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Section du Groupe de recherche Enseigner la Science politique
Responsables scientifiques :
Cécile Jouhanneau (Université Paul Valéry Montpellier, UMR 5281 ART-Dev) cecile.jouhanneau@univ-montp3.fr
Marie-Hélène Sa Vilas Boas (Casa de Velázquez et Université Côte d’Azur) marie-helene.sa-vilas-boas@univ-cotedazur.fr
Cette section thématique est consacrée à l’enseignement, dans une perspective comparée, de ce qui est parfois appelé « rapports ordinaires au politique », « politisations profanes » ou « politique sans en avoir l’air ». Elle porte à la fois sur les rapports à la politique spécialisée et au politique entendu plus largement comme ce qui a trait aux affaires collectives et aux conceptions du monde social. Bien que ces expressions renvoient à des approches distinctes, mettant davantage l’accent, soit sur les rapports sociaux qui contribuent à l’expression et à la production du politique, soit sur les interprétations et pratiques développées par les non-professionnels de la politique, soit enfin sur les dynamiques informelles qui influent sur les sphères plus institutionnalisées, elles n’en partagent pas moins une même ambition de penser les soubassements sociaux de la vie politique. La section interroge d’abord, les usages de ces notions dans une perspective comparée – qu’apporte à la compréhension des rapports au politique la mise en circulation de catégories d’analyse et de questionnements d’un terrain ou d’une aire vers d’autres ? A quels types d’approches et de méthodologies ces notions sont-elles le plus souvent associées ? Comment sont-elles mobilisées lorsque les travaux portent sur des territoires où l’existence d’un champ politique, à savoir un espace politique autonomisé, fait débat ? Quelles catégories sont privilégiées dans les littératures étrangères ? La session articule une interrogation relative aux approches comparatives à un questionnement sur les pratiques d’enseignements : comment enseigne-t-on ce qui relève de l’ordinaire du politique ? Quelle place est accordée aux exemples étrangers dans les enseignements ?
This thematic section is devoted to the teaching, from a comparative perspective, of what are sometimes called « ordinary relations to politics », « profane politicizations » or « doing politics without seeming to be ». It covers both relations to specialized politics and to politics understood more broadly as that which concerns collective affairs and conceptions of the social world. Although these expressions refer to distinct approaches, placing greater emphasis either on the social relations that contribute to the expression and production of politics, or on the interpretations and practices developed by non-professionals in politics, or on the informal dynamics that influence the more institutionalized spheres, they nonetheless share the same ambition of thinking about the social underpinnings of political life. The section begins by examining the uses of these notions from a comparative perspective – what contribution does the circulation of analytical categories and questions from one field or area to another bring to our understanding of relationships to politics? What approaches and methodologies are these notions most often associated with? How are they mobilized when research focuses on territories where the existence of a political field, i.e., an autonomized political space, is debated? What categories are privileged in foreign literature? The session combines an examination of comparative approaches with questions about teaching practices: how do we teach what is ordinary in politics? What place is given to foreign examples in teaching?
Philippe Aldrin (IEP d’Aix en Provence), Comprendre la genèse (sociale) et la plasticité (contextuelle) des dispositions politiques. Contre le déterminisme refoulé de la théorie des inclinations politiques
Lorenzo Barrault-Stella (CNRS, CRESPPA-CSU), Analyser les rapports à l’ordre au prisme de la différenciation structurale : retour d’enquêtes sur la France contemporaine et implications de portée générale
Emmanuelle Bouilly (Université de Lille), Rapports ordinaires à la politique : penser et enseigner une notion rarement mobilisée en terrains africains
Florence Brisset Foucault (Université Paris 1) et Marie-Emmanuelle Pommerolle (Université Paris 1), L’importance du décentrement. Pour une comparaison à parts égales dans l’enseignement des rapports ordinaires au politique
Yves Déloye (IEP de Bordeaux), L’ordinaire du politique au prisme des relations entre
catholicisme et acte électoral en France : retour sur une enquête socio-historique
Marine de Lassalle (Université de Strasbourg), Passer par l’Europe pour comprendre, analyser et enseigner des rapports ordinaires au politique
ALDRIN Philippe philippe.aldrin@sciencespo-aix.fr
BARRAULT-STELLA Lorenzo lorenzo.barrault-stella@cnrs.fr
BOUILLY Emmanuelle emmanuelle.bouilly@univ-lille.fr
BRISSET FOUCAULT Florence Florence.Brisset-Foucault@univ-paris1.fr
DE LASSALLE Marine marine.delassalle@misha.fr
DÉLOYE Yves y.deloye@sciencespobordeaux.fr
POMMEROLLE Marie-Emmanuelle Marie-Emmanuelle.Pommerolle@univ-paris1.fr