thomas Alam (Université de Lille, CERAPS), « Les ignorants » : quand la sociologie politique rencontre la BD

Modérateurs : Daniel Mouchard (Université Sorbonne Nouvelle, ICEE) et Cédric Passard (Sciences Po Lille, CERAPS)

ALAM Thomas thomas.alam@univ-lille.fr

BUÉ Nicolas buenico@yahoo.fr

HADJIISKY Magdaléna magdalena.Hadjiisky@misha.fr

HAYAT Samuel samuel.hayat@cnrs.fr

JACQUEMART Alban alban.jacquemart@gmail.com

MICHEL Hélène helene.michel@unistra.fr

MOUCHARD Daniel daniel.mouchard@sorbonne-nouvelle.fr

PASSARD Cédric cedric.passard@sciencespo-lille.eu

TAÏEB Emmanuel emmanuel.taieb@sciencespo-lyon.fr